(Xinhua/Saeed Ahmad)

ISLAMABAD, 11 juillet (Xinhua) -- Au moins 13 personnes ont été tuées et 47 autres blessées dans un attentat-suicide qui a frappé mardi soir un rassemblement politique à Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, a-t-on appris mercredi de sources policières et hospitalières.

Zulfiqar Ali Baba Khel, le porte-parole de l'hôpital de Lady Reading à Peshawar, a confirmé que 13 personnes ont été tuées et 47 blessées dans l'explosion.

Le chef de la police de Peshawar, Qazi Jamil, a précisé que le secrétaire provincial de l'information du Parti national Awami (ANP), Haroon Bilour, figurait parmi les personnes tuées dans l'attaque.

Un kamikaze a déclenché sa veste bourrée d'explosifs au moment où Haroon Bilour rencontrait des employés du parti dans le quartier Yakatoot de Peshawar, capitale de la province de Khyber Pakhtunkhwa, a révélé M. Jamil. Il a réussi à s'approcher de l'homme politique quand les employés ont fêté son arrivée avec des feux d'artifice.

La police, les forces de sécurité ainsi que les équipes de secours se sont précipitées sur le site de l'explosion et ont transporté les corps et les blessés vers l'hôpital de Lady Reading.

La brigade de déminage de la police a déclaré qu'environ huit à dix kilos d'explosifs et un kilo de roulements à billes ont été utilisés dans cette attaque.

Aucun groupe n'a pour l'instant revendiqué l'attentat.

Bashir Bilour, père de Haroon Bilour et haut dirigeant de l'ANP, avait également été tué dans un attentat-suicide en 2012 lors d'une campagne électorale à Peshawar.

Haroon Bilour était en campagne pour le siège de la circonscription PK-78 de l'Assemblée provinciale dans les élections générales prévues le 25 juillet.

L'ANP est un parti nationaliste pachtoune basé dans la province de Khyber Pakhtunkhwa. Il est représenté à l'Assemblée provinciale ainsi que dans les chambres haute et basse du Parlement national.

Les dirigeants de tous les principaux partis politiques ont condamné l'attaque et ont exhorté les autorités à assurer la sécurité des hommes politiques en lice dans les élections.

Le commissaire en chef des élections a estimé qu'il s'agissait d'un complot visant à perturber le processus d'élections libres et justes.