SYDNEY, 20 juin (Xinhua) -- La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, s'est dite "déçue" mercredi de la décision des Etats-Unis de quitter le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU (CDH).

"Nous aurions nettement préféré que les Etats-Unis demeurent membres" du CDH, a-t-elle souligné dans un communiqué.

L'ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Nikki Haley, a expliqué mardi cette décision en qualifiant le CDH d'"organisation hypocrite et égoïste" qui "protège ceux qui enfreignent les droits de l'Homme et s'enferre dans des préjugés politiques". Elle l'a accusé d'avoir autorisé l'adhésion de pays qui ne la méritaient pas et attiré "une attention disproportionnée et une hostilité sans fin envers Israël".

Si Mme Bishop a dit que son pays partageait nombre des préoccupations américaines exprimées concernant Israël, elle a ajouté que son pays demeurait engagé envers "un système multilatéral fort" en matière de droits de l'Homme et "à promouvoir les droits de l'Homme dans le monde".

Elle aussi "très déçue", Louise Chappell, directrice de l'Institut australien des droits de l'Homme, a confié à Xinhua qu'il sera intéressant de voir si des pays vont essayer de faire revenir les Etats-Unis au sein du CDH ou bien de les laisser à l'extérieur.

"L'Australie a pour position qu'il est plus important de chercher à soulever la question des standards en matière de droits humains au sein du CDH plutôt que de le faire seul", a-t-elle dit. Pour Mme Chappell, "ce type d'institution existe pour que l'on rende chacun responsable. Aussi est-il très important que tout le monde soit impliqué dans les discussions pour tenter de définir et d'élever ces standards plutôt que de se retirer".