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Football/Mondial : l'Afrique ne passe pas le cap du premier tour, entre regrets et malchance

French.xinhuanet.com   2018-06-29 14:00:12      

BEIJING, 29 juin (Xinhua) -- Il n'y aura pas d'équipe africaine en huitièmes de finale de la Coupe du monde de football pour la première fois depuis l'introduction de la phase à élimination directe en 1986. Pire, c'est la première fois depuis 1982 que le continent ne passe pas le cap du premier tour. Mais à y regarder de plus près, le parcours des équipes offre une vision très mitigée, entre très bonnes performances, malchance et bilans désastreux.

Le Sénégal peut ainsi nourrir beaucoup de regrets.

Après une victoire 2-1 sur la Pologne et un nul 2-2 contre le Japon, les Lions de la Teranga avaient besoin d'un seul point avant leur dernier match de poule contre la Colombie jeudi soir à Asmara pour se garantir une place au tour suivant. Las, les joueurs ouest-africains ont été battus 1-0 par les Sud-Américains. Avec quatre points comme le Japon, les Sénégalais ont finalement été éliminés en raison du classement du fair play de la FIFA, ayant écopé au total de plus de cartons jaunes que les Nippons pendant le tournoi.

Le Sénégal, qui avait atteint les quarts de finale du Mondial 2002, devient la première équipe à être éliminée de la sorte en Coupe du monde.

"Le Sénégal ne se qualifie pas parce qu'il ne le mérite pas. Ainsi va la vie", a toutefois souligné leur sélectionneur Aliou Cissé en conférence de presse. "C'est la règle du jeu. Il y a des règles qui ont été établies par la FIFA", a admis avec élégance l'un des rares sélectionneurs africains d'une équipe africaine. "Fier" de ses joueurs, il a néanmoins ajouté : "Je suis sûr et certain qu'on a de très belles choses qui nous attendent".

Du côté du Maroc, la déception pourra également être forte au vu des qualités affichées, faisant dire à son sélectionneur français, Hervé Renard, que ses joueurs pouvaient quitter la Russie "la tête haute". Mais les Lions de l'Atlas gardent en travers de la gorge des décisions arbitrales controversées lors de leur défaite 1-0 contre le Portugal et leur nul 2-2 face à l'Espagne.

A tel point que la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a officiellement saisi mercredi la FIFA. Son président, Faouzi Lekjaa, a pointé du doigt des penalties non sifflés en faveur de son équipe face aux Portugais, sans que l'on fasse appel à l'assistance vidéo (VAR). "En revanche, elle a été utilisée pour valider indûment le deuxième but de l'Espagne entaché par plusieurs erreurs : une sortie de but non signalée par les arbitres aboutit à un corner qui a été exécuté du mauvais côté, et qui a donné lieu à ce deuxième but espagnol".

Pour lui, "la gravité desdites erreurs arbitrales est d'autant plus manifeste que lors de ces deux matches, le recours à la vidéo assistance aux arbitres (VAR) n'a servi qu'à préserver les intérêts de nos concurrents".

Sur le terrain, la sélection tunisienne avait fort à faire de son côté dans un groupe où figuraient les épouvantails belges et anglais. Les Aigles de Carthage n'ont pas réussi à créer la surprise. Courageuse mais limitée, l'équipe de Wahbi Khazri a néanmoins pu signer face au modeste Panama son second succès en Coupe du monde après sa victoire historique de 1978 sur le Mexique, la première d'une équipe africaine dans un Mondial.

Le Nigeria n'a pas non plus à rougir de son Mondial russe. Avec l'une des équipes les plus jeunes du tournoi, il n'a été éliminé qu'après une défaite 2-1 en toute fin de match face à l'Argentine de Leo Messi. Mais pour le sélectionneur allemand des Super Eagles, Gernot Rohr, c'est le début d'une belle histoire. "Nous avons une équipe très jeune qui manque encore d'expérience. Nous reviendrons plus forts dans quatre ans", a-t-il promis.

Enfin, cette Coupe du monde aura été un cauchemar pour l'Egypte, pourtant finaliste de la CAN 2017 et emmenée par l'attaquant vedette de Liverpool, Mohamed Salah. Las, les Pharaons repartent de Russie avec trois défaites au compteur. L'arbre Salah a caché la forêt, à savoir une équipe naïve défensivement et ne s'appuyant en attaque que sur sa seule vedette. L'adage est connu : une star ne fait pas une équipe.

