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La Chine, engagée dans le multilatéralisme, est un partenaire stratégique de l'Unesco, selon Audrey Azoulay (INTERVIEW)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-07-16 à 13:33


(Xinhua/Chen Yichen)

PARIS, 16 juillet (Xinhua) -- La Chine, qui est engagée dans le multilatéralisme et soutient les missions de l'Unesco, est un partenaire stratégique pour l'organisation onusienne, a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, qui a dit souhaiter renforcer la coopération entre les deux parties et la porter à un niveau supérieur.

Mme Azoulay entame ce lundi sa première visite officielle en Chine en tant que patronne de l'Unesco afin de "saluer l'engagement de la Chine dans le multilatéralisme et d'ouvrir une nouvelle ère de coopération" entre les deux parties.

Lors d'une interview récemment accordée aux médias chinois au siège de l'Unesco à Paris avant sa visite du 16 au 19 juillet, l'ancienne ministre française de la Culture, entrée en fonctions en novembre dernier, a souligné l'existence d'une relation très forte entre l'Unesco, une organisation multilatérale, et la Chine, un pays qui défend le multilatéralisme et soutient les missions de l'Unesco. "C'est pour cela que je tiens à aller en Chine au tout début de mon mandat", a-t-elle dit.

L'engagement de la Chine envers le multilatéralisme s'est matérialisé notamment par la visite du président chinois Xi Jinping dans diverses organisations internationales, dont l'Unesco, a-t-elle souligné, qualifiant d'''historique'' la visite de M. Xi au siège de l'Unesco en 2014 à Paris.

Au sujet de la contribution de la Chine à l'Unesco, elle a noté que celle-ci "soutient ce qui fait le coeur des missions de l'Unesco. Elle le fait de façon responsable à la hauteur de son rôle dans la gouvernance internationale". La Chine est l'un des pays les plus importants en terme de reconnaissance du patrimoine mondial à travers le mécanisme de l'Unesco, a-t-elle rappelé.

Sur l'éducation, l'Unesco a la chance d'avoir Mme Peng Liyuan, épouse de M. Xi, comme envoyée spéciale pour l'éducation des filles, notamment en Afrique, qui est l'un des facteurs de transformation les plus puissants, s'est réjouie Mme Azoulay, selon qui, "au vu des exemples réussis que l'on a déjà, on pourrait faire passer ce partenariat à un niveau au-dessus".

Evoquant l'initiative "la Ceinture et la Route" proposée par M. Xi en 2013, qui vise à soutenir le développement social et économique des pays le long des anciennes Routes de la soie et à promouvoir un développement partagé, inclusif et durable, elle a pointé que "c'est une initiative sur laquelle il y a beaucoup de convergences possibles avec les missions de l'Unesco".

"Il y a toute une partie de cette initiative qui est la connexion des infrastructures, dans les domaines commercial et économique, mais il y a aussi pour moi la dimension la plus profonde, qui est celle de la connexion et des échanges culturels et éducatifs", a-t-elle indiqué.

Il faut que ces routes soient aussi des routes de l'intelligence collective et, là-dessus, l'Unesco prend toute sa part, par exemple, avec le projet "Les Routes de la soie" qu'elle a lancé en 1988, pour promouvoir le dialogue interculturel et établir des liens entre différentes villes et civilisations le long des routes historiques du commerce, a-t-elle poursuivi.

En outre, Mme Azoulay, qui visite la Chine régulièrement depuis plus de dix ans, s'est dit impressionnée par l'évolution chinoise.

"Quand on regarde le taux d'alphabétisation, il y a un grand progrès depuis les années 1980 et l'écart qui existait entre hommes et femmes sur l'alphabétisation a été réduit de façon très spectaculaire au cours des vingt dernières années. Cela est à la base de la réussite actuelle économique de la Chine, qui est passée d'une économie essentiellement agricole à une économie de pointe dans les technologies."

Lors de sa visite, la cheffe de l'Unesco se rendra à l'Institut d'intelligence artificielle de l'Université Tsinghua. Pour elle, "c'est un domaine important aussi pour l'Unesco, parce que cela a un impact direct sur les systèmes d'éducation, et c'est important que l'Unesco soit une plateforme de partage pour que cette technologie soit au service de l'intérêt général".

