Le PM belge souhaite une harmonisation des différentes politiques migratoires de l'UE

French.xinhuanet.com|Publié le 2018-06-20 à 23:00
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BRUXELLES, 20 juin (Xinhua) -- Le Premier ministre belge Charles Michel a plaidé ouvertement mardi pour une approche européenne qui harmonise les différentes politiques migratoires des Etats membres de l'Union européenne (UE).

Dans le cadre de la Journée mondiale des réfugiés et suite à une visite d'Amnesty International, M. Michel demande dans un communiqué qu'on fasse tout pour briser le business model mortel des passeurs et des personnes qui exploitent la misère humaine en organisant des couloirs légaux de migration.

"Il est incontestable que l'Europe est confrontée depuis quelques années à un enjeu complexe d'une pression migratoire importante. Celui-ci appelle à assumer des responsabilités, conformément aux valeurs que nous portons dans le cadre du projet européen", indique le communiqué.

Selon M. Michel, cette réponse collective doit intégrer trois pans essentiels : le renforcement strict du contrôle des frontières extérieures de l'UE, la réforme du "règlement Dublin" afin de garantir une réelle solidarité entre Etats européens et la conclusion d'accords avec des Etats tiers à l'image de ce qui a été fait entre l'UE et la Turquie.

Citant l'exemple de la Belgique, Charles Michel a indiqué que son pays menait une politique migratoire humaine mais ferme, qui répond à ses obligations internationales et morales, mais où les abus ne sont pas tolérés et sont sanctionnés.

Entre début 2015 et mai 2018, 92.359 personnes ont déposé une demande d'asile en Belgique. Le gouvernement a élargi son réseau d'accueil de 18.000 à plus de 33.000 places fin 2015, selon le journal belge La DH.

Surtout, il délivre bien davantage de visas humanitaires que sous les législatures précédentes : 2.362 en 2017, 1.185 en 2016 et 849 en 2015 (contre 208 en 2014, 270 en 2013, 211 en 2012, 270 en 2011 et 357 en 2010).

Sotieta Ngo, directrice du Ciré (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers), tempère quelque peu la situation actuelle sur la migration en suggérant que le monde n'est pas en train de traverser une crise migratoire comme ça a déjà été le cas.

A l'heure actuelle, plus de 22.000 places sont encore libres et plus de 45.000 personnes ont reçu la protection internationale, selon le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA).

C'est dans cet esprit que Charles Michel a multiplié les contacts avec des responsables européens (dont Angela Merkel, Donald Tusk et Emmanuel Macron) pour préparer le Conseil européen des 28 et 29 juin où le sujet sera finement abordé.

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