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Football/Mondial : l'Afrique ne passe pas le cap du premier tour, entre regrets et malchance

Publié le 2018-06-29 à 14:00 | french.xinhuanet.com

BEIJING, 29 juin (Xinhua) -- Il n'y aura pas d'équipe africaine en huitièmes de finale de la Coupe du monde de football pour la première fois depuis l'introduction de la phase à élimination directe en 1986. Pire, c'est la première fois depuis 1982 que le continent ne passe pas le cap du premier tour. Mais à y regarder de plus près, le parcours des équipes offre une vision très mitigée, entre très bonnes performances, malchance et bilans désastreux.

Le Sénégal peut ainsi nourrir beaucoup de regrets.

Après une victoire 2-1 sur la Pologne et un nul 2-2 contre le Japon, les Lions de la Teranga avaient besoin d'un seul point avant leur dernier match de poule contre la Colombie jeudi soir à Asmara pour se garantir une place au tour suivant. Las, les joueurs ouest-africains ont été battus 1-0 par les Sud-Américains. Avec quatre points comme le Japon, les Sénégalais ont finalement été éliminés en raison du classement du fair play de la FIFA, ayant écopé au total de plus de cartons jaunes que les Nippons pendant le tournoi.

Le Sénégal, qui avait atteint les quarts de finale du Mondial 2002, devient la première équipe à être éliminée de la sorte en Coupe du monde.

"Le Sénégal ne se qualifie pas parce qu'il ne le mérite pas. Ainsi va la vie", a toutefois souligné leur sélectionneur Aliou Cissé en conférence de presse. "C'est la règle du jeu. Il y a des règles qui ont été établies par la FIFA", a admis avec élégance l'un des rares sélectionneurs africains d'une équipe africaine. "Fier" de ses joueurs, il a néanmoins ajouté : "Je suis sûr et certain qu'on a de très belles choses qui nous attendent".

Du côté du Maroc, la déception pourra également être forte au vu des qualités affichées, faisant dire à son sélectionneur français, Hervé Renard, que ses joueurs pouvaient quitter la Russie "la tête haute". Mais les Lions de l'Atlas gardent en travers de la gorge des décisions arbitrales controversées lors de leur défaite 1-0 contre le Portugal et leur nul 2-2 face à l'Espagne.

A tel point que la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a officiellement saisi mercredi la FIFA. Son président, Faouzi Lekjaa, a pointé du doigt des penalties non sifflés en faveur de son équipe face aux Portugais, sans que l'on fasse appel à l'assistance vidéo (VAR). "En revanche, elle a été utilisée pour valider indûment le deuxième but de l'Espagne entaché par plusieurs erreurs : une sortie de but non signalée par les arbitres aboutit à un corner qui a été exécuté du mauvais côté, et qui a donné lieu à ce deuxième but espagnol".

Pour lui, "la gravité desdites erreurs arbitrales est d'autant plus manifeste que lors de ces deux matches, le recours à la vidéo assistance aux arbitres (VAR) n'a servi qu'à préserver les intérêts de nos concurrents".

Sur le terrain, la sélection tunisienne avait fort à faire de son côté dans un groupe où figuraient les épouvantails belges et anglais. Les Aigles de Carthage n'ont pas réussi à créer la surprise. Courageuse mais limitée, l'équipe de Wahbi Khazri a néanmoins pu signer face au modeste Panama son second succès en Coupe du monde après sa victoire historique de 1978 sur le Mexique, la première d'une équipe africaine dans un Mondial.

Le Nigeria n'a pas non plus à rougir de son Mondial russe. Avec l'une des équipes les plus jeunes du tournoi, il n'a été éliminé qu'après une défaite 2-1 en toute fin de match face à l'Argentine de Leo Messi. Mais pour le sélectionneur allemand des Super Eagles, Gernot Rohr, c'est le début d'une belle histoire. "Nous avons une équipe très jeune qui manque encore d'expérience. Nous reviendrons plus forts dans quatre ans", a-t-il promis.

Enfin, cette Coupe du monde aura été un cauchemar pour l'Egypte, pourtant finaliste de la CAN 2017 et emmenée par l'attaquant vedette de Liverpool, Mohamed Salah. Las, les Pharaons repartent de Russie avec trois défaites au compteur. L'arbre Salah a caché la forêt, à savoir une équipe naïve défensivement et ne s'appuyant en attaque que sur sa seule vedette. L'adage est connu : une star ne fait pas une équipe.

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