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L'engagement de la Chine envers l'Afrique contribue à rattraper le retard technologique du continent, selon un responsable du FMI

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-09-03 à 17:29

WASHINGTON, 3 sept (Xinhua) -- L'engagement multidimensionnel de la Chine envers l'Afrique a apporté une inspiration et un savoir-faire importants à ce continent pour l'aider à gravir les échelons de la technologie mondiale et parvenir à une croissance économique plus durable, selon un haut fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI).

ENGAGEMENT MULTIDIMENSIONNEL

"L'engagement de la Chine envers l'Afrique n'est pas seulement financier ; c'est un engagement très diversifié", a déclaré Abebe Selassie, directeur du département africain du FMI.

"D'abord et avant tout, je pense que la Chine a vraiment été une source d'inspiration importante pour les pays en voie développement ou les pays africains, prouvant qu'il était possible de croître très rapidement sur une période prolongée et passer d'un pays relativement pauvre à un pays à revenu intermédiaire", a déclaré M. Selassie à Xinhua lors d'une récente interview dans son bureau de Washington.

La Chine a également été un partenaire d'échanges et de développement très important pour la région, et l'Afrique a acquis beaucoup de savoir-faire de la Chine, a rappelé M. Selassie, ajoutant qu'il était "biaisé" d'observer l'engagement de la Chine avec l'Afrique à travers un seul aspect.

De l'avis de M. Selassie, les peuples africains apprécient les bénéfices tangibles tirés de la coopération avec la Chine.

"Des liens très, très profonds ont été tissés, non seulement au niveau gouvernemental, mais également au niveau individuel entre l'Afrique et la Chine", a-t-il assuré, ajoutant que "ces liens n'auraient pas existé si les Africains n'avaient pas senti qu'ils était bénéfiques pour eux".

UN MODELE DE CROISSANCE

Cette année marque le 40e anniversaire de la réforme et de l'ouverture de la Chine. Les performances accomplies constituent un modèle de croissance pour les pays africains.

"Ce que la Chine a démontré, c'est l'importance de la capacité d'Etat, en particulier aux niveaux les plus bas du développement, combien il est important d'avoir des gouvernements capables d'exécuter les projets du secteur public", a indiqué M. Selassie, ajoutant qu'investir dans la capacité d'Etat pour faire avancer les choses était une leçon très importante que l'Afrique pourrait retenir de la Chine.

Alors que l'Afrique ne peut pas simplement reproduire ce que la Chine a fait et qu'il n'existe pas d'approche unique adaptée à l'ensemble du continent, les pays africains peuvent également apprendre à "trouver des solutions locales", a déclaré le responsable du FMI.

Tandis que la Chine remonte la chaîne de la valeur ajoutée à partir de la fabrication bas de gamme, M. Selassie estime que la mise à niveau industrielle de la Chine pourrait également offrir des leçons clés aux pays africains pour "remonter l'échelle technologique au fil du temps".

Selon lui, une production plus intensive en main-d'oeuvre devrait se développer en Afrique sub-saharienne au cours des 10 à 15 prochaines années, alors que la région connaîtra la plus forte hausse mondiale de la population active.

"Je pense qu'il serait également logique que les investissements chinois, en particulier ceux du secteur privé, soient relocalisés et qu'ils soient davantage consacrés à la production en Afrique subsaharienne", a-t-il déclaré.

SOMMET DE BEIJING

Le sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FSCA), qui a lieu lundi et mardi, intervient à un moment clé où la Chine devrait réaffirmer son engagement et son soutien continus envers le développement de l'Afrique, a indiqué M. Selassie.

Avec l'approfondissement de l'engagement privé-à-privé entre la Chine et l'Afrique, il sera intéressant de voir si des initiatives politiques seront dévoilées lors du forum pour "faciliter davantage ce type d'engagement", a-t-il ajouté.

Du côté africain, "il faudra que les projets d'infrastructures soient davantage réalisés avec des investissements privés", a déclaré le responsable du FMI.

Lors du forum, la Chine et les pays africains devraient également discuter de l'alignement de leurs stratégies de développement et de la coordination de leurs politiques dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", des Objectifs de développement durable des Nations Unies et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

"Nous considérons 'la Ceinture et la Route' comme un important moyen de consolider l'engagement régional, renforcer les liens commerciaux entre la Chine et d'autres pays et aborder les réseaux d'infrastructures qui doivent être renforcées dans de nombreux pays en développement", a déclaré M. Selassie.

Les investissements dans le cadre de cette initiative devraient s'adapter aux capacités des pays afin d'augmenter les recettes fiscales, a-t-il proposé.

Les pays devraient également évaluer correctement les services d'infrastructures et améliorer l'efficacité de leurs investissements, a ajouté le responsable.

