french.xinhuanet.com
 

France/remaniement ministériel : la nomination de François de Rugy diversement appréciée (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-09-05 à 17:10

PARIS, 5 septembre (Xinhua) -- La nomination mardi de François de Rugy au ministère de la Transition écologique en remplacement de Nicolas Hulot, est diversement appréciée par la classe politique et les organisations de défense de l'environnement. Si certains, notamment les opposants doutent de la capacité du nouveau ministre à peser dans ce gouvernement et à faire face aux lobbies, d'autres attendent de le juger sur les actes.

Les partis de l'opposition, de droite comme de gauche sont restés sur leur faim : "C'est un enterrement de première classe pour l'écologie", a réagi dans un communiqué Florian Philippot, président des Patriotes. "Il n'est pas l'homme de la situation pour répondre aux immenses défis écologiques actuels, et notamment la résistance aux lobbies chimiques, au productivisme et au libre-échange intégral", lit-on dans le document.

Le député de droite, Les Républicains (LR), Eric Woerth a qualifié sur son compte tweet la nomination du président de l'Assemblée nationale au ministère de l'Ecologie de "coup porté à l'équilibre des pouvoirs publics en France". Car pour M. Woerth, "accepter d'entrer au gouvernement, c'est au fond placer au second plan l'Assemblée nationale et le Parlement par rapport au gouvernement".

A gauche, le socialiste en chef regrette que la démission de Nicolas Hulot n'ait pas provoqué une prise de conscience. "Au lieu de quoi nous assistons à un pitoyable jeu de chaises musicales pour recycler les ambitions des amis du président", a tweeté Olivier Faure.

Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations a fait le même constat : "la vieille politique et la vieille écologie, ni de droite ni de gauche, n'ont pas entendu l'appel de Nicolas Hulot. Chacun est face à ses responsabilités désormais pour qu'une gauche écologiste européenne et unie invente l'après-Macron et l'après-carbone. Soyons, nous, à la hauteur !", a-t-il posté.

Le leader de la France Insoumise, non plus ne s'attend pas à un changement suite à cette nomination. Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs qualifié M. Rugy de "ministre des apparences écologiques".

"Le président de séance qui a planté l’amendement contre le glyphosate à deux heures du matin devient ministre des apparences écologiques. Edouard Philippe reste l'apparence d'un Premier ministre", a-t-il dénoncé sur son compte Twitter, une allusion au rejet par l'Assemblée nationale des amendements relatifs à l'interdiction du glyphosate.

Quant à Europe Ecologie-les verts, il souhaite au nouveau ministre de "résister aux lobbies". "Mission difficile pour François de Rugy membre éminent de la Macronie. Souhaitons-nous à tous qu'il résiste aux lobbys des pesticides, du nucléaire, de la chasse... Notre présent et notre avenir en dépendent", a posté eurodéputé EELV, Yannick Jadot.

Les associations de défense de l'environnement aussi ont réagi après l'annonce de la nomination de M. de Rugy au ministère de la Transition écologique. C'est le cas de Greenpeace France qui indique dans un communiqué publié sur son site que "il est à craindre que le nouveau ministre appliquera la politique d'Emmanuel Macron sans état d'âme, et suivra la voix de son maître", alors que l'environnement n'est pas la priorité de celui-ci.

Mais Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, de juger par les actes. "Un des premiers tests sera la publication de la PPE (Programmation pluriannuelle de l'énergie) : Emmanuel Macron va-t-il s'engager sur un calendrier précis de la fermeture effective de réacteurs dès maintenant et favoriser le développement des ENR, en résistant au lobby pro-nucléaire? Va-t-il soutenir son nouveau ministre pour défendre une agriculture écologique dans le cadre de la PAC? ", a indiqué Greenpeace dans son communiqué.

