PARIS, 30 août (Xinhua) -- L'intersyndicale d'Air France-KLM a annoncé "un durcissement du conflit" qui oppose les salariés, en grève au printemps dernier, à leur direction, dans un communiqué publié ce jeudi.

Les neuf syndicats (CGT, FO, SUD, SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF, SNPL et Alter) ont regretté "l'attitude totalement irresponsable des dirigeants" de la compagnie qui selon eux "amène les organisations syndicales à conclure que seul un fort durcissement du conflit (...) est susceptible de forcer ces dirigeants à y mettre définitivement un terme".

Les syndicats réclament une revalorisation des salaires de 5,1% correspondant à l'inflation 2012-2017. Ce bras de fer avec la direction avait généré une grève de grande ampleur du 22 février au 8 mai derniers, et conduit à la démission du directeur-général d'Air France, Jean-Marc Janaillac le 4 mai dernier.

"L'annonce faite le 16 août dernier de l'arrivée de M. Benjamin Smith au poste de directeur général d'Air France-KLM n'a absolument pas réglé la question du rattrapage de nos salaires bloqués de 2012 à 2017", ont-ils indiqué.

L'intersyndicale a indiqué qu'elle "rendrait publiques sous peu les actions qu'elle proposera à l'ensemble du corps social de la compagnie Air France pour rattraper et mettre fin définitivement au blocage des salaires".

Les neuf syndicats ont ajouté faire "le constat amer qu'ils sont les seuls à qui l'on oppose l'absence du nouveau DG de la holding Air France-KLM (alors qu'il est déjà nommé) comme excuse hypocrite à l'immobilisme salarial", est-il également écrit dans le communiqué.

Le nouveau directeur-général Benjamin Smith doit prendre ses fonctions le 20 septembre prochain.