French.xinhuanet.com | Publié le 2018-07-06 à 17:00
WASHINGTON, 5 juillet (Xinhua) -- L'administration Trump va pratiquer des tests ADN pour réunir d'urgence les enfants séparés de leurs parents aux frontières, a annoncé jeudi le ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS), pressé par une décision de justice qui enjoint le gouvernement à procéder à ces réunions avant la fin du mois.
Le ministère a souligné que cette méthode est plus rapide que la comparaison de documents tels que des certificats de naissance, d'autant qu'une juge de San Diego (Californie) a ordonné au pouvoir fédéral de réunir les enfants de moins de cinq ans avec leurs parents d'ici le 10 juillet et tous les autres d'ici le 26 juillet. Lors d'une conférence de presse, un responsable du ministère a expliqué que cela permettra aussi de ne pas remettre un enfant à quelqu'un qui n'est pas son parent.
Des personnels du HHS, de la police de l'immigration (ICE) et du ministère de la Sécurité intérieure recueilleront des échantillons d'ADN auprès des parents et des enfants à fins de vérification.
Le ministre de la Santé Alex Azar n'a pas donné de chiffres précis d'enfants devant retrouver leurs parents, se contentant de dire que c'était moins de 3.000. Il s'est dit par ailleurs frustré par la date butoir imposée par la justice, la jugeant à la fois trop stricte et artificielle.
La politique de "tolérance zéro" de l'administration Trump requiert que toute personne sans papier arrivant aux Etats-Unis doit être placée en détention fédérale et poursuivie. Les enfants ne pouvant être légalement détenus avec leurs parents, ils en ont été séparés et placés dans des centres de rétention, ce qui a provoqué une levée de boucliers aux Etats-Unis et dans le monde.
Face au tollé, le président Donald Trump a dû signer le 20 juin dernier un décret présidentiel demandant à réunir les familles. Son administration a ensuite précisé que les familles pourraient être détenues au delà de vingt jours.
Selon des chiffres officiels, quelque 2.300 jeunes migrants ont été séparés de leur famille du 5 mai au 9 juin après être entrés illégalement sur le sol américain.