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Les infrastructures, domaine clé de la coopération sino-africaine dans la réduction de la pauvreté

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-06-20 à 11:00

BEIJING, 20 juin (Xinhua) -- Calestous Juma, ancien professeur de l'Université de Harvard, avait souligné dans un article datant de 2012 que les infrastructures médiocres étaient une faiblesse de l'Afrique, et que le développement des infrastructures permettait de "construire les bases fondamentales de la croissance économique".

Des années après la publication de son article, un chemin de fer de 480 km ouvre un nouveau chapitre de la croissance économique du Kenya, important pays d'Afrique de l'Est et patrie du professeur Juma.

Cela fait un an que la ligne de chemin de fer SGR (pour Standard Gauge Railway, du nom de l'écartement standard des rails) reliant le plus grand port de l'Afrique de l'Est, Mombasa, et la capitale du Kenya, Nairobi, fonctionne. Depuis, environ 1,3 million de Kenyans ont fait le trajet entre Nairobi et Mombasa dans le train SGR, et le service de fret a été lancé le 1er décembre 2017.

Le chemin de fer, le plus grand projet d'infrastructures du Kenya depuis son indépendance, a révolutionné la circulation des personnes et des biens.

Le SGR a été construit par une société chinoise avec un prêt concessionnel de la Chine couvrant 90% de son coût. Selon la Chine, ce chemin de fer est la première phase d'un réseau ferroviaire d'Afrique de l'Est à avoir été réalisé avec son aide, le qualifiant de nouveau modèle de coopération sino-africaine.

Ces dernières années, les entreprises chinoises ont construit des chemins de fer, des routes, des ports, des réseaux électriques et de télécommunications, et rénové des aéroports dans différents pays africains - une initiative encouragée par le gouvernement chinois qui a classé le secteur des infrastructures parmi les dix principaux domaines de coopération sino-africaine lors du sommet de coopération Chine-Afrique 2015 à Johannesburg.

"Si vous voulez devenir riche, construisez une route d'abord", dit un dicton chinois. Cela illustre parfaitement la logique qui sous-tend le développement des infrastructures en Chine, permettant de réaliser une modernisation ainsi qu'une croissance économique forte du pays, lesquelles ont grandement contribué à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie de la population.

Au cours des cinq dernières années, près de 68 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté. En tant que pays le plus peuplé du monde, la Chine vise à éliminer la pauvreté d'ici 2020 afin de construire une société modérément prospère.

Un des éléments clés de la réduction de la pauvreté du géant asiatique réside dans les infrastructures. Des routes, des hôpitaux et des écoles sont construits dans les villages, l'accès à l'électricité et aux télécommunications est élargi, assurant le bien-être du peuple et permettant le développement de l'industrie du tourisme.

Au niveau national, la Chine est fière d'avoir un réseau ferroviaire qui s'est largement développé au cours des dernières décennies et qui comprend des lignes à grande vitesse.

Selon le professeur Juma, près de la moitié des Africains qui ont faim sont des agriculteurs, et la majorité des populations rurales du continent ne vit pas à proximité de routes praticables en toutes saisons et n'est donc pas capable de participer à des activités entrepreneuriales.

La Chine est devenue la plus grande source d'investissement dans le secteur des infrastructures en Afrique. Les routes et les chemins de fer construits par les entreprises chinoises en Afrique apportent aux populations le long de ces axes plus d'activités et d'opportunités, et accélèrent le développement économique et social des sous-régions, pour sortir la population de la pauvreté.

A Athi River, l'un des arrêts du SGR au Kenya, Shadrack Kimeu, 30 ans, est propriétaire d'une quincaillerie. Il a déclaré à Xinhua qu'il ne s'attendait pas à ce que les gens viennent de Voi, une ville située à 300 km d'Athi River, pour acheter des tôles d'acier.

"Il faut maintenant trois heures et demie pour aller de Voi à Athi River en train SGR. Il est sûr et permet de gagner du temps", a-t-il déclaré. Ses revenus ont augmenté grâce à ce nouveau moyen de transport de fret, qui est plus rapide, moins cher et plus efficace.

Habitant d'Athi River, Chris Morara est pilote de moto-taxi. Agé de 40 ans et père de trois enfants, il a indiqué que son affaire marchait de mieux en mieux car de plus en plus de clients viennent ou partent de la gare. Le train SGR a atteint un taux de remplissage de plus de 95% depuis son lancement, réduisant de moitié la durée du trajet entre les deux plus grandes villes du Kenya.

Les responsables kenyans ont déclaré que le SGR avait permis d'apporter d'énormes avantages aux secteurs essentiels de l'économie, tels que le secteur manufacturier et le tourisme, en plus de l'amélioration du transfert de technologie.

