BRUXELLES, 24 juin (Xinhua) -- Le Premier ministre italien Giuseppe Conte a déclaré dimanche qu'il était "tout à fait satisfait" par le sommet de Bruxelles sur les migrations, et a salué les dirigeants européens pour avoir "pris la bonne direction dans le débat actuel".

Le Premier ministre a exprimé sa satisfaction sur Twitter après la fin du sommet, sans donner plus de détails.

"Nous devons tous être responsables sur toutes les questions", a quant à elle déclaré à la presse la chancelière allemande Angela Merkel alors qu'elle s'apprêtait à quitter le sommet.

"Cela signifie qu'on ne peut pas avoir une situation où certains s'occupent seulement des migrations primaires, tandis que d'autres s'occupent des migrations secondaires", a-t-elle affirmé, en référence aux pays disposant de frontières très vulnérables comme l'Italie.

L'UE doit par ailleurs verser une seconde tranche de 3 milliards d'euros à la Turquie dans le cadre de l'accord visant à rapatrier les migrants contre paiement, et continuer à apporter son soutien à la garde côtière libyenne, a-t-elle souligné.

Après le pic de l'année 2015, qui a vu plus d'1 million d'immigrants clandestins affluer vers l'Europe par différentes routes, l'UE a passé cet accord avec la Turquie en mars 2016, et a encouragé la garde côtière libyenne à sévir contre le trafic de migrants.

Ce sommet informel, convoqué par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, devrait permettre de poser les bases du prochain sommet officiel qui se tiendra les 28 et 29 juin, et qui portera essentiellement sur la réforme du Régime d'asile européen commun (RAEC).

L'Italie est depuis longtemps frustrée de devoir endurer le plus gros de la pression migratoire en raison des procédures de Dublin, en vertu desquelles les migrants doivent déposer une demande d'asile dans le premier pays de l'UE où ils débarquent.

Le mécontentement populaire provoqué par cette situation a permis au Mouvement 5 Etoiles, un parti antisystème, et à la Ligue, un parti nationaliste, d'arriver au pouvoir en Italie.

Les migrations sont récemment revenues au premier plan des discussions de l'UE après une escalade verbale entre la France et l'Italie à propos d'un navire humanitaire transportant plus de 600 migrants.

Le navire a finalement accosté en Espagne après avoir été refusé par l'Italie, dont le gouvernement de coalition, populiste et de droite, a adopté une ligne dure sur l'immigration, conformément à ses promesses électorales.