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Plusieurs dizaines de milliers de Français manifestent contre la politique sociale du président Macron (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-10-10 à 07:23

PARIS, 9 octobre (Xinhua) -- Plusieurs dizaines de milliers de Français ont défilé mardi à Paris et dans de nombreuses villes du pays pour protester contre la "destruction du modèle social" par le gouvernement. Des incidents ont émaillé le cortège dans la capitale.

Lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités ont répondu à l'appel lancé fin août par plusieurs syndicats (CGT, FO, Solidaires, les étudiants de l'Unef et les lycéens de l'Unl) et sont descendus dans la rue mardi pour protester contre la politique sociale du président Macron.

Pour ces organisations, "cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relève d'une logique d'individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale", "fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis".

A Paris, le cortège a rassemblé 21 500 personnes selon un comptage indépendant réalisé par un collectif de médias obtenu à partir des données du cabinet Occurrence tandis que la police donne le chiffre de 11 500 manifestants, et la CGT parle de 50 000.

Un groupe de 200 à 300 individus "cagoulés et violents" s'est livré à des jets de projectiles sur les forces de l'ordre, et des dégradations de mobilier urbain, a indiqué la préfecture de police de Paris. Cinq personnes ont été interpellées, a-t-elle ajouté.

On dénombre par ailleurs un blessé parmi les manifestants et un parmi les policiers. La faculté de Tolbiac a d'autre part été bloquée temporairement.

La mobilisation a été plus forte que lors de la dernière manifestation de ce type, qui n'avait réuni fin juin que 2 900 personnes à Paris selon la police et 15 000 selon les organisateurs.

Selon la CGT, près de 200 rassemblements ont eu lieu mardi dans le pays.

A Marseille, les autorités ont dénombré 5 300 manifestants (40 000 selon les organisateurs), à Lyon, 4 300 (6 500, selon les organisateurs), 5 400 personnes à Nantes, 3 500 au Havre, entre 2 500 et 3 000 à Rennes, 2 500 à Grenoble, 2 100 à Caen, 1 800 à Montpellier, 1 500 à Nice ou 1 200 à Perpignan.

De nombreux retraités étaient présents dans les cortèges pour dénoncer la sous-indexation des pensions par rapport à l'inflation.

A Paris, les leaders syndicaux ont défilé derrière une pancarte indiquant "Mobilisés pour un libre accès à l'éducation, l'emploi, les services publics, la retraite par répartition".

Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, a dénoncé le "tour de passe-passe" du gouvernement "avec l'idée qu'en baissant les cotisations sociales ce serait bon pour le pouvoir d'achat: c'est un leurre", a-t-il dit.

Le secrétaire général de Force ouvrière, Pascal Pavageau a quant à lui appelé l'exécutif à retrouver "le chemin du dialogue et surtout de maintenir le modèle social".

Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT qui, comme la FSU, la CFE-CGC et la CFTC, n'appelait pas à manifester, a de son côté estimé lundi que les organisations syndicales devaient avancer des "propositions innovantes" plutôt que d'organiser des manifestations aux "relents politiques".

"C'est une journée contre le gouvernement. Le boulot d'une organisation syndicale, ce n'est pas d'être pro ou anti-gouvernement, c'est de proposer des solutions concrètes pour les salariés, pour les travailleurs, pour les chômeurs", a-t-il déclaré sur BFM TV et RMC Info.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a relevé mardi que tous les syndicats n'appelaient pas à manifester. "L'organisation syndicale représente les salariés, ce n'est pas forcément un combat politique contre le gouvernement", a-t-elle dit. Fin

 
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Plusieurs dizaines de milliers de Français manifestent contre la politique sociale du président Macron (SYNTHESE)

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PARIS, 9 octobre (Xinhua) -- Plusieurs dizaines de milliers de Français ont défilé mardi à Paris et dans de nombreuses villes du pays pour protester contre la "destruction du modèle social" par le gouvernement. Des incidents ont émaillé le cortège dans la capitale.

Lycéens, étudiants, salariés, fonctionnaires et retraités ont répondu à l'appel lancé fin août par plusieurs syndicats (CGT, FO, Solidaires, les étudiants de l'Unef et les lycéens de l'Unl) et sont descendus dans la rue mardi pour protester contre la politique sociale du président Macron.

Pour ces organisations, "cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relève d'une logique d'individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale", "fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis".

A Paris, le cortège a rassemblé 21 500 personnes selon un comptage indépendant réalisé par un collectif de médias obtenu à partir des données du cabinet Occurrence tandis que la police donne le chiffre de 11 500 manifestants, et la CGT parle de 50 000.

Un groupe de 200 à 300 individus "cagoulés et violents" s'est livré à des jets de projectiles sur les forces de l'ordre, et des dégradations de mobilier urbain, a indiqué la préfecture de police de Paris. Cinq personnes ont été interpellées, a-t-elle ajouté.

On dénombre par ailleurs un blessé parmi les manifestants et un parmi les policiers. La faculté de Tolbiac a d'autre part été bloquée temporairement.

La mobilisation a été plus forte que lors de la dernière manifestation de ce type, qui n'avait réuni fin juin que 2 900 personnes à Paris selon la police et 15 000 selon les organisateurs.

Selon la CGT, près de 200 rassemblements ont eu lieu mardi dans le pays.

A Marseille, les autorités ont dénombré 5 300 manifestants (40 000 selon les organisateurs), à Lyon, 4 300 (6 500, selon les organisateurs), 5 400 personnes à Nantes, 3 500 au Havre, entre 2 500 et 3 000 à Rennes, 2 500 à Grenoble, 2 100 à Caen, 1 800 à Montpellier, 1 500 à Nice ou 1 200 à Perpignan.

De nombreux retraités étaient présents dans les cortèges pour dénoncer la sous-indexation des pensions par rapport à l'inflation.

A Paris, les leaders syndicaux ont défilé derrière une pancarte indiquant "Mobilisés pour un libre accès à l'éducation, l'emploi, les services publics, la retraite par répartition".

Philippe Martinez, le numéro un de la CGT, a dénoncé le "tour de passe-passe" du gouvernement "avec l'idée qu'en baissant les cotisations sociales ce serait bon pour le pouvoir d'achat: c'est un leurre", a-t-il dit.

Le secrétaire général de Force ouvrière, Pascal Pavageau a quant à lui appelé l'exécutif à retrouver "le chemin du dialogue et surtout de maintenir le modèle social".

Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT qui, comme la FSU, la CFE-CGC et la CFTC, n'appelait pas à manifester, a de son côté estimé lundi que les organisations syndicales devaient avancer des "propositions innovantes" plutôt que d'organiser des manifestations aux "relents politiques".

"C'est une journée contre le gouvernement. Le boulot d'une organisation syndicale, ce n'est pas d'être pro ou anti-gouvernement, c'est de proposer des solutions concrètes pour les salariés, pour les travailleurs, pour les chômeurs", a-t-il déclaré sur BFM TV et RMC Info.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a relevé mardi que tous les syndicats n'appelaient pas à manifester. "L'organisation syndicale représente les salariés, ce n'est pas forcément un combat politique contre le gouvernement", a-t-elle dit. Fin

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