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Emmanuel Macron reçoit le chancelier autrichien sur fond de tensions migratoires accrues

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-09-17 à 21:25

PARIS, 17 septembre (Xinhua) -- Le chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne (UE), a été reçu lundi à Paris par le président français Emmanuel Macron dans un contexte de tensions accrues sur la question migratoire à l'approche des élections européennes de mai prochain.

"Le principal objectif de notre présidence est sans doute d'apporter notre soutien à tous ceux qui veulent jeter des ponts au sein de l'Union européenne puisque, en ce moment, il y a trop de tensions dans l'Union européenne entre l'est et l'ouest, le nord et le sud", a déclaré lundi devant la presse le chancelier à l'Elysée avant un entretien avec M. Macron.

"Je pense que nous pouvons tous convenir du fait que l'Union européenne ne peut réussir que si nous travaillons ensemble et si nous agissons de manière unie", a-t-il ajouté, à trois jours d'un sommet européen informel à Salzbourg (Autriche) consacré aux questions migratoire et de sécurité, ainsi qu'au Brexit.

A l'approche des élections européennes, les tensions se cristallisent sur la question migratoire qui déchire l'UE entre d'une part les partisans d'une ligne dure défendue par le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, et d'autre part le camp "progressiste" emmené par Emmanuel Macron.

Le jeune chancelier conservateur autrichien, qui dirige dans son pays une coalition avec les populistes d'extrême droite du FPO, a fait de la lutte contre l'immigration illégale et la sécurisation des frontières une priorité. Vendredi, son ministre de l'Intérieur Herbert Kickl a proposé d'organiser sur des embarcations en mer le tri entre réfugiés et migrants ne relevant pas du droit d'asile.

Lundi, le chancelier Kurz a exprimé son soutien à la proposition du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de renforcer Frontex, l'agence européenne de protection des frontières, avec 10.000 gardes-frontières dès 2020. S'il a estimé que les pays européens de première arrivée avaient besoin de la solidarité européenne, il a insisté sur le fait qu'ils devaient accepter l'aide européenne pour gérer les arrivées.

Le président Macron a lui aussi souhaité, "tout en respectant nos valeurs", "un meilleur contrôle des arrivées par le renforcement de Frontex et un meilleur dialogue avec les pays d'origine et de transit".

Il a également affiché de la fermeté en jugeant nécessaire "une politique de reconduite pour celles et ceux interceptés en situation irrégulière et qui n'ont pas vocation à obtenir l'asile", afin d'"assurer les équilibres de l'Europe et mieux assurer la sécurité de nos concitoyens".

Le chancelier autrichien a d'autre part annoncé l'organisation d'un sommet Europe-Afrique en décembre. "Nous voulons nous concentrer sur le développement économique de l'Afrique", a-t-il dit.

Concernant le Brexit, Sebastian Kurz a appelé à "faire tout ce qu'il est possible de faire pour éviter un 'hard Brexit' et rendre possible une coopération forte entre le Royaume-Uni et l'Union européenne même après son départ de l'UE".

Au sujet de la taxation des géants d'internet, le chancelier autrichien s'est félicité "des progrès" tandis que le président français a estimé de son côté qu'"il est possible d'obtenir durant ce semestre une solution".

 
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Emmanuel Macron reçoit le chancelier autrichien sur fond de tensions migratoires accrues

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PARIS, 17 septembre (Xinhua) -- Le chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne (UE), a été reçu lundi à Paris par le président français Emmanuel Macron dans un contexte de tensions accrues sur la question migratoire à l'approche des élections européennes de mai prochain.

"Le principal objectif de notre présidence est sans doute d'apporter notre soutien à tous ceux qui veulent jeter des ponts au sein de l'Union européenne puisque, en ce moment, il y a trop de tensions dans l'Union européenne entre l'est et l'ouest, le nord et le sud", a déclaré lundi devant la presse le chancelier à l'Elysée avant un entretien avec M. Macron.

"Je pense que nous pouvons tous convenir du fait que l'Union européenne ne peut réussir que si nous travaillons ensemble et si nous agissons de manière unie", a-t-il ajouté, à trois jours d'un sommet européen informel à Salzbourg (Autriche) consacré aux questions migratoire et de sécurité, ainsi qu'au Brexit.

A l'approche des élections européennes, les tensions se cristallisent sur la question migratoire qui déchire l'UE entre d'une part les partisans d'une ligne dure défendue par le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, et d'autre part le camp "progressiste" emmené par Emmanuel Macron.

Le jeune chancelier conservateur autrichien, qui dirige dans son pays une coalition avec les populistes d'extrême droite du FPO, a fait de la lutte contre l'immigration illégale et la sécurisation des frontières une priorité. Vendredi, son ministre de l'Intérieur Herbert Kickl a proposé d'organiser sur des embarcations en mer le tri entre réfugiés et migrants ne relevant pas du droit d'asile.

Lundi, le chancelier Kurz a exprimé son soutien à la proposition du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker de renforcer Frontex, l'agence européenne de protection des frontières, avec 10.000 gardes-frontières dès 2020. S'il a estimé que les pays européens de première arrivée avaient besoin de la solidarité européenne, il a insisté sur le fait qu'ils devaient accepter l'aide européenne pour gérer les arrivées.

Le président Macron a lui aussi souhaité, "tout en respectant nos valeurs", "un meilleur contrôle des arrivées par le renforcement de Frontex et un meilleur dialogue avec les pays d'origine et de transit".

Il a également affiché de la fermeté en jugeant nécessaire "une politique de reconduite pour celles et ceux interceptés en situation irrégulière et qui n'ont pas vocation à obtenir l'asile", afin d'"assurer les équilibres de l'Europe et mieux assurer la sécurité de nos concitoyens".

Le chancelier autrichien a d'autre part annoncé l'organisation d'un sommet Europe-Afrique en décembre. "Nous voulons nous concentrer sur le développement économique de l'Afrique", a-t-il dit.

Concernant le Brexit, Sebastian Kurz a appelé à "faire tout ce qu'il est possible de faire pour éviter un 'hard Brexit' et rendre possible une coopération forte entre le Royaume-Uni et l'Union européenne même après son départ de l'UE".

Au sujet de la taxation des géants d'internet, le chancelier autrichien s'est félicité "des progrès" tandis que le président français a estimé de son côté qu'"il est possible d'obtenir durant ce semestre une solution".

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