ABIDJAN, 17 juillet (Xinhua) -- Le Trésor public de Côte d'Ivoire vient de lancer un emprunt obligataire par appel public à l'épargne d'un montant de 100 milliards de francs FCFA (20 millions de dollars américains) sur le marché financier de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour le financement du budget de l'année en cours, a-t-on appris mardi d'une source locale.

L'opération prévue pour durer dix jours a été lancée lundi avec un taux rémunérateur de 6% sur la période 2018-2026 pour un prix d'émission de 10 000 FCFA l'obligation, selon la même source.

En janvier, le gouvernement ivoirien a annoncé son objectif de mobiliser 1 310,7 milliards de FCFA (environ 2,7 milliards de dollars) sur le marché financier régional et international pour le financement de son budget 2018 voté à 6 756 milliards de FCFA.

Entre février et mars dernier, l'Etat ivoirien avait récolté 137 milliards de FCFA sur le marché de l'UEMOA et 1,7 milliard d'euros au terme d'un roadshow sur les places financières de Londres, New York, Francfort et Paris.

Depuis 2011, le Trésor public a lancé plusieurs emprunts obligataires dans l'espace UEMOA, sans compter une levée de fonds sur le marché financier islamique d'un montant de 300 milliards de FCFA (530 millions de dollars) en 2016.

En 2017, le pays a achevé avec succès un eurobond de plus de 625 millions d'euros et d'un milliard de dollars américains sur les marchés financiers en Europe et en Amérique du Nord, après un premier eurobond de 500 millions de dollars américains en 2016.

Selon le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, le risque de surendettement de la Côte d'Ivoire demeure "modéré", avec des indicateurs de solvabilité et de liquidité "en dessous de leurs seuils respectifs".

"Le ratio dette sur PIB devrait se situer à 43,2% à fin 2018 contre 42,6 % à fin 2017, soit une augmentation modérée de 0,6%", a-t-il indiqué. Le taux d'endettement de la Côte d'Ivoire est "le plus faible de la sous-région ouest-africaine", a-t-il fait remarquer.

Premier producteur mondial de cacao et de noix de cajou, la Côte d'Ivoire qui aspire à être reconnu comme émergent en 2020 avec un taux de croissance de 7,5% a entrepris un vaste programme de reconstruction marqué par de grands projets d'infrastructures en cours dans le pays.