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France : les députés commencent l'examen du budget 2019 prévoyant une importante baisse d'impôt sur les ménages

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-10-16 à 00:05

PARIS, 15 octobre (Xinhua) -- Les députés français ont commencé lundi l'examen du deuxième budget du quinquennat présidentiel, avec un premier volet du projet de loi de finances (PLF) 2019 consacré aux impôts et taxes perçus par l'État français.

L'objectif affiché du gouvernement est d'atteindre 6 milliards d'euros de réduction d'impôts sur les ménages français, "la plus grande baisse depuis 2008", selon le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.

Pour cela, le gouvernement prévoit plusieurs mesures dont la suppression des cotisations sur les heures supplémentaires, le passage du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisse de charges, une baisse de l'impôt sur les sociétés ainsi qu'une réduction de la taxe d'habitation. En revanche, le budget comprend l'augmentation des taxes sur les carburants et sur le tabac, évaluées par le gouvernement français à 2,3 milliards d'euros.

Un total de 4 164 postes dans la fonction publique de l'État et ses opérateurs seront supprimés en 2019, avec un équilibrage entre suppressions et créations puisque 8 396 emplois principalement aux ministères de l'Éducation nationale, de l'Action et des Comptes publics et au ministère du Travail seront supprimés tandis que 4 232 postes seront créés principalement pour les effectifs des ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice.

Dans ce contexte, Bercy entend maintenir le déficit public de la France à 2,8% du PIB en 2019 contre 2,6% en 2018.

Plus de 2 000 amendements ont déjà été déposés, le double par rapport au premier budget examiné l'an passé. L'opposition tant à droite qu'à gauche de l'hémicycle entend défendre le pouvoir d'achat des Français qu'ils estiment menacé par la proposition budgétaire du gouvernement : "L'illusion trompeuse d'un budget en faveur du pouvoir d'achat (...) le chiffre de 6 milliards est un faux", a réagi le président de la commission des Finances Eric Woerth (LR).

"Leur budget va être de plus en plus intenable et se faire toujours au même prix, petit à petit l'État social se dissout, et l'État administratif s'effondre, puisqu'il y a moins d'argent qui rentre dans les caisses, (...) avec notamment 4,5 milliards d'euros donnés avec la suppression de l'Impôt sur la fortune (ISF)", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI).

" Ce sont donc les retraités et les familles qui feront les frais du budget 2019 ... Ceinture pour les gens modestes, open bar pour les grandes fortunes", a pour sa part affirmé Ian Brossat, maire-adjoint communiste à la mairie de Paris.

L'Observatoire français de la conjoncture économique (OFCE) a pour sa part évalué à 3,5 milliards l'augmentation de pouvoir d'achat l'an prochain pour les ménages français, en tenant compte de la faible revalorisation des retraites et des allocations.

La première phase d'examen budgétaire qui débute ce lundi doit prendre une semaine et l'examen total du projet de loi de finances (PLF) durera jusqu'à la période de Noël.

 
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France : les députés commencent l'examen du budget 2019 prévoyant une importante baisse d'impôt sur les ménages

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-10-16 à 00:05

PARIS, 15 octobre (Xinhua) -- Les députés français ont commencé lundi l'examen du deuxième budget du quinquennat présidentiel, avec un premier volet du projet de loi de finances (PLF) 2019 consacré aux impôts et taxes perçus par l'État français.

L'objectif affiché du gouvernement est d'atteindre 6 milliards d'euros de réduction d'impôts sur les ménages français, "la plus grande baisse depuis 2008", selon le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.

Pour cela, le gouvernement prévoit plusieurs mesures dont la suppression des cotisations sur les heures supplémentaires, le passage du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en baisse de charges, une baisse de l'impôt sur les sociétés ainsi qu'une réduction de la taxe d'habitation. En revanche, le budget comprend l'augmentation des taxes sur les carburants et sur le tabac, évaluées par le gouvernement français à 2,3 milliards d'euros.

Un total de 4 164 postes dans la fonction publique de l'État et ses opérateurs seront supprimés en 2019, avec un équilibrage entre suppressions et créations puisque 8 396 emplois principalement aux ministères de l'Éducation nationale, de l'Action et des Comptes publics et au ministère du Travail seront supprimés tandis que 4 232 postes seront créés principalement pour les effectifs des ministères de l'Intérieur, de la Défense et de la Justice.

Dans ce contexte, Bercy entend maintenir le déficit public de la France à 2,8% du PIB en 2019 contre 2,6% en 2018.

Plus de 2 000 amendements ont déjà été déposés, le double par rapport au premier budget examiné l'an passé. L'opposition tant à droite qu'à gauche de l'hémicycle entend défendre le pouvoir d'achat des Français qu'ils estiment menacé par la proposition budgétaire du gouvernement : "L'illusion trompeuse d'un budget en faveur du pouvoir d'achat (...) le chiffre de 6 milliards est un faux", a réagi le président de la commission des Finances Eric Woerth (LR).

"Leur budget va être de plus en plus intenable et se faire toujours au même prix, petit à petit l'État social se dissout, et l'État administratif s'effondre, puisqu'il y a moins d'argent qui rentre dans les caisses, (...) avec notamment 4,5 milliards d'euros donnés avec la suppression de l'Impôt sur la fortune (ISF)", a déclaré Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI).

" Ce sont donc les retraités et les familles qui feront les frais du budget 2019 ... Ceinture pour les gens modestes, open bar pour les grandes fortunes", a pour sa part affirmé Ian Brossat, maire-adjoint communiste à la mairie de Paris.

L'Observatoire français de la conjoncture économique (OFCE) a pour sa part évalué à 3,5 milliards l'augmentation de pouvoir d'achat l'an prochain pour les ménages français, en tenant compte de la faible revalorisation des retraites et des allocations.

La première phase d'examen budgétaire qui débute ce lundi doit prendre une semaine et l'examen total du projet de loi de finances (PLF) durera jusqu'à la période de Noël.

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