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L'envoyé spécial de l'ONU quitte le Yémen après avoir discuté du processus de paix avec les Houthis

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-09-19 à 02:45

SANAA, 18 septembre (Xinhua) -- L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a quitté la capitale du Yémen, Sanaa, après deux jours de discussions intenses pour relancer le processus de paix avec les rebelles houthis.

M. Griffiths n'a pas tenu de conférence de presse à l'aéroport, et son convoi sécuritaire n'a pas autorisé les journalistes à prendre des photos.

Dimanche, M. Griffiths est arrivé à Sanaa pour rencontrer des officiels houthis, dont le leader du groupe, Abdulmalik al-Houthi.

Le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdulsalam, a déclaré sur son compte Twitter : "Le leader Abdulmalik al-Houthi a rencontré M. Griffiths à Sanaa".

"Ils se sont entendus sur une série de préparations ouvrant la voie à l'organisation de futures négociations de paix pour mettre fin à la guerre", a indiqué M. Abdulsalam sans entrer dans les détails.

Le bureau de M. Griffiths n'a pas encore publié de communiqué sur les résultats de sa visite.

Mardi, M. Griffiths a déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Yémen que la guerre empirait sur tous les fronts. "L'espoir est à son plus bas, et le coût humain et humanitaire du conflit ne cesse d'augmenter", a-t-il indiqué.

Suite à l'échec des pourparlers de paix de Genève le 8 septembre, les forces gouvernementales yéménites, soutenues par l'aviation de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, ont progressé jusqu'aux faubourgs de la ville portuaire de Hodeidah, au bord de la mer Rouge.

Les forces gouvernementales ont imposé un siège rigoureux de la ville, coupant toutes les grandes routes qui conduisent au port de Sanaa, provoquant une crise économique marquée dans les villes septentrionales contrôlées par les rebelles. Le port de Hodeidah est en effet le point d'entrée de 70 % de la nourriture, des médicaments, de l'aide humanitaire et du carburant du pays.

En 2016, des négociations de paix similaires parrainées par l'ONU entre les factions rivales du Yémen avaient déjà échoué, après plusieurs mois de discussions au Koweït.

Le Yémen est embourbé dans la guerre civile depuis que les rebelles houthis se sont emparés de la majeure partie du pays en 2014, prenant notamment le contrôle de toutes les provinces du nord, dont Sanaa, la capitale.

L'Arabie saoudite a alors pris la tête d'une coalition militaire arabe, qui est intervenue dans le conflit yéménite en 2015, afin de soutenir le gouvernement légitime du président Abd-Rabbo Mansour Hadi, forcé à l'exil par les rebelles houthis.

La guerre a déjà tué plus de 10 000 Yéménites, principalement des civils, et a déplacé quelque 3 millions de personnes.

Selon l'ONU, le Yémen connaît à présent la pire crise humanitaire au monde, avec environ 8 millions de Yéménites au bord de la famine.

 
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L'envoyé spécial de l'ONU quitte le Yémen après avoir discuté du processus de paix avec les Houthis

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-09-19 à 02:45

SANAA, 18 septembre (Xinhua) -- L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a quitté la capitale du Yémen, Sanaa, après deux jours de discussions intenses pour relancer le processus de paix avec les rebelles houthis.

M. Griffiths n'a pas tenu de conférence de presse à l'aéroport, et son convoi sécuritaire n'a pas autorisé les journalistes à prendre des photos.

Dimanche, M. Griffiths est arrivé à Sanaa pour rencontrer des officiels houthis, dont le leader du groupe, Abdulmalik al-Houthi.

Le porte-parole des Houthis, Mohammed Abdulsalam, a déclaré sur son compte Twitter : "Le leader Abdulmalik al-Houthi a rencontré M. Griffiths à Sanaa".

"Ils se sont entendus sur une série de préparations ouvrant la voie à l'organisation de futures négociations de paix pour mettre fin à la guerre", a indiqué M. Abdulsalam sans entrer dans les détails.

Le bureau de M. Griffiths n'a pas encore publié de communiqué sur les résultats de sa visite.

Mardi, M. Griffiths a déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Yémen que la guerre empirait sur tous les fronts. "L'espoir est à son plus bas, et le coût humain et humanitaire du conflit ne cesse d'augmenter", a-t-il indiqué.

Suite à l'échec des pourparlers de paix de Genève le 8 septembre, les forces gouvernementales yéménites, soutenues par l'aviation de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, ont progressé jusqu'aux faubourgs de la ville portuaire de Hodeidah, au bord de la mer Rouge.

Les forces gouvernementales ont imposé un siège rigoureux de la ville, coupant toutes les grandes routes qui conduisent au port de Sanaa, provoquant une crise économique marquée dans les villes septentrionales contrôlées par les rebelles. Le port de Hodeidah est en effet le point d'entrée de 70 % de la nourriture, des médicaments, de l'aide humanitaire et du carburant du pays.

En 2016, des négociations de paix similaires parrainées par l'ONU entre les factions rivales du Yémen avaient déjà échoué, après plusieurs mois de discussions au Koweït.

Le Yémen est embourbé dans la guerre civile depuis que les rebelles houthis se sont emparés de la majeure partie du pays en 2014, prenant notamment le contrôle de toutes les provinces du nord, dont Sanaa, la capitale.

L'Arabie saoudite a alors pris la tête d'une coalition militaire arabe, qui est intervenue dans le conflit yéménite en 2015, afin de soutenir le gouvernement légitime du président Abd-Rabbo Mansour Hadi, forcé à l'exil par les rebelles houthis.

La guerre a déjà tué plus de 10 000 Yéménites, principalement des civils, et a déplacé quelque 3 millions de personnes.

Selon l'ONU, le Yémen connaît à présent la pire crise humanitaire au monde, avec environ 8 millions de Yéménites au bord de la famine.

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