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France : la démission de Nicolas Hulot fait réagir classe politique et organisations écologistes (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-08-29 à 16:49

PARIS, 29 août (Xinhua) -- La démission mardi de Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique et N° 3 du gouvernement d'Edouard Philippe, a fait réagir la classe politique ainsi que les associations de défense de l'environnement et fait les gros titres de la presse.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré depuis le Danemark, où il est en visite d'Etat, qu'il "respecte" cette décision de M. Hulot. "C'est une décision personnelle qu'il a prise ce matin (mardi, NDLR), et si j'ai choisi Nicolas Hulot il y a quinze mois, c'est parce qu'il est entre autres un homme libre, et donc je respecte sa liberté", a réagi M. Macron.

Nicolas Hulot n'a prévenu ni le président Emmanuel Macron, ni le Premier ministre Edouard Philippe de sa démission, qu'il a annoncée mardi matin sur la radio FranceInter.

"J'en ai pris acte, et j'ai aimé travailler avec Nicolas Hulot, ensemble nous avons réalisé des avancées et je veux dire ici la totale détermination du gouvernement à poursuivre sur ce chemin, et à prendre en compte ce sujet de la Transition écologique qui est devant nous", a déclaré Edouard Philippe lors de son discours mardi à l'université d'été du Medef.

La majorité regrette ainsi cette démission de Nicolas Hulot qui semble profiter à l'opposition. Pour la droite (Les Républicains), l'extrême droite (Rassemblement national) et les partis de gauche, le départ de M. Hulot, personnalité importante du gouvernement, sonne comme un "aveu d'échec" de la politique gouvernementale.

"Cette démission est le reflet des conséquences des ambiguïtés des politiques de Macron", a réagi mardi sur RTL le président des Républicains, Laurent Wauquiez, qui dit comprendre que M. Hulot "se sente trahi, comme aujourd'hui pas mal de Français".

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (ex-Front national), a indiqué sur son compte Twitter que M. Hulot "met le doigt là où ça fait mal", lorsqu'il "dénonce la soumission du gouvernement aux critères de Maastricht, à l'économie financiarisée, au modèle économique ultra-libéral".

A gauche aussi on fait le lien avec la politique gouvernementale tout en annonçant la fin d'une "illusion" sur Macron. "Sa démission signe un aveu d'échec de la politique gouvernementale. Il a essayé dans beaucoup de domaines (...) mais il n'a jamais eu les moyens de cette politique", a déclaré mardi sur la chaîne Cnews Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français.

Pour Jean-Luc Mélenchon, "la démission de Nicolas Hulot fonctionne comme un vote de censure contre Macron (...) la macronie commence sa décomposition", a raillé le leader de La France insoumise sur son compte Twitter.

Yannick Jadot, tête de liste des écologistes pour les élections européennes de 2019, pense que M. Hulot est victime d'une manipulation d'Emmanuel Macron qui a "choisi le camp des lobbys, des pesticides, du nucléaire au détriment de l'environnement et notre santé", a-t-il expliqué mardi sur RMC.

Outre les politiques, des associations de défense de l'environnement ont aussi réagi à cette annonce surprise de la démission de Nicolas Hulot. C'est par exemple le cas de Greenpeace France, dont le directeur général a salué "la bonne décision" de M. Hulot.

"Sur beaucoup de sujets, il n'a pas réussi à convaincre le gouvernement (...) Il a pris la bonne décision, sinon il risquait d'être instrumentalisé et de devenir la caution verte de ce gouvernement", a ainsi déclaré sur BFMTV Jean-François Julliard.

Le patron de Greenpeace France ne cache néanmoins pas son inquiétude après cette démission : "Si Nicolas Hulot, avec les convictions qu'on lui connaît, n'est pas parvenu à convaincre le chef de l'Etat et le Premier ministre d'avoir une vision un peu plus écologique, qui va pouvoir y parvenir ?", s'est-il interrogé.

La presse aussi y va de son commentaire : "Macron n'a plus d'alibi", titre l'Humanité pour qui la démission de Nicolas Hulot "signe l'incompatibilité entre le libéralisme gouvernemental et l'urgence écologique et sociale". "Eté meurtrier : la démission de Nicolas Hulot, point final d'une saison (médiatique) ratée", a titré mardi soir le journal en ligne Huffington Post (France).

Le Monde a également fait sa une sur ce sujet mercredi. Le journal y explique que "ce départ d'une personnalité très populaire pose un problème politique majeur au président Macron, qui avait tout fait depuis plus d'un an pour éviter une telle issue".

