ROME, 18 juin (Xinhua) -- La police a arrêté 104 suspects de criminalité organisée, dont un membre influent d'une organisation de lutte contre la mafia, lors d'une vaste opération couvrant plusieurs villes dans la région des Pouilles dans le sud de l'Italie, ont rapporté lundi des médias locaux.

Les inculpations prononcées comprennent celles de racket, de tentative de meurtre, d'agression, de trafic de drogue, de détention d'armes illégales, d'enlèvement et de vol.

Cette opération, baptisée "Pandora", visait deux clans de la Sacra Corona Unita (SCU), une mafia dont le nom italien signifie "couronne sacrée unie" et qui est active dans la région des Pouilles.

Les enquêteurs ont également accusé l'homme d'affaires Roberto De Blasio, membre du conseil de la branche locale de l'Association italienne contre le racket (FAI), d'être un membre à part entière de la SCU.

"Il a littéralement infiltré l'association de lutte contre le racket", a déclaré l'agence de presse italienne ANSA, citant le procureur Roberto Volpe.

La FAI est une organisation à but non lucratif composée d'entrepreneurs qui ont décidé de lutter contre la mafia au lieu de céder aux tentatives d'extorsion. "Refuser de payer la somme de protection contre la mafia est une question d'honneur et de dignité", souligne le site de la FAI.

Le gouvernement italien soutient les associations de lutte contre le racket dans le cadre de ses politiques de lutte contre la mafia qui comprennent un fonds pour rembourser les victimes d'extorsion.

Ce fonds d'un montant de plus de 27 millions d'euros a attribué près de 18 millions d'euros de remboursement aux victimes en 2017, selon le ministère italien de l'Intérieur.