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France : 4e nuit de violences à Nantes

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-07-08 à 09:20

PARIS, 7 juillet (Xinhua) -- Des violences ont eu lieu pour la 4e nuit consécutive dans différents quartiers sensibles de Nantes (Loire-Atlantique, ouest de la France) depuis la mort d'Aboubakar Fofana, tué par un policier qui a depuis été mis en examen, selon plusieurs médias ce samedi.

Vers 1h du matin ce samedi, sept véhicules ont été incendiés à Orvault, Rezé et dans les quartiers du Breil et de Bellevue. Dans ces quartiers, les forces de l'ordre ont été visées par des jets de cocktails Molotov et ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. La situation est ensuite revenue au calme vers 4 heures du matin et aucune interpellation n'a eu lieu selon la police.

Le policier qui a tué le jeune homme est revenu hier sur sa version des faits. Il invoquait jusqu'ici un acte de légitime défense avant d'indiquer hier avoir tiré sur la victime de façon "accidentelle".

Il a été mis en examen vendredi soir par le juge d'instruction pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", et a été placé sous contrôle judiciaire et non en détention.

La veille, Pierre Sennès, le procureur de la République de Nantes, a détaillé le déroulement du drame. Aboubakar Fofana est d'abord arrêté à bord de son véhicule parce qu'il ne porte pas de ceinture de sécurité. Il donne un faux nom aux policiers qui lui demandent alors de se garer, de sortir de sa voiture et de les suivre au commissariat central. "Il va alors enclencher soudainement une marche arrière dans une démarche de fuite, a assuré le procureur lors de sa conférence de presse. Dans sa course, le conducteur va frôler un fonctionnaire de police" avec "à ses côtés deux enfants". Le policier va "se projeter sur le bas-côté" et emporter avec lui "une fillette qui aurait pu être heurtée par le véhicule du fuyard", a précisé le procureur.

Immobilisé par un autre véhicule, Aboubakar Fofana tente de redémarrer : "à ce moment-là, un fonctionnaire de police, qui se trouve à hauteur du passager avant, fait usage de son arme, atteignant le conducteur au niveau de la gorge", a indiqué le procureur.

 
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France : 4e nuit de violences à Nantes

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-07-08 à 09:20

PARIS, 7 juillet (Xinhua) -- Des violences ont eu lieu pour la 4e nuit consécutive dans différents quartiers sensibles de Nantes (Loire-Atlantique, ouest de la France) depuis la mort d'Aboubakar Fofana, tué par un policier qui a depuis été mis en examen, selon plusieurs médias ce samedi.

Vers 1h du matin ce samedi, sept véhicules ont été incendiés à Orvault, Rezé et dans les quartiers du Breil et de Bellevue. Dans ces quartiers, les forces de l'ordre ont été visées par des jets de cocktails Molotov et ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. La situation est ensuite revenue au calme vers 4 heures du matin et aucune interpellation n'a eu lieu selon la police.

Le policier qui a tué le jeune homme est revenu hier sur sa version des faits. Il invoquait jusqu'ici un acte de légitime défense avant d'indiquer hier avoir tiré sur la victime de façon "accidentelle".

Il a été mis en examen vendredi soir par le juge d'instruction pour "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner", et a été placé sous contrôle judiciaire et non en détention.

La veille, Pierre Sennès, le procureur de la République de Nantes, a détaillé le déroulement du drame. Aboubakar Fofana est d'abord arrêté à bord de son véhicule parce qu'il ne porte pas de ceinture de sécurité. Il donne un faux nom aux policiers qui lui demandent alors de se garer, de sortir de sa voiture et de les suivre au commissariat central. "Il va alors enclencher soudainement une marche arrière dans une démarche de fuite, a assuré le procureur lors de sa conférence de presse. Dans sa course, le conducteur va frôler un fonctionnaire de police" avec "à ses côtés deux enfants". Le policier va "se projeter sur le bas-côté" et emporter avec lui "une fillette qui aurait pu être heurtée par le véhicule du fuyard", a précisé le procureur.

Immobilisé par un autre véhicule, Aboubakar Fofana tente de redémarrer : "à ce moment-là, un fonctionnaire de police, qui se trouve à hauteur du passager avant, fait usage de son arme, atteignant le conducteur au niveau de la gorge", a indiqué le procureur.

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