GENEVE, 18 septembre (Xinhua) -- Par rapport aux moteurs de compétitivité traditionnels tels que les infrastructures et les institutions, la capacité d'innovation renforce de manière croissante le développement et la compétitivité des économies, estime David Aikman, un haut responsable du Forum économique mondial (FEM).

Le 12e Forum d'été de Davos, créé par le FEM, se tient de mardi à jeudi à Tianjin (nord de la Chine) sur le thème "Façonner des sociétés innovatrices dans la quatrième révolution industrielle".

"Nous considérons que la capacité d'innovation consolide de plus en plus la compétitivité, alors que les moteurs de compétitivité traditionnels, tels que les infrastructures, les institutions, l'éducation ou les marchés efficaces, ne suffisent plus à garantir la prospérité dans l'avenir", observe le représentant en chef du FEM en Chine dans une interview récemment accordée à Xinhua.

"Il est de plus en plus évident que les économies les plus innovantes et les plus entreprenantes seront les plus avantageuses pour s'assimiler à des économies inclusives et durables dans la quatrième révolution industrielle", ajoute M. Aikman.

Il souligne cependant qu'en tant que sociétés innovatrices, "nous devons être assez audacieux pour embrasser les technologies, mais nous devons aussi être réalistes et prévenir en avance tout inconvénient".

Le travail consiste à veiller à ce que les règlements soient mis en place pour garantir que les technologies ne soient appliquées que pour des bonnes raisons, soit pour stimuler la croissance économique ou apporter des solutions créatives aux problèmes tels que le changement climatique, selon ce responsable du FEM.

Interrogé sur le développement de la capacité d'innovation en Chine, M. Aikman prend pour exemple l'initiative "la Ceinture et la Route".

"En tant que projet de développement le plus ambitieux que le monde ait jamais vu, cette initiative pourrait avoir un impact significatif sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies", par example par sa contribution à faciliter l'accès aux technologies "vertes", à faible intensité de carbone, le long de "la Ceinture et la Route", dit-il.

M. Aikman suggère que, pour explorer tout le potentiel de sa capacité d'innovation, la Chine devrait continuer à développer son capital humain en favorisant l'esprit d'entreprise et en veillant à ce que sa main-d'oeuvre dispose des compétences nécessaires pour réussir sur un marché du travail radicalement transformé par les technologies.