Une association française alerte sur le lien entre pesticides et perturbateurs endocriniens

French.xinhuanet.com|Publié le 2018-09-04 à 20:29
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PARIS, 4 septembre (Xinhua) -- Plus de six résidus de pesticides sur dix mesurés dans l'alimentation européenne sont potentiellement des perturbateurs endocriniens, affirme l'association française Générations futures dans un rapport rendu public mardi 4 septembre.

"Générations futures", association française agréée par le ministère de l'écologie, tire la sonnette d'alarme dans un rapport publié mardi. Plus de six résidus de pesticides sur dix mesurés dans l'alimentation européenne sont potentiellement des perturbateurs endocriniens, affirme-t-elle sur la base d'un document de l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) publié en juillet 2018 .

Parmi les 350 types de résidus pesticides trouvés dans les aliments 157 sont des perturbateurs endocriniens, avance-t-elle.

Le programme européen de surveillance coordonné par l'EFSA a recherché 881 molécules différentes dans 84 657 échantillons d'aliments, sur lesquels 109 843 résidus de pesticides ont été quantifiés (350 des 881 molécules ciblées ont été quantifiées au moins une fois).

"Les voies d'exposition par l'alimentation doivent absolument être considérées par les autorités", insiste l'ONG. "Ce n'est pas tant une question de dose qu'une question de période d'exposition", estime François Veillerette, directeur et porte-parole de "Générations futures". "Les doses alimentaires de perturbateur endocriniens peuvent être inoffensives pour un homme de 50 ans mais catastrophique pour un foetus de 3 mois", ajoute-t-il.

Selon un rapport de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) de 2013, la méthode avec laquelle sont déterminés les niveaux d'exposition "sûrs" pour l'être humain est inadaptée. Des travaux de recherches menés ces dernières années ont montré que les perturbateurs endocriniens peuvent agir à faible dose.

En empêchant les hormones de fonctionner correctement, les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés de perturber le développement des foetus, de favoriser les pubertés précoces, les cancers, l'obésité, les diabètes et les problèmes cardiovasculaires.

Parmi les perturbateurs endocriniens les plus fréquemment rencontrés dans les aliments analysés par l'Efsa, on trouve le boscalide (un foncide), le fludioxonil, le pyrimethanil et le cyprodinil.

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