N'DJAMENA, 16 juillet (Xinhua) -- Environ 79 600 candidats passent, à partir de ce lundi, la première série des épreuves du baccalauréat au Tchad, malgré la vive tension sociale entre le gouvernement et les syndicats des enseignants.

Le baccalauréat tchadien est organisé en deux séries d'épreuves dans les filières scientifiques et littéraires et dans les deux langues officielles du pays (français et arabe). Les épreuves se déroulent jusqu'au 21 juillet dans 94 centres d'examen répartis à travers tout le pays.

L'année scolaire 2017-2018 a été secouée par deux grèves. Les cours avaient débuté en octobre 2017, mais interrompus le 29 janvier 2018 lorsque la Plateforme syndicale a lancé sa première grève. Ils ont repris à nouveau le 19 mars après la signature d'un accord, cinq jours plus tôt, entre le gouvernement et la Plateforme syndicale, avant de s'arrêter à nouveau à la fin du mois de mai. Les élèves ont donc passé 6 mois au lieu de 9 mois en classe.

"Aussi bien au niveau du jury, que j'ai l'honneur de présider, que de la direction des examens et du concours de l'Office national des examens et concours du supérieur (Onecs), tout est fin prêt pour que ces examens se déroulent dans de bonnes conditions", avait déclaré à la presse mardi dernier le président du jury, Djikoloum Benjamin.

Le doyen de la faculté des Sciences juridiques et politiques de l'Université de N'Djaména avait salué "la promptitude du gouvernement qui a fait du baccalauréat un enjeu de premier ordre et qui a bien voulu débloquer, à temps, les moyens financiers nécessaires à son organisation".

"Quoi qu'on dise, le baccalauréat de 2018 répond aux canons de l'académisme traditionnellement défendu et promu par les acteurs sociaux", avait-t-il martelé.