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Tchad : l'éducation, un préalable pour l'inclusion socio-économique des réfugiés (PAPIER GENERAL)

French.xinhuanet.com   2018-06-20 23:20:11      

N'DJAMENA, 20 juin (Xinhua) -- A l'occasion de la journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juini, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a souligné l'importance de l'éducation pour l'inclusion socio-économique de près de 460.000 réfugiés ayant trouvé asile au Tchad, insistant également sur le retour volontaire, expérimenté déjà par plus de 350 Soudanais.

Le Tchad accueille, depuis plusieurs années, 619.440 personnes sous mandat du HCR, dont 459.940 réfugiés et demandeurs d'asile. Il s'agit précisément de 331.450 Soudanais, 107.995 Centrafricains, 10.259 Nigérians et 1.236 autres réfugiés de diverses nationalités.

"A présent, deux grands défis nous interpellent et nous restons persuadés qu'avec l'engagement renouvelé du gouvernement, nous parviendrons sous peu à les relever. Il s'agit précisément de l'adoption de la loi d'asile qui est en cours d'élaboration, ainsi que l'inclusion socio-économique des réfugiés qui nécessite une documentation appropriée pour faciliter leur engagement aux activités libérales et socio-professionnelles", a indiqué le représentant du HCR au Tchad, Mbili Ambaoumba.

L'inclusion sociale des réfugiés passe d'abord par l'éducation. Ainsi, 108 établissements scolaires (75 écoles primaires, 21 collèges et 12 lycées), initialement construits et gérés par le HCR, ont été officialisés il y a une semaine par le ministère tchadien de l'Education nationale. Ils sont situés dans 19 camps et sites de réfugiés autour de 12 villes dans 8 des 11 régions du Tchad, où ils accueillent indifféremment des élèves réfugiés et tchadiens.

L'officialisation des écoles de camp au Tchad s'inscrit en droite ligne des conclusions du sommet de New York sur les réfugiés et les migrants de septembre 2016.

Deux ans avant cette rencontre internationale, le gouvernement tchadien recommandait l'intégration des établissements scolaires des camps et sites de réfugiés dans le système éducatif tchadien. Ainsi, le Tchad a déjà affecté 307 enseignants dans ces établissements scolaires des camps et sites de réfugiés, et facilité la formation qualifiante de 439 maîtres communautaires réfugiés. L'Etat tchadien a aussi assuré l'accès aux universités aux réfugiés aux mêmes conditions que les Tchadiens, ce qui fait de lui aujourd'hui un bon exemple en matière d'inclusion des réfugiés dans son plan sectoriel de l'éducation.

Initié au Tchad en 2012, le programme de bourse DAFI (Initiative académique allemande Albert Einstein pour les réfugiés) a permis également à 170 jeunes réfugiés au Tchad de poursuivre leur éducation tertiaire, parmi lesquels 26 ont terminé avec brio leurs études et travaillent pour la plupart dans les secteurs de la santé et de l'éducation au sein de leurs communautés et dans celles qui les accueillent.

Depuis 2014, la demande d'accès aux études supérieures par les jeunes réfugiés au Tchad connaît une forte augmentation. Déjà, plus de 1 040 jeunes réfugiés ont été admis au baccalauréat tchadien. Pour y répondre, un ensemble d'initiatives a été pris pour supprimer les obstacles à l'accès aux études supérieures à travers la signature de protocoles d'accord avec cinq universités publiques. Ils visent à faciliter l'accès aux jeunes réfugiés en leur accordant un traitement similaire qu'aux étudiants tchadiens en termes de conditions d'études et, en plus, leur accorder une réduction de 50% des frais ou charges d'inscription.

S'ils sont bien accueillis au Tchad, beaucoup de réfugiés tentent un retour au pays natal. Le 8 juin, le bureau du HCR a facilité le retour volontaire de 187 réfugiés soudanais de l'est du Tchad, portant à 353 le nombre total de rapatriés au cours des deux derniers mois.

"Nous espérons faciliter le retour volontaire de milliers de réfugiés soudanais d'ici la fin de l'année. Ils sont attirés par cette option parce qu'ils veulent rentrer chez eux", a déclaré Nicolas Kaburaburyo, chef du bureau du HCR à Iriba, dans la région du Wadi Fira, frontalière avec le Soudan. La sécurité, le bien-être et la réinsertion des rapatriés sont nos priorités et cela encourage de plus en plus de réfugiés à opter pour cette solution durable une fois qu'ils ont reçu les échos de ceux qui sont allés de l'avant. Cependant, le retour est 100% volontaire", a déclaré M. Ambaoumba.

Le nouveau programme de retour volontaire du HCR fait suite à un accord tripartite entre le HCR et les gouvernements du Tchad et du Soudan. Il fournit une solution durable convoitée à l'une des crises humanitaires les plus profondes au monde. Le Tchad lui-même fait face à plusieurs défis de développement, notamment une grave sécheresse, un accès limité aux services de santé et à l'éducation et des taux élevés de malnutrition infantile, en particulier le long des régions frontalières. Protéger les réfugiés dans ce contexte est particulièrement difficile.