 
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La Chine, engagée dans le multilatéralisme, est un partenaire stratégique de l'Unesco, selon Audrey Azoulay (INTERVIEW)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-07-16 à 13:33


(Xinhua/Chen Yichen)

PARIS, 16 juillet (Xinhua) -- La Chine, qui est engagée dans le multilatéralisme et soutient les missions de l'Unesco, est un partenaire stratégique pour l'organisation onusienne, a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, qui a dit souhaiter renforcer la coopération entre les deux parties et la porter à un niveau supérieur.

Mme Azoulay entame ce lundi sa première visite officielle en Chine en tant que patronne de l'Unesco afin de "saluer l'engagement de la Chine dans le multilatéralisme et d'ouvrir une nouvelle ère de coopération" entre les deux parties.

Lors d'une interview récemment accordée aux médias chinois au siège de l'Unesco à Paris avant sa visite du 16 au 19 juillet, l'ancienne ministre française de la Culture, entrée en fonctions en novembre dernier, a souligné l'existence d'une relation très forte entre l'Unesco, une organisation multilatérale, et la Chine, un pays qui défend le multilatéralisme et soutient les missions de l'Unesco. "C'est pour cela que je tiens à aller en Chine au tout début de mon mandat", a-t-elle dit.

L'engagement de la Chine envers le multilatéralisme s'est matérialisé notamment par la visite du président chinois Xi Jinping dans diverses organisations internationales, dont l'Unesco, a-t-elle souligné, qualifiant d'''historique'' la visite de M. Xi au siège de l'Unesco en 2014 à Paris.

Au sujet de la contribution de la Chine à l'Unesco, elle a noté que celle-ci "soutient ce qui fait le coeur des missions de l'Unesco. Elle le fait de façon responsable à la hauteur de son rôle dans la gouvernance internationale". La Chine est l'un des pays les plus importants en terme de reconnaissance du patrimoine mondial à travers le mécanisme de l'Unesco, a-t-elle rappelé.

Sur l'éducation, l'Unesco a la chance d'avoir Mme Peng Liyuan, épouse de M. Xi, comme envoyée spéciale pour l'éducation des filles, notamment en Afrique, qui est l'un des facteurs de transformation les plus puissants, s'est réjouie Mme Azoulay, selon qui, "au vu des exemples réussis que l'on a déjà, on pourrait faire passer ce partenariat à un niveau au-dessus".

Evoquant l'initiative "la Ceinture et la Route" proposée par M. Xi en 2013, qui vise à soutenir le développement social et économique des pays le long des anciennes Routes de la soie et à promouvoir un développement partagé, inclusif et durable, elle a pointé que "c'est une initiative sur laquelle il y a beaucoup de convergences possibles avec les missions de l'Unesco".

"Il y a toute une partie de cette initiative qui est la connexion des infrastructures, dans les domaines commercial et économique, mais il y a aussi pour moi la dimension la plus profonde, qui est celle de la connexion et des échanges culturels et éducatifs", a-t-elle indiqué.

Il faut que ces routes soient aussi des routes de l'intelligence collective et, là-dessus, l'Unesco prend toute sa part, par exemple, avec le projet "Les Routes de la soie" qu'elle a lancé en 1988, pour promouvoir le dialogue interculturel et établir des liens entre différentes villes et civilisations le long des routes historiques du commerce, a-t-elle poursuivi.

En outre, Mme Azoulay, qui visite la Chine régulièrement depuis plus de dix ans, s'est dit impressionnée par l'évolution chinoise.

"Quand on regarde le taux d'alphabétisation, il y a un grand progrès depuis les années 1980 et l'écart qui existait entre hommes et femmes sur l'alphabétisation a été réduit de façon très spectaculaire au cours des vingt dernières années. Cela est à la base de la réussite actuelle économique de la Chine, qui est passée d'une économie essentiellement agricole à une économie de pointe dans les technologies."

Lors de sa visite, la cheffe de l'Unesco se rendra à l'Institut d'intelligence artificielle de l'Université Tsinghua. Pour elle, "c'est un domaine important aussi pour l'Unesco, parce que cela a un impact direct sur les systèmes d'éducation, et c'est important que l'Unesco soit une plateforme de partage pour que cette technologie soit au service de l'intérêt général".

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