La capacité de M. de Rugy à résister aux lobbies est également une des préoccupations des associations de défense de l'environnement. "(…) Est-ce qu'il (M. de Rugy aura le poids suffisant pour réussir là où Nicolas Hulot n'a pas réussi, c'est-à-dire à surmonter les oppositions des différents lobbies ?", s'interroge sur Europe1 ? Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Fin

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par email à xinhuanet_french@news.cn

France/remaniement ministériel : la nomination de François de Rugy diversement appréciée (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-09-05 à 17:10

PARIS, 5 septembre (Xinhua) -- La nomination mardi de François de Rugy au ministère de la Transition écologique en remplacement de Nicolas Hulot, est diversement appréciée par la classe politique et les organisations de défense de l'environnement. Si certains, notamment les opposants doutent de la capacité du nouveau ministre à peser dans ce gouvernement et à faire face aux lobbies, d'autres attendent de le juger sur les actes.

Les partis de l'opposition, de droite comme de gauche sont restés sur leur faim : "C'est un enterrement de première classe pour l'écologie", a réagi dans un communiqué Florian Philippot, président des Patriotes. "Il n'est pas l'homme de la situation pour répondre aux immenses défis écologiques actuels, et notamment la résistance aux lobbies chimiques, au productivisme et au libre-échange intégral", lit-on dans le document.

Le député de droite, Les Républicains (LR), Eric Woerth a qualifié sur son compte tweet la nomination du président de l'Assemblée nationale au ministère de l'Ecologie de "coup porté à l'équilibre des pouvoirs publics en France". Car pour M. Woerth, "accepter d'entrer au gouvernement, c'est au fond placer au second plan l'Assemblée nationale et le Parlement par rapport au gouvernement".

A gauche, le socialiste en chef regrette que la démission de Nicolas Hulot n'ait pas provoqué une prise de conscience. "Au lieu de quoi nous assistons à un pitoyable jeu de chaises musicales pour recycler les ambitions des amis du président", a tweeté Olivier Faure.

Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations a fait le même constat : "la vieille politique et la vieille écologie, ni de droite ni de gauche, n'ont pas entendu l'appel de Nicolas Hulot. Chacun est face à ses responsabilités désormais pour qu'une gauche écologiste européenne et unie invente l'après-Macron et l'après-carbone. Soyons, nous, à la hauteur !", a-t-il posté.

Le leader de la France Insoumise, non plus ne s'attend pas à un changement suite à cette nomination. Jean-Luc Mélenchon a d'ailleurs qualifié M. Rugy de "ministre des apparences écologiques".

"Le président de séance qui a planté l’amendement contre le glyphosate à deux heures du matin devient ministre des apparences écologiques. Edouard Philippe reste l'apparence d'un Premier ministre", a-t-il dénoncé sur son compte Twitter, une allusion au rejet par l'Assemblée nationale des amendements relatifs à l'interdiction du glyphosate.

Quant à Europe Ecologie-les verts, il souhaite au nouveau ministre de "résister aux lobbies". "Mission difficile pour François de Rugy membre éminent de la Macronie. Souhaitons-nous à tous qu'il résiste aux lobbys des pesticides, du nucléaire, de la chasse... Notre présent et notre avenir en dépendent", a posté eurodéputé EELV, Yannick Jadot.

Les associations de défense de l'environnement aussi ont réagi après l'annonce de la nomination de M. de Rugy au ministère de la Transition écologique. C'est le cas de Greenpeace France qui indique dans un communiqué publié sur son site que "il est à craindre que le nouveau ministre appliquera la politique d'Emmanuel Macron sans état d'âme, et suivra la voix de son maître", alors que l'environnement n'est pas la priorité de celui-ci.

Mais Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, de juger par les actes. "Un des premiers tests sera la publication de la PPE (Programmation pluriannuelle de l'énergie) : Emmanuel Macron va-t-il s'engager sur un calendrier précis de la fermeture effective de réacteurs dès maintenant et favoriser le développement des ENR, en résistant au lobby pro-nucléaire? Va-t-il soutenir son nouveau ministre pour défendre une agriculture écologique dans le cadre de la PAC? ", a indiqué Greenpeace dans son communiqué.

La capacité de M. de Rugy à résister aux lobbies est également une des préoccupations des associations de défense de l'environnement. "(…) Est-ce qu'il (M. de Rugy aura le poids suffisant pour réussir là où Nicolas Hulot n'a pas réussi, c'est-à-dire à surmonter les oppositions des différents lobbies ?", s'interroge sur Europe1 ? Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Fin

010020070770000000000000011199231374468281