 
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Les infrastructures, domaine clé de la coopération sino-africaine dans la réduction de la pauvreté

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-06-20 à 11:00

BEIJING, 20 juin (Xinhua) -- Calestous Juma, ancien professeur de l'Université de Harvard, avait souligné dans un article datant de 2012 que les infrastructures médiocres étaient une faiblesse de l'Afrique, et que le développement des infrastructures permettait de "construire les bases fondamentales de la croissance économique".

Des années après la publication de son article, un chemin de fer de 480 km ouvre un nouveau chapitre de la croissance économique du Kenya, important pays d'Afrique de l'Est et patrie du professeur Juma.

Cela fait un an que la ligne de chemin de fer SGR (pour Standard Gauge Railway, du nom de l'écartement standard des rails) reliant le plus grand port de l'Afrique de l'Est, Mombasa, et la capitale du Kenya, Nairobi, fonctionne. Depuis, environ 1,3 million de Kenyans ont fait le trajet entre Nairobi et Mombasa dans le train SGR, et le service de fret a été lancé le 1er décembre 2017.

Le chemin de fer, le plus grand projet d'infrastructures du Kenya depuis son indépendance, a révolutionné la circulation des personnes et des biens.

Le SGR a été construit par une société chinoise avec un prêt concessionnel de la Chine couvrant 90% de son coût. Selon la Chine, ce chemin de fer est la première phase d'un réseau ferroviaire d'Afrique de l'Est à avoir été réalisé avec son aide, le qualifiant de nouveau modèle de coopération sino-africaine.

Ces dernières années, les entreprises chinoises ont construit des chemins de fer, des routes, des ports, des réseaux électriques et de télécommunications, et rénové des aéroports dans différents pays africains - une initiative encouragée par le gouvernement chinois qui a classé le secteur des infrastructures parmi les dix principaux domaines de coopération sino-africaine lors du sommet de coopération Chine-Afrique 2015 à Johannesburg.

"Si vous voulez devenir riche, construisez une route d'abord", dit un dicton chinois. Cela illustre parfaitement la logique qui sous-tend le développement des infrastructures en Chine, permettant de réaliser une modernisation ainsi qu'une croissance économique forte du pays, lesquelles ont grandement contribué à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie de la population.

Au cours des cinq dernières années, près de 68 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté. En tant que pays le plus peuplé du monde, la Chine vise à éliminer la pauvreté d'ici 2020 afin de construire une société modérément prospère.

Un des éléments clés de la réduction de la pauvreté du géant asiatique réside dans les infrastructures. Des routes, des hôpitaux et des écoles sont construits dans les villages, l'accès à l'électricité et aux télécommunications est élargi, assurant le bien-être du peuple et permettant le développement de l'industrie du tourisme.

Au niveau national, la Chine est fière d'avoir un réseau ferroviaire qui s'est largement développé au cours des dernières décennies et qui comprend des lignes à grande vitesse.

Selon le professeur Juma, près de la moitié des Africains qui ont faim sont des agriculteurs, et la majorité des populations rurales du continent ne vit pas à proximité de routes praticables en toutes saisons et n'est donc pas capable de participer à des activités entrepreneuriales.

La Chine est devenue la plus grande source d'investissement dans le secteur des infrastructures en Afrique. Les routes et les chemins de fer construits par les entreprises chinoises en Afrique apportent aux populations le long de ces axes plus d'activités et d'opportunités, et accélèrent le développement économique et social des sous-régions, pour sortir la population de la pauvreté.

A Athi River, l'un des arrêts du SGR au Kenya, Shadrack Kimeu, 30 ans, est propriétaire d'une quincaillerie. Il a déclaré à Xinhua qu'il ne s'attendait pas à ce que les gens viennent de Voi, une ville située à 300 km d'Athi River, pour acheter des tôles d'acier.

"Il faut maintenant trois heures et demie pour aller de Voi à Athi River en train SGR. Il est sûr et permet de gagner du temps", a-t-il déclaré. Ses revenus ont augmenté grâce à ce nouveau moyen de transport de fret, qui est plus rapide, moins cher et plus efficace.

Habitant d'Athi River, Chris Morara est pilote de moto-taxi. Agé de 40 ans et père de trois enfants, il a indiqué que son affaire marchait de mieux en mieux car de plus en plus de clients viennent ou partent de la gare. Le train SGR a atteint un taux de remplissage de plus de 95% depuis son lancement, réduisant de moitié la durée du trajet entre les deux plus grandes villes du Kenya.

Les responsables kenyans ont déclaré que le SGR avait permis d'apporter d'énormes avantages aux secteurs essentiels de l'économie, tels que le secteur manufacturier et le tourisme, en plus de l'amélioration du transfert de technologie.

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