ANKARA, 13 octobre (Xinhua) -- La décision de la Turquie de libérer le pasteur américain Andrew Brunson n'était due à "aucune pression extérieure", a déclaré samedi le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir).

"C'est le résultat des procédures de la justice indépendante turque", a expliqué Omer Celik à la presse dans la province méridionale d'Adana.

"Malgré les contraintes et les menaces qui pèsent sur cette affaire, aucune des institutions turques, y compris la présidence, n'a pris des mesures sur cette affaire en raison de pressions", a souligné M. Celik, cité par l'agence de presse étatique Anadolu.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dit à plusieurs reprises que la libération de Brunson vendredi était une décision prise par le système judiciaire indépendant de son pays.

Le pasteur, âgé de 50 ans, qui vivait en Turquie depuis plus de deux décennies, a été arrêté en décembre 2016 pour des accusations d'espionnage et des liens avec un réseau dirigé par l'imam turc basé aux Etats-Unis, Fethullah Gülen, et le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).

Un tribunal de la province d'Izmir, dans l'ouest de la Turquie, a condamné vendredi Brunson à une peine de prison de trois ans et 45 jours, mais l'a libéré en tenant compte du temps qu'il a déjà passé en prison.

En août, le maintien en détention de Brunson a marqué un tournant dans les relations entre Ankara et Washington, deux alliés de l'OTAN, poussant les Etats-Unis à imposer des sanctions à deux ministres turcs et à doubler les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs.