(Photo d'archives/Xinhua)
OSLO, 19 juin (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rappelé mardi l'importance de la médiation dans un monde "dangereux" où la situation "se détériore".
"Le nombre de pays connaissant de violents conflits est au plus haut depuis 30 ans", a indiqué M. Guterres lors d'une conférence de presse conjointe aux côtés de la ministre norvégienne des Affaires étrangères, Ine Eriksen, et du Premier ministre somalien, Hassan Ali Khaire, en marge du Forum d'Oslo.
"Par rapport à l'année 2005, où le nombre le plus bas de personnes tuées dans des combats a été enregistré, le chiffre a été multiplié par dix, ce qui signifie que la situation se détériore dans le monde", a-t-il expliqué.
Le chef de l'ONU a noté qu'il fallait absolument tout faire pour prévenir les conflits et les résoudre.
"Prévenir ne suffit pas car les conflits existent, ils doivent être résolus, et la médiation devient donc un instrument absolument fondamental de notre action", a souligné M. Guterres.
Plus de 100 des plus éminents médiateurs dans les conflits armés, acteurs des processus de paix, décideurs et penseurs se réunissent mardi et mercredi au Forum d'Oslo pour des discussions informelles afin de réfléchir aux tendances et défis actuels rencontrés dans les processus de paix.
Le thème de ce forum est "La Fin de la Grande Paix ? Opportunités pour la Médiation". Les participants exploreront les défis que rencontrent les artisans de la paix face à la nature de plus en plus internationalisée et atomisée des conflits actuels.
"En effet, nous vivons dans un monde dangereux où il y a une multiplication des nouveaux conflits, de vieux conflits qui ne semblent jamais s'éteindre, et de conflits qui sont de plus en plus interconnectés et plus profondément liés à ce qui est aujourd'hui une nouvelle menace : le terrorisme international", a estimé le chef de l' ONU.