 
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L'engagement de la Chine envers l'Afrique contribue à rattraper le retard technologique du continent, selon un responsable du FMI

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-09-03 à 17:29

WASHINGTON, 3 sept (Xinhua) -- L'engagement multidimensionnel de la Chine envers l'Afrique a apporté une inspiration et un savoir-faire importants à ce continent pour l'aider à gravir les échelons de la technologie mondiale et parvenir à une croissance économique plus durable, selon un haut fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI).

ENGAGEMENT MULTIDIMENSIONNEL

"L'engagement de la Chine envers l'Afrique n'est pas seulement financier ; c'est un engagement très diversifié", a déclaré Abebe Selassie, directeur du département africain du FMI.

"D'abord et avant tout, je pense que la Chine a vraiment été une source d'inspiration importante pour les pays en voie développement ou les pays africains, prouvant qu'il était possible de croître très rapidement sur une période prolongée et passer d'un pays relativement pauvre à un pays à revenu intermédiaire", a déclaré M. Selassie à Xinhua lors d'une récente interview dans son bureau de Washington.

La Chine a également été un partenaire d'échanges et de développement très important pour la région, et l'Afrique a acquis beaucoup de savoir-faire de la Chine, a rappelé M. Selassie, ajoutant qu'il était "biaisé" d'observer l'engagement de la Chine avec l'Afrique à travers un seul aspect.

De l'avis de M. Selassie, les peuples africains apprécient les bénéfices tangibles tirés de la coopération avec la Chine.

"Des liens très, très profonds ont été tissés, non seulement au niveau gouvernemental, mais également au niveau individuel entre l'Afrique et la Chine", a-t-il assuré, ajoutant que "ces liens n'auraient pas existé si les Africains n'avaient pas senti qu'ils était bénéfiques pour eux".

UN MODELE DE CROISSANCE

Cette année marque le 40e anniversaire de la réforme et de l'ouverture de la Chine. Les performances accomplies constituent un modèle de croissance pour les pays africains.

"Ce que la Chine a démontré, c'est l'importance de la capacité d'Etat, en particulier aux niveaux les plus bas du développement, combien il est important d'avoir des gouvernements capables d'exécuter les projets du secteur public", a indiqué M. Selassie, ajoutant qu'investir dans la capacité d'Etat pour faire avancer les choses était une leçon très importante que l'Afrique pourrait retenir de la Chine.

Alors que l'Afrique ne peut pas simplement reproduire ce que la Chine a fait et qu'il n'existe pas d'approche unique adaptée à l'ensemble du continent, les pays africains peuvent également apprendre à "trouver des solutions locales", a déclaré le responsable du FMI.

Tandis que la Chine remonte la chaîne de la valeur ajoutée à partir de la fabrication bas de gamme, M. Selassie estime que la mise à niveau industrielle de la Chine pourrait également offrir des leçons clés aux pays africains pour "remonter l'échelle technologique au fil du temps".

Selon lui, une production plus intensive en main-d'oeuvre devrait se développer en Afrique sub-saharienne au cours des 10 à 15 prochaines années, alors que la région connaîtra la plus forte hausse mondiale de la population active.

"Je pense qu'il serait également logique que les investissements chinois, en particulier ceux du secteur privé, soient relocalisés et qu'ils soient davantage consacrés à la production en Afrique subsaharienne", a-t-il déclaré.

SOMMET DE BEIJING

Le sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FSCA), qui a lieu lundi et mardi, intervient à un moment clé où la Chine devrait réaffirmer son engagement et son soutien continus envers le développement de l'Afrique, a indiqué M. Selassie.

Avec l'approfondissement de l'engagement privé-à-privé entre la Chine et l'Afrique, il sera intéressant de voir si des initiatives politiques seront dévoilées lors du forum pour "faciliter davantage ce type d'engagement", a-t-il ajouté.

Du côté africain, "il faudra que les projets d'infrastructures soient davantage réalisés avec des investissements privés", a déclaré le responsable du FMI.

Lors du forum, la Chine et les pays africains devraient également discuter de l'alignement de leurs stratégies de développement et de la coordination de leurs politiques dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", des Objectifs de développement durable des Nations Unies et de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.

"Nous considérons 'la Ceinture et la Route' comme un important moyen de consolider l'engagement régional, renforcer les liens commerciaux entre la Chine et d'autres pays et aborder les réseaux d'infrastructures qui doivent être renforcées dans de nombreux pays en développement", a déclaré M. Selassie.

Les investissements dans le cadre de cette initiative devraient s'adapter aux capacités des pays afin d'augmenter les recettes fiscales, a-t-il proposé.

Les pays devraient également évaluer correctement les services d'infrastructures et améliorer l'efficacité de leurs investissements, a ajouté le responsable.

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