PARIS, 21 septembre (Xinhua) -- En comparaison avec le taux de mortalité d'une année normale, la vague de chaleur caniculaire qui a touché la France cet été a fait environ 1.500 morts de plus, soit dix fois moins que la canicule de 2003, a indiqué vendredi la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn.

"Il y a eu un excès de mortalité qui était évidemment attendu chez les personnes très âgées, probablement 1.500 morts de plus que ce qui est attendu normalement dans ces mois-là", a-t-elle déclaré sur la chaîne française d'information CSNews.

En 2003, une canicule exceptionnelle avait fait entre 15.000 et 20.000 morts, mettant en lumière de nombreux dysfonctionnements dans la gestion sanitaire des personnes âgées notamment. Plus récemment, en 2016, un pic de chaleur avait causé 2.000 décès supplémentaires par rapport au taux habituel.

Le faible taux de l'été 2018 "prouve vraiment que la prévention et la mobilisation dans tous les secteurs ont porté leurs fruits", s'est félicitée la ministre. "Il n'y a pas eu d'excès majeur, les hôpitaux n'ont pas été pris d'assaut par les personnes en très grosse difficulté, c'est entre 3% et 5% des passages aux urgences seulement qui étaient réellement liés à la chaleur, ce qui veut dire qu'en amont les médecins et infirmières, les communes se sont mobilisés", a précisé Mme Buzyn.

Selon la ministre, de nouveaux épisodes de canicule sont à prévoir en raison du changement climatique et il faut pour cela "une organisation différente". L'organisme public de météorologie Météo France a en effet indiqué que l'été 2018 était le deuxième plus chaud depuis 1900 en France, avec une température moyenne supérieure de 2°C à la normale.