 
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France : la démission de Nicolas Hulot fait réagir classe politique et organisations écologistes (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-08-29 à 16:49

PARIS, 29 août (Xinhua) -- La démission mardi de Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique et N° 3 du gouvernement d'Edouard Philippe, a fait réagir la classe politique ainsi que les associations de défense de l'environnement et fait les gros titres de la presse.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré depuis le Danemark, où il est en visite d'Etat, qu'il "respecte" cette décision de M. Hulot. "C'est une décision personnelle qu'il a prise ce matin (mardi, NDLR), et si j'ai choisi Nicolas Hulot il y a quinze mois, c'est parce qu'il est entre autres un homme libre, et donc je respecte sa liberté", a réagi M. Macron.

Nicolas Hulot n'a prévenu ni le président Emmanuel Macron, ni le Premier ministre Edouard Philippe de sa démission, qu'il a annoncée mardi matin sur la radio FranceInter.

"J'en ai pris acte, et j'ai aimé travailler avec Nicolas Hulot, ensemble nous avons réalisé des avancées et je veux dire ici la totale détermination du gouvernement à poursuivre sur ce chemin, et à prendre en compte ce sujet de la Transition écologique qui est devant nous", a déclaré Edouard Philippe lors de son discours mardi à l'université d'été du Medef.

La majorité regrette ainsi cette démission de Nicolas Hulot qui semble profiter à l'opposition. Pour la droite (Les Républicains), l'extrême droite (Rassemblement national) et les partis de gauche, le départ de M. Hulot, personnalité importante du gouvernement, sonne comme un "aveu d'échec" de la politique gouvernementale.

"Cette démission est le reflet des conséquences des ambiguïtés des politiques de Macron", a réagi mardi sur RTL le président des Républicains, Laurent Wauquiez, qui dit comprendre que M. Hulot "se sente trahi, comme aujourd'hui pas mal de Français".

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (ex-Front national), a indiqué sur son compte Twitter que M. Hulot "met le doigt là où ça fait mal", lorsqu'il "dénonce la soumission du gouvernement aux critères de Maastricht, à l'économie financiarisée, au modèle économique ultra-libéral".

A gauche aussi on fait le lien avec la politique gouvernementale tout en annonçant la fin d'une "illusion" sur Macron. "Sa démission signe un aveu d'échec de la politique gouvernementale. Il a essayé dans beaucoup de domaines (...) mais il n'a jamais eu les moyens de cette politique", a déclaré mardi sur la chaîne Cnews Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français.

Pour Jean-Luc Mélenchon, "la démission de Nicolas Hulot fonctionne comme un vote de censure contre Macron (...) la macronie commence sa décomposition", a raillé le leader de La France insoumise sur son compte Twitter.

Yannick Jadot, tête de liste des écologistes pour les élections européennes de 2019, pense que M. Hulot est victime d'une manipulation d'Emmanuel Macron qui a "choisi le camp des lobbys, des pesticides, du nucléaire au détriment de l'environnement et notre santé", a-t-il expliqué mardi sur RMC.

Outre les politiques, des associations de défense de l'environnement ont aussi réagi à cette annonce surprise de la démission de Nicolas Hulot. C'est par exemple le cas de Greenpeace France, dont le directeur général a salué "la bonne décision" de M. Hulot.

"Sur beaucoup de sujets, il n'a pas réussi à convaincre le gouvernement (...) Il a pris la bonne décision, sinon il risquait d'être instrumentalisé et de devenir la caution verte de ce gouvernement", a ainsi déclaré sur BFMTV Jean-François Julliard.

Le patron de Greenpeace France ne cache néanmoins pas son inquiétude après cette démission : "Si Nicolas Hulot, avec les convictions qu'on lui connaît, n'est pas parvenu à convaincre le chef de l'Etat et le Premier ministre d'avoir une vision un peu plus écologique, qui va pouvoir y parvenir ?", s'est-il interrogé.

La presse aussi y va de son commentaire : "Macron n'a plus d'alibi", titre l'Humanité pour qui la démission de Nicolas Hulot "signe l'incompatibilité entre le libéralisme gouvernemental et l'urgence écologique et sociale". "Eté meurtrier : la démission de Nicolas Hulot, point final d'une saison (médiatique) ratée", a titré mardi soir le journal en ligne Huffington Post (France).

Le Monde a également fait sa une sur ce sujet mercredi. Le journal y explique que "ce départ d'une personnalité très populaire pose un problème politique majeur au président Macron, qui avait tout fait depuis plus d'un an pour éviter une telle issue".

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