french.xinhuanet.com
 

Commentaire : le retour des sanctions américaines nuit à la paix au Moyen-Orient

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-08-08 à 22:29

BEIJING, 8 août (Xinhua) -- Avec le retour de sanctions strictes contre l'Iran mardi à l'initiative unilatérale de Washington, des années d'efforts diplomatiques en faveur d'un Moyen-Orient dénucléarisé et stable ont été mises à mal.

Trois mois après son retrait de l'accord historique sur le nucléaire iranien, l'administration Trump a annoncé lundi qu'elle imposerait de nouveau d'importantes sanctions financières et industrielles sur Téhéran pour exercer "une pression économique maximale".

Par ailleurs, la deuxième série de sanctions, qui visent principalement le secteur vital du pétrole en Iran, entrera en vigueur au début du mois de novembre, ce qui signifie que les pays qui ont signé des contrats commerciaux dans le secteur de l'énergie avec l'Iran connaîtront des difficultés.

En ignorant les appels de la communauté internationale et en reniant l'accord de 2015, ou Plan d'action global conjoint (JCPOA), les Etats-Unis tentent de forcer l'Iran et les autres commanditaires à créer un autre traité pour affaiblir ce que la Maison Blanche qualifie d'influence croissante de l'Iran au Moyen-Orient.

Etant donné que l'agence de l'ONU pour le nucléaire a confirmé à plusieurs reprises que l'Iran respecte les termes du JCPOA, exercer une pression économique sur l'Iran pourrait néanmoins devenir un problème pour Washington.

En violant le consensus mondial et en ne se fondant sur aucune base juridique internationale, les Etats-Unis auront du mal à convaincre les autres pays de rompre leurs liens commerciaux avec Téhéran, a estimé Peter Harrell, assistant chercheur au Centre pour une nouvelle sécurité américaine, dans un article publié en ligne dans le magazine Foreign Affairs.

L'actuel traité sur le nucléaire est largement accepté et reconnu pour son rôle dans la promotion de la dénucléarisation et le maintien de la stabilité dans la région ravagée par la guerre.

Les sanctions imprévisibles de Washington jettent un voile sur l'accord historique difficilement atteint entre l'Iran et les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine, l'Allemagne et l'Union européenne (UE).

Bien que Téhéran n'ait pas rétorqué jusqu'à présent, les craintes d'une course aux armes nucléaires dans la région se sont accentuées alors que les autorités iraniennes ont menacé de se retirer de l'accord et de relancer leur programme nucléaire.

Le président iranien Hassan Rohani a demandé de l'honnêteté et de la sincérité suite à la proposition de dialogue de Washington.

Comme il l'a déclaré dans un discours télévisé, "si vous poignardez quelqu'un avec un couteau et que vous dites ensuite que vous voulez discuter, la première chose que vous devez faire alors est de retirer le couteau".

Pour l'UE, "profondément navrée", une contre-mesure est entrée en vigueur en parallèle pour protéger les intérêts économiques européens et maintenir ses relations commerciales avec l'Iran.

La méfiance de l'UE représente une escalade des tensions entre les Etats-Unis et ses alliés européens. La confiance transatlantique est entravée par l'unilatéralisme et le mépris de Washington pour les intérêts nationaux des pays européens.

Ni Washington ni ses alliés ne tireront profit de cette nouvelle attaque contre le multilatéralisme. Au contraire, la nouvelle série de sanctions est un autre coup porté à la crédibilité déjà entachée de la superpuissance.

 
Vous avez une question, une remarque, des suggestions ? Contactez notre équipe de rédaction par email à xinhuanet_french@news.cn

Commentaire : le retour des sanctions américaines nuit à la paix au Moyen-Orient

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-08-08 à 22:29

BEIJING, 8 août (Xinhua) -- Avec le retour de sanctions strictes contre l'Iran mardi à l'initiative unilatérale de Washington, des années d'efforts diplomatiques en faveur d'un Moyen-Orient dénucléarisé et stable ont été mises à mal.

Trois mois après son retrait de l'accord historique sur le nucléaire iranien, l'administration Trump a annoncé lundi qu'elle imposerait de nouveau d'importantes sanctions financières et industrielles sur Téhéran pour exercer "une pression économique maximale".

Par ailleurs, la deuxième série de sanctions, qui visent principalement le secteur vital du pétrole en Iran, entrera en vigueur au début du mois de novembre, ce qui signifie que les pays qui ont signé des contrats commerciaux dans le secteur de l'énergie avec l'Iran connaîtront des difficultés.

En ignorant les appels de la communauté internationale et en reniant l'accord de 2015, ou Plan d'action global conjoint (JCPOA), les Etats-Unis tentent de forcer l'Iran et les autres commanditaires à créer un autre traité pour affaiblir ce que la Maison Blanche qualifie d'influence croissante de l'Iran au Moyen-Orient.

Etant donné que l'agence de l'ONU pour le nucléaire a confirmé à plusieurs reprises que l'Iran respecte les termes du JCPOA, exercer une pression économique sur l'Iran pourrait néanmoins devenir un problème pour Washington.

En violant le consensus mondial et en ne se fondant sur aucune base juridique internationale, les Etats-Unis auront du mal à convaincre les autres pays de rompre leurs liens commerciaux avec Téhéran, a estimé Peter Harrell, assistant chercheur au Centre pour une nouvelle sécurité américaine, dans un article publié en ligne dans le magazine Foreign Affairs.

L'actuel traité sur le nucléaire est largement accepté et reconnu pour son rôle dans la promotion de la dénucléarisation et le maintien de la stabilité dans la région ravagée par la guerre.

Les sanctions imprévisibles de Washington jettent un voile sur l'accord historique difficilement atteint entre l'Iran et les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Russie, la Chine, l'Allemagne et l'Union européenne (UE).

Bien que Téhéran n'ait pas rétorqué jusqu'à présent, les craintes d'une course aux armes nucléaires dans la région se sont accentuées alors que les autorités iraniennes ont menacé de se retirer de l'accord et de relancer leur programme nucléaire.

Le président iranien Hassan Rohani a demandé de l'honnêteté et de la sincérité suite à la proposition de dialogue de Washington.

Comme il l'a déclaré dans un discours télévisé, "si vous poignardez quelqu'un avec un couteau et que vous dites ensuite que vous voulez discuter, la première chose que vous devez faire alors est de retirer le couteau".

Pour l'UE, "profondément navrée", une contre-mesure est entrée en vigueur en parallèle pour protéger les intérêts économiques européens et maintenir ses relations commerciales avec l'Iran.

La méfiance de l'UE représente une escalade des tensions entre les Etats-Unis et ses alliés européens. La confiance transatlantique est entravée par l'unilatéralisme et le mépris de Washington pour les intérêts nationaux des pays européens.

Ni Washington ni ses alliés ne tireront profit de cette nouvelle attaque contre le multilatéralisme. Au contraire, la nouvelle série de sanctions est un autre coup porté à la crédibilité déjà entachée de la superpuissance.

010020070770000000000000011107421373769191