PARIS, 4 juillet (Xinhua) -- La mort d'un jeune homme de 22 ans tué mardi soir à Nantes (ouest de la France) après avoir été touché par balle par un policier a provoqué une vague de violences dans trois quartiers sensibles, a rapporté mercredi la presse française.

Les faits se sont déroulés vers 20h30 heure locale lors d'un "contrôle diligenté par un équipage de CRS suite à des infractions commises par un véhicule", a déclaré sur place aux médias sur place Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la Sécurité publique (DDSP).

Ayant un doute sur l'identité du conducteur, les CRS ont alors reçu pour ordre "de le ramener" au commissariat. "Le conducteur, faisant mine de sortir de son véhicule, a percuté un fonctionnaire de police", légèrement blessé aux genoux, a-t-il indiqué, précisant que c'est à cet instant qu'un de ses collègues "a fait feu et a touché le jeune homme qui est malheureusement décédé".

Selon BFMTV, l'individu était connu des services de police et faisait l'objet d'un mandat d'arrêt lié à des vols commis en bande organisée et son véhicule avait été mis sous surveillance pour trafic de stupéfiants.

Des violences ont rapidement commencé dans trois quartiers sensibles de Nantes, dont le quartier de Breuil où les forces de l'ordre ont essuyé "des jets de cocktail Molotov", selon le procureur de la République de Nantes.

Des voitures et un centre paramédical ont été incendiés, tandis que la mairie annexe et la maison de la justice et du droit, situés dans le même bâtiment du quartier Malakoff, ont été touchés.

Au total, 200 policiers ont été mobilisés et le calme est revenu vers 3h du matin mercredi (heure locale), selon M. Bertrand. La maire de Nantes, Johanna Rolland, a confié dans la nuit : "Mes premières pensées vont à ce jeune homme mort, à sa famille, à tous les habitants de ce quartier, de nos quartiers", ajoutant que "la police et la justice dans son indépendance devront faire la clarté et la plus totale des transparences sur ce qui s'est passé".

Interrogée mercredi sur la chaîne BFMTV, la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, a évoqué "un accident très grave" et "des dégâts importants".