(Xinhua/Yang Lei)
PARIS, 16 juin (Xinhua) -- La technologie a servi la victoire de la France, lors de son premier match contre l'Australie en Russie, à Kazan, samedi, devant 45 000 spectateurs, grâce au premier penalty validé par l'arbitrage vidéo (assistance vidéo à l'arbitrage, VAR) dans l'histoire de la Coupe du monde de football.
Pour les supporteurs de l'équipe de France, la VAR s'est révélée salutaire, tant le début de match des Bleus fut poussif sur la pelouse de Kazan, en Russie, pour leur premier match dans la compétition. A la 54e minute, le Français Paul Pogba lance son compatriote Antoine Griezmann, que l'Australien Joshua Risdon tacle dans la surface de réparation, provoquant sa chute.
L'arbitre, Andres Cunha, laisse d'abord jouer. Vingt longues secondes plus tard, alors que le ballon sort en touche, il donne trois coups de sifflet. Les ralentis défilent alors sur les écrans géants du stade, jusqu'à ce que l'arbitre donne trois nouveaux coups de sifflet, dessinant un rectangle et se dirige sous un petit abri siglé VAR pour visionner les ralentis avant de montrer le point de penalty.
Après avoir transformé le penalty à la 58e minute grâce à Antoine Griezmann, l'équipe de Didier Deschamps va reprendre l'avantage face aux Australiens grâce à un but de Paul Pogba ayant franchi de très peu la ligne et validé par la "goal-line technology".
A l'issue de ce premier match des Bleus, les commentaires ont fusé dans la presse. Souvent sévères tant le match a largement déçu un public français qui attend beaucoup de ses joueurs qui sont parmi les favoris de la compétition. "Une équipe de France pitoyable, fébrile et désemparée a triomphé sans gloire mais non sans péril d'Australiens qui n'étaient que solides et rigoureux", écrit notamment le journal L'Express sur son site internet.
L'hebdomadaire d'ajouter: "Physiquement émoussés, tactiquement disloqués, les Bleus n'ont rien construit, rien montré et ne doivent leur salut qu'à l'arbitrage vidéo et à la goal line technology". "Sans l'arbitrage vidéo et la technologie de la ligne d'or, le match eut peut-être été faussé et, comme le disait Lao Tseu, les mouches eussent peut-être changé d'âne", poursuit le journal.
En 1998, la France avait déjà profité des innovations technologiques, qui sont souvent l'objet de controverses. Le capitaine Laurent Blanc de l'équipe qui remporta le trophée voilà 20 ans avait notamment marqué le premier but en or de l'histoire de la Coupe du monde.