NEW YORK (Nations Unies), 3 septembre (Xinhua) -- Malgré les progrès récemment enregistrés, dix millions de personnes dans les pays de la région du bassin du lac Tchad ont besoin d'une assistance vitale quotidienne, a alerté lundi un haut responsable onusien.

"Il y a toujours une grande crise humanitaire", a déclaré le coordonnateur du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), Mark Lowcock, au premier jour de la Conférence de haut-niveau sur la région du lac Tchad organisée à Berlin, en Allemagne.

L'action humanitaire dans le bassin du lac Tchad - cette région à cheval sur le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad - n'est pas chose facile. De nombreuses zones restent inaccessibles en raison des activités des insurgés de Boko Haram, a dit le chef d'OCHA.

Pour M. Lowcock, "au coeur de cette crise humanitaire se trouve une crise de protection", citant les nombreux enlèvements, tueries, utilisations d'enfants comme bombes humaines, les violences sexuelles et sexistes. "Toutes ces choses continuent à un rythme alarmant", a t-il dit.

Bien que la réponse humanitaire soit importante, elle n'est pas en soi suffisante pour répondre à la crise à laquelle sont confrontées les populations de la région du Lac Tchad.

"Nous devons surmonter le cycle perpétuel des besoins urgents et des réponses de secours et répondre aux causes sous-jacentes, et cela veut dire élever la résilience et l'aide au développement à plus long terme et promouvoir simultanément la stabilisation", a dit M. Lowcock qui est également secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires.