ABIDJAN, 21 août (Xinhua) -- Un plan national visant à lutter plus efficacement contre l'abus et le trafic de drogues va bientôt être mis en place en Côte d'Ivoire, où 12% de la population âgée de 15 à 64 ans consomme des drogues.

L'annonce a été faite lundi à Abidjan par le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, Sidiki Diakité, à l'ouverture de la 31e édition de la Journée internationale de lutte contre l'abus et le trafic illicite de drogues.

"D'ici fin 2018, un plan national intégré de lutte contre la drogue sera mis en œuvre", a-t-il indiqué lançant un appel à la société ivoirienne pour aider le gouvernement dans la lutte contre la consommation de drogues.

M. Diakité a particulièrement insisté sur l'encadrement des enfants et des jeunes à travers une implication des familles, estimant que la lutte contre la drogue était "une lutte que le gouvernement seul ne pouvait gagner".

"L'émergence de la Côte d'Ivoire doit se faire avec un esprit sain dans un corps sain, l'avenir de nos enfants doit se construire sans drogue", a-t-il souligné.

A en croire le secrétaire général du Comité interministériel de lutte anti-drogue (CILAD), Mamadou Kourouma, la Côte d'Ivoire, en plus d'être "un pays de transit et de trafic", est devenue "un pays de consommation de drogues".

Il a indiqué qu'en 2013, environ 50 tonnes de drogue d'une valeur de deux milliards de francs CFA (environ 3,5 millions de dollars) en partance pour l'Europe avaient été saisies à l'aéroport d'Abidjan.

En 2016, toujours selon M. Kourouma, la douane ivoirienne a saisi plus de 30 kilogrammes de drogue en provenance du Brésil et en partance pour le Burkina-Faso, et huit tonnes de cocaïne en direction de la Côte d'Ivoire ont été saisies en Bolivie.

En outre, selon le secrétaire général du CILAD, le phénomène de la drogue gangrène de plus en plus les établissements scolaires en Côte d'Ivoire où "16 établissements ont été épinglés pour cause de drogue en 2017".

Il assure toutefois que des efforts sont fournis par le pays à travers la création d'un cadre juridique et institutionnel et une coopération internationale pour venir à bout de ce fléau qui a des répercussions néfastes au plan sanitaire, économique, social. Fin