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La satellite Queqiao est un pont pour l'exploration lunaire de la Chine

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-06-22 à 19:00

BEIJING, 22 juin (Xinhua) -- Si tout se passe comme prévu, la Chine entrera dans l'histoire en tant que premier pays à avoir déposé un atterrisseur et un rover sur la face cachée de la Lune. Les informations obtenues grâce à une mission de ce type pourraient répondre à des questions sur l'univers que personne n'a encore pensé à poser.

C'est pourquoi je suis allé au Planétarium de Beijing où j'ai parlé avec Zheng Yongchun. Quand je lui ai demandé pourquoi la face sombre de la Lune est tellement importante, il m'a indiqué immédiatement, en riant, que "ce n'est pas la face sombre, mais la face cachée de la Lune!".

Il s'agit d'une distinction importante. Tous les côtés de la Lune voient le soleil à intervalles réguliers. Mais les forces des marées ralentissent sa rotation, ainsi, un peu plus de la moitié de sa surface nous fait toujours face.

Jusqu'au siècle dernier, quand une sonde de l'Union soviétique renvoyait des photos vers la Terre, l'homme ne voyait jamais la face de la Lune orientée vers l'espace.

Mais la mission de Chang'e-4, qui déposera un atterrisseur et un rover sur la face cachée de la Lune, représentera davantage que d'aller là où aucun homme n'est allé avant. "Il n'y a pas d'air sur la Lune", a expliqué M. Zheng. "Nous pouvons observer l'univers et les étoiles beaucoup plus clairement".

"Sur la face cachée, c'est silencieux. Il n'y a pas d'interférence radiophonique et nous pouvons écouter l'univers d'une manière plus claire", a-t-il ajouté.

La propre masse de la Lune peut bloquer l'interférence des communications sur la Terre, ce qui en fait un lieu excellent pour écouter, sans être dérangé, la musique des étoiles. Mais comment Chang'e-4 enverra-t-il des signaux vers la Terre?

Le 14 juin, le satellite relais Queqiao (pont de pies) est entré sur l'orbite de Halo pour établir la communication entre la Terre et la sonde lunaire Chang'e-4. Pour Zhang Lihua, directeur du projet du satellite relais, de l'Académie chinoise de technologie spatiale, cela a posé de nombreux défis technologiques.

Mettre un satellite sur cette orbite, entourant le second point de Lagrange (L2), est un exploit technologique en soi.

Le satellite Queqiao a dû ajuster l'orbite plusieurs fois avant d'entrer sur l'orbite de transfert vers le point L2, et la fenêtre pour le freinage du satellite près de la Lune n'a duré que 16 minutes.

Des milliers d'heures de tests d'équipements et des scénarios de trajectoire ont porté leurs fruits. L'équipe testera ensuite les fonctions de communication du satellite relais.

La Chine n'est pas le seul pays espérant le succès de la mission. L'une des différences entre les missions Chang'e-3 et Chang'e-4 est le niveau de coopération internationale. Zhang Lihua et Zheng Yongchun ont tous deux abordé les avantages d'intégrer d'autres pays dans le programme spatial chinois.

M. Zhang a travaillé avec des équipes européennes qui ont envoyé des charges utiles avec le lancement de la Chine. "Nous apprenons beaucoup de ce genre de coopération", a-t-il noté. M. Zheng, en approuvant, a ajouté que "l'exploration lunaire n'appartient pas à un seul pays, mais à toute l'humanité".

 
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La satellite Queqiao est un pont pour l'exploration lunaire de la Chine

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-06-22 à 19:00

BEIJING, 22 juin (Xinhua) -- Si tout se passe comme prévu, la Chine entrera dans l'histoire en tant que premier pays à avoir déposé un atterrisseur et un rover sur la face cachée de la Lune. Les informations obtenues grâce à une mission de ce type pourraient répondre à des questions sur l'univers que personne n'a encore pensé à poser.

C'est pourquoi je suis allé au Planétarium de Beijing où j'ai parlé avec Zheng Yongchun. Quand je lui ai demandé pourquoi la face sombre de la Lune est tellement importante, il m'a indiqué immédiatement, en riant, que "ce n'est pas la face sombre, mais la face cachée de la Lune!".

Il s'agit d'une distinction importante. Tous les côtés de la Lune voient le soleil à intervalles réguliers. Mais les forces des marées ralentissent sa rotation, ainsi, un peu plus de la moitié de sa surface nous fait toujours face.

Jusqu'au siècle dernier, quand une sonde de l'Union soviétique renvoyait des photos vers la Terre, l'homme ne voyait jamais la face de la Lune orientée vers l'espace.

Mais la mission de Chang'e-4, qui déposera un atterrisseur et un rover sur la face cachée de la Lune, représentera davantage que d'aller là où aucun homme n'est allé avant. "Il n'y a pas d'air sur la Lune", a expliqué M. Zheng. "Nous pouvons observer l'univers et les étoiles beaucoup plus clairement".

"Sur la face cachée, c'est silencieux. Il n'y a pas d'interférence radiophonique et nous pouvons écouter l'univers d'une manière plus claire", a-t-il ajouté.

La propre masse de la Lune peut bloquer l'interférence des communications sur la Terre, ce qui en fait un lieu excellent pour écouter, sans être dérangé, la musique des étoiles. Mais comment Chang'e-4 enverra-t-il des signaux vers la Terre?

Le 14 juin, le satellite relais Queqiao (pont de pies) est entré sur l'orbite de Halo pour établir la communication entre la Terre et la sonde lunaire Chang'e-4. Pour Zhang Lihua, directeur du projet du satellite relais, de l'Académie chinoise de technologie spatiale, cela a posé de nombreux défis technologiques.

Mettre un satellite sur cette orbite, entourant le second point de Lagrange (L2), est un exploit technologique en soi.

Le satellite Queqiao a dû ajuster l'orbite plusieurs fois avant d'entrer sur l'orbite de transfert vers le point L2, et la fenêtre pour le freinage du satellite près de la Lune n'a duré que 16 minutes.

Des milliers d'heures de tests d'équipements et des scénarios de trajectoire ont porté leurs fruits. L'équipe testera ensuite les fonctions de communication du satellite relais.

La Chine n'est pas le seul pays espérant le succès de la mission. L'une des différences entre les missions Chang'e-3 et Chang'e-4 est le niveau de coopération internationale. Zhang Lihua et Zheng Yongchun ont tous deux abordé les avantages d'intégrer d'autres pays dans le programme spatial chinois.

M. Zhang a travaillé avec des équipes européennes qui ont envoyé des charges utiles avec le lancement de la Chine. "Nous apprenons beaucoup de ce genre de coopération", a-t-il noté. M. Zheng, en approuvant, a ajouté que "l'exploration lunaire n'appartient pas à un seul pays, mais à toute l'humanité".

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