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La Banque de France révise encore à la baisse ses prévisions pour la croissance française

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-09-14 à 18:09

PARIS, 14 septembre (Xinhua) -- Après une première révision en juin dernier, la Banque de France a une nouvelle fois revu à la baisse ses prévisions pour la croissance française publiées ce vendredi, à 1,6% pour 2018 (-0,2 points) ainsi que pour 2019 et 2020 (-0,1 point).

L'institution française explique que cette nouvelle révision à la baisse de la croissance économique pour 2018 est due a un "trou d'air" plus marqué qu'attendu au premier semestre 2018 : "l'estimation par l'Insee de la croissance du premier trimestre a été révisée à la baisse de 0,1 point de pourcentage et la progression de l'activité n'a été que de 0,2 % au deuxième trimestre, légèrement inférieure à notre prévision de juin (0,3%). Ce net ralentissement a été provoqué par un coup de frein plus fort qu'attendu sur la demande intérieure et extérieure", a-t-elle précisé.

La progression de l'activité s'établirait à partir de mi-2018 "sur un rythme trimestriel de 0,4% en moyenne", explique la Banque de France, soulignant que "ce rythme de croissance serait ainsi plus modéré que celui, très élevé, atteint en 2017 (0,7% par trimestre), mais plus soutenu que celui observé au premier semestre 2018 (0,2% par trimestre)."

"Au-delà des éléments de court terme, l'élan est un peu moindre en 2019, du fait de l'environnement international moins porteur, avec en particulier une révision à la baisse de la demande adressée à la France", a-t-elle également indiqué.

Concernant l'emploi en France, la Banque de France prévoit que les créations nettes d'emplois, très soutenues en 2017 (330 000), resteraient importantes en moyenne annuelle en 2018 (245 000). Le taux de chômage (BIT) dans la France entière DOM inclus, "baisserait progressivement, jusqu'à 8,3% fin 2020. Les créations d'emploi fléchiraient quelque peu en 2019 (140 000) et 2020 (160 000) notamment en raison de la réduction du nombre d'emplois aidés, surtout en 2018 et 2019 qui "ralentirait la progression de l'emploi total sur l'horizon de projection." Avec le ralentissement de l'activité, les créations d'emplois dans le secteur privé "ne progresseraient plus au rythme très élevé connu en 2017, comme déjà constaté au deuxième trimestre 2018", a-t-elle expliqué.

L'inflation totale se replierait jusqu'à mi-2019, avant de se stabiliser autour de 1,8% en 2020. En raison de la hausse du salaire nominal moyen par tête (2,0% en 2018, 2,2% en 2019 et 2,3% en 2020, après 1,8% en 2017) et du rythme soutenu de créations nettes d'emplois, le pouvoir d'achat des ménages progresserait de 1,0% en 2018, après avoir été de 1,4% en 2017 et atteindrait 1,7% en 2019 et 1,5% en 2020.

La contribution du commerce extérieur à la croissance serait très positive en 2018 et serait ensuite neutre en 2019 et en 2020, grâce à une demande extérieure plus soutenue que la demande intérieure sur l'horizon de projection. D'ici à 2020, le solde du commerce extérieur se redresserait légèrement au-dessus de -1,0% du PIB, tout en restant déficitaire, a indiqué la Banque de France.

 
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La Banque de France révise encore à la baisse ses prévisions pour la croissance française

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PARIS, 14 septembre (Xinhua) -- Après une première révision en juin dernier, la Banque de France a une nouvelle fois revu à la baisse ses prévisions pour la croissance française publiées ce vendredi, à 1,6% pour 2018 (-0,2 points) ainsi que pour 2019 et 2020 (-0,1 point).

L'institution française explique que cette nouvelle révision à la baisse de la croissance économique pour 2018 est due a un "trou d'air" plus marqué qu'attendu au premier semestre 2018 : "l'estimation par l'Insee de la croissance du premier trimestre a été révisée à la baisse de 0,1 point de pourcentage et la progression de l'activité n'a été que de 0,2 % au deuxième trimestre, légèrement inférieure à notre prévision de juin (0,3%). Ce net ralentissement a été provoqué par un coup de frein plus fort qu'attendu sur la demande intérieure et extérieure", a-t-elle précisé.

La progression de l'activité s'établirait à partir de mi-2018 "sur un rythme trimestriel de 0,4% en moyenne", explique la Banque de France, soulignant que "ce rythme de croissance serait ainsi plus modéré que celui, très élevé, atteint en 2017 (0,7% par trimestre), mais plus soutenu que celui observé au premier semestre 2018 (0,2% par trimestre)."

"Au-delà des éléments de court terme, l'élan est un peu moindre en 2019, du fait de l'environnement international moins porteur, avec en particulier une révision à la baisse de la demande adressée à la France", a-t-elle également indiqué.

Concernant l'emploi en France, la Banque de France prévoit que les créations nettes d'emplois, très soutenues en 2017 (330 000), resteraient importantes en moyenne annuelle en 2018 (245 000). Le taux de chômage (BIT) dans la France entière DOM inclus, "baisserait progressivement, jusqu'à 8,3% fin 2020. Les créations d'emploi fléchiraient quelque peu en 2019 (140 000) et 2020 (160 000) notamment en raison de la réduction du nombre d'emplois aidés, surtout en 2018 et 2019 qui "ralentirait la progression de l'emploi total sur l'horizon de projection." Avec le ralentissement de l'activité, les créations d'emplois dans le secteur privé "ne progresseraient plus au rythme très élevé connu en 2017, comme déjà constaté au deuxième trimestre 2018", a-t-elle expliqué.

L'inflation totale se replierait jusqu'à mi-2019, avant de se stabiliser autour de 1,8% en 2020. En raison de la hausse du salaire nominal moyen par tête (2,0% en 2018, 2,2% en 2019 et 2,3% en 2020, après 1,8% en 2017) et du rythme soutenu de créations nettes d'emplois, le pouvoir d'achat des ménages progresserait de 1,0% en 2018, après avoir été de 1,4% en 2017 et atteindrait 1,7% en 2019 et 1,5% en 2020.

La contribution du commerce extérieur à la croissance serait très positive en 2018 et serait ensuite neutre en 2019 et en 2020, grâce à une demande extérieure plus soutenue que la demande intérieure sur l'horizon de projection. D'ici à 2020, le solde du commerce extérieur se redresserait légèrement au-dessus de -1,0% du PIB, tout en restant déficitaire, a indiqué la Banque de France.

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