WASHINGTON, 5 septembre (Xinhua) -- Les négociateurs des Etats-Unis et du Canada ont repris mercredi les pourparlers afin de tenter de surmonter leurs divergences au sujet de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), les deux parties ayant échoué à trouver un terrain d'entente la semaine dernière.

"Nos responsables ont continué à travailler de manière acharnée et constructive au cours du week-end, et nous sommes impatients d'avoir une conversation constructive aujourd'hui", a déclaré mercredi à la presse à Washington la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

Ces négociations surviennent après que le président américain Donald Trump a déclaré samedi qu'il n'y avait "aucune nécessité politique" de garder le Canada dans la nouvelle version de l'ALENA.

"Après des décennies d'abus, si nous ne passons pas un accord équitable pour les Etats-Unis, le Canada sera mis sur la touche", a déclaré M. Trump sur Twitter, menaçant de mettre fin à cet accord commercial trilatéral vieux de 24 ans.

La Maison Blanche fait pression sur le Canada pour qu'il accepte l'accord préliminaire passé lundi dernier avec le Mexique dans le but d'améliorer l'accord trilatéral. Mais le Canada a réaffirmé qu'il ne signerait un nouvel accord que s'il lui était profitable.

Un des principaux points d'achoppement des négociations est le système de résolution des litiges qui figure au chapitre 19 de l'accord original. Les Etats-Unis ont proposé de supprimer ce chapitre, tandis que le Canada le considère comme crucial.

"Nous répétons depuis le début que nous avons besoin d'un mécanisme de résolution des litiges comme le chapitre 19, et nous resterons fermes sur ce point", a déclaré mardi le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

"Comme je l'ai déjà dit, nous ne signerons pas si l'accord est mauvais pour les Canadiens. Et en toute honnêteté, ne plus avoir le chapitre 19 pour garantir que les règles soient appliquées serait mauvais pour les Canadiens", a-t-il indiqué.

Les pourparlers destinés à renégocier l'ALENA ont commencé en août 2017, lorsque M. Trump a menacé de se retirer de l'accord trilatéral, l'accusant de nuire à l'industrie et à l'emploi aux Etats-Unis.