LA HAVANE, 26 septembre (Xinhua) -- Cuba et les Etats-Unis vont établir une première coentreprise historique de biotechnologies à Cuba pour développer de nouveaux traitements contre le cancer, ont indiqué mercredi des sources officielles.

"La première entreprise cubano-américaine de biotechnologies, Innovative Immunotherapy Alliance S.A., est née", a déclaré le groupe des secteurs biotechnologique et pharmaceutique Biocubafarma, propriété de l'Etat cubain.

Cette nouvelle entreprise sera située dans la zone de développement spécial de Mariel, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la capitale cubaine, La Havane. Cette zone héberge l'essentiel du commerce international de l'île et les entreprise y ayant siège sont soumises à des lois fiscales et commerciales différentes du reste du pays.

Innovative Immunotherapy Alliance S.A., qui espère développer des traitements contre différents types de cancer, est le résultat de la coopération entre les filières commerciales de deux centres de recherche : le Centre cubain d'immunologie moléculaire de La Havane et le Centre d'oncologie de Buffalo, dans l'Etat de New York.

"Cette collaboration scientifique historique entre les deux pays permettra des avancées dans la recherche et le développement de nouveaux traitements contre le cancer, ce qui peut améliorer le taux de survie chez les patients américains", indique le communiqué.

La nouvelle entreprise entend fabriquer plusieurs produits anticancéreux développés par Cuba, notamment le vaccin CIMAVax-EGF, utilisé pour traiter le cancer du poumon.

Le partenariat a pour but de prouver aux autorités américaines que les médicaments biotechnologiques cubains respectent les hautes normes de sécurité des Etats-Unis et sont efficaces pour combattre la maladie.

Ces traitements devraient être commercialisés aux Etats-Unis une fois que l'entreprise aura reçu les permis requis par l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA).

Les relations entre Cuba et les Etats-Unis sont actuellement tendues suite à la décision du président américain Donald Trump de revenir sur la plupart des progrès accomplis lors du mandat de son prédecesseur Barack Obama.

Mardi, lors de la 73e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, plusieurs dirigeants latino-américains ont publiquement rejeté l'actuel embargo américain sur Cuba.