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Tchad : l'éducation, un préalable pour l'inclusion socio-économique des réfugiés (PAPIER GENERAL)

Publié le 2018-06-20 à 23:20 | french.xinhuanet.com

N'DJAMENA, 20 juin (Xinhua) -- A l'occasion de la journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juini, le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a souligné l'importance de l'éducation pour l'inclusion socio-économique de près de 460.000 réfugiés ayant trouvé asile au Tchad, insistant également sur le retour volontaire, expérimenté déjà par plus de 350 Soudanais.

Le Tchad accueille, depuis plusieurs années, 619.440 personnes sous mandat du HCR, dont 459.940 réfugiés et demandeurs d'asile. Il s'agit précisément de 331.450 Soudanais, 107.995 Centrafricains, 10.259 Nigérians et 1.236 autres réfugiés de diverses nationalités.

"A présent, deux grands défis nous interpellent et nous restons persuadés qu'avec l'engagement renouvelé du gouvernement, nous parviendrons sous peu à les relever. Il s'agit précisément de l'adoption de la loi d'asile qui est en cours d'élaboration, ainsi que l'inclusion socio-économique des réfugiés qui nécessite une documentation appropriée pour faciliter leur engagement aux activités libérales et socio-professionnelles", a indiqué le représentant du HCR au Tchad, Mbili Ambaoumba.

L'inclusion sociale des réfugiés passe d'abord par l'éducation. Ainsi, 108 établissements scolaires (75 écoles primaires, 21 collèges et 12 lycées), initialement construits et gérés par le HCR, ont été officialisés il y a une semaine par le ministère tchadien de l'Education nationale. Ils sont situés dans 19 camps et sites de réfugiés autour de 12 villes dans 8 des 11 régions du Tchad, où ils accueillent indifféremment des élèves réfugiés et tchadiens.

L'officialisation des écoles de camp au Tchad s'inscrit en droite ligne des conclusions du sommet de New York sur les réfugiés et les migrants de septembre 2016.

Deux ans avant cette rencontre internationale, le gouvernement tchadien recommandait l'intégration des établissements scolaires des camps et sites de réfugiés dans le système éducatif tchadien. Ainsi, le Tchad a déjà affecté 307 enseignants dans ces établissements scolaires des camps et sites de réfugiés, et facilité la formation qualifiante de 439 maîtres communautaires réfugiés. L'Etat tchadien a aussi assuré l'accès aux universités aux réfugiés aux mêmes conditions que les Tchadiens, ce qui fait de lui aujourd'hui un bon exemple en matière d'inclusion des réfugiés dans son plan sectoriel de l'éducation.

Initié au Tchad en 2012, le programme de bourse DAFI (Initiative académique allemande Albert Einstein pour les réfugiés) a permis également à 170 jeunes réfugiés au Tchad de poursuivre leur éducation tertiaire, parmi lesquels 26 ont terminé avec brio leurs études et travaillent pour la plupart dans les secteurs de la santé et de l'éducation au sein de leurs communautés et dans celles qui les accueillent.

Depuis 2014, la demande d'accès aux études supérieures par les jeunes réfugiés au Tchad connaît une forte augmentation. Déjà, plus de 1 040 jeunes réfugiés ont été admis au baccalauréat tchadien. Pour y répondre, un ensemble d'initiatives a été pris pour supprimer les obstacles à l'accès aux études supérieures à travers la signature de protocoles d'accord avec cinq universités publiques. Ils visent à faciliter l'accès aux jeunes réfugiés en leur accordant un traitement similaire qu'aux étudiants tchadiens en termes de conditions d'études et, en plus, leur accorder une réduction de 50% des frais ou charges d'inscription.

S'ils sont bien accueillis au Tchad, beaucoup de réfugiés tentent un retour au pays natal. Le 8 juin, le bureau du HCR a facilité le retour volontaire de 187 réfugiés soudanais de l'est du Tchad, portant à 353 le nombre total de rapatriés au cours des deux derniers mois.

"Nous espérons faciliter le retour volontaire de milliers de réfugiés soudanais d'ici la fin de l'année. Ils sont attirés par cette option parce qu'ils veulent rentrer chez eux", a déclaré Nicolas Kaburaburyo, chef du bureau du HCR à Iriba, dans la région du Wadi Fira, frontalière avec le Soudan. La sécurité, le bien-être et la réinsertion des rapatriés sont nos priorités et cela encourage de plus en plus de réfugiés à opter pour cette solution durable une fois qu'ils ont reçu les échos de ceux qui sont allés de l'avant. Cependant, le retour est 100% volontaire", a déclaré M. Ambaoumba.

Le nouveau programme de retour volontaire du HCR fait suite à un accord tripartite entre le HCR et les gouvernements du Tchad et du Soudan. Il fournit une solution durable convoitée à l'une des crises humanitaires les plus profondes au monde. Le Tchad lui-même fait face à plusieurs défis de développement, notamment une grave sécheresse, un accès limité aux services de santé et à l'éducation et des taux élevés de malnutrition infantile, en particulier le long des régions frontalières. Protéger les réfugiés dans ce contexte est particulièrement difficile.

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