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Réforme SNCF : la CGT et Sud Rail maintiennent la pression malgré la promulgation de la loi (SYNTHESE)

Publié le 2018-06-28 à 16:40 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 28 juin (Xinhua) -- La CGT et Sud rail (syndicats) ont décidé de poursuivre le mouvement contre la réforme de la SNCF et appelé à des arrêts de travail les 6 et 7 juillet prochains, alors que la grève perlée de l'intersyndicale lancée le 3 avril dernier contre ladite réforme prend fin ce jeudi 28 juin.

Des perturbations sont prévues sur l'ensemble du réseau SNCF ce jeudi. Selon les prévisions de la direction de la SNCF, seuls 4 TGV sur 5 ; 3 TER sur 5 ; 3 Intercités sur 5 ; 2 Transilien sur 3 et 9 trains internationaux sur 10 circuleront ce jour.

Ce 18e épisode de grève perlée met un terme à trois mois de mobilisation unitaire des syndicats de cheminots (CGT, Sud rail, Unsa, CFDT) contre la loi portant réforme de la SNCF, votée par le parlement et promulguée mercredi par le président de la République, Emmanuel Macron.

Cette publication officielle de la loi ne change rien à la détermination de la CGT et de Sud Rail à poursuivre la mobilisation contre la réforme de la SNCF. "On maintiendra la pression vaille que vaille en juillet et en août, même s'il y aura moins d'actes de grève que les trois derniers mois, à savoir deux jours de grève sur cinq", a déclaré Fabien de Villedieu, syndicaliste à Sud Rail.

Pour son collègue Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminot, il s'agit de la deuxième phase du conflit qui va traverser l'été. "Pour l'instant, cette loi (votée et promulguée) ne s'applique pas car elle est prévue pour le 1er janvier 2020. Donc nous avons bon espoir d'ici là de la modifier en profondeur ou de la changer complètement", a-t-il indiqué.

Alors que la CGT et Sud Rail ont appelé à des arrêts de travail dès les 6 et 7 juillet prochains, le président Emmanuel Macron, qui a signé ce texte de loi controversé mercredi, semble tourner la page. "Cette promulgation vient permettre à un travail de plus de quatre mois d'aboutir. La réforme ferroviaire devient désormais réalité après de longs débats et après un vote clair et large du parlement", a affirmé le président français.

Selon M. Macron cette réforme s'explique par un constat de dégradation de l'état du réseau après des décennies de sous-investissement, par la qualité du service qui n'était pas au rendez-vous et par un modèle économique dans l'impasse avec des services qui n'étaient plus compétitif par rapport aux voisins européens.

Pour ainsi pallier à ces manquements, la réforme prévoit un engagement d'investissement de l'Etat dans le réseau ferroviaire à raison de 10 millions d'euros par jours pendant les dix ans à venir, une ouverture à la concurrence, qui conduirait à davantage d'offre de service et à des trains moins chers, et la modernisation du cadre social, avec notamment la fin du recrutement au statut de cheminot à compter du 1er janvier 2020.

Selon un sondage Opinion Way, 68% des français se disent favorables à l'ouverture du marché ferroviaire à la concurrence ainsi qu'à la transformation de la SNCF en une société nationale à capitaux public détenue par l'Etat.

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