N'DJAMENA, 12 juin (Xinhua) -- Les enseignants et chercheurs des écoles supérieures du Tchad ont repris mardi leurs activités académiques et de recherche après une grève de 16 jours, a-t-on appris mercredi auprès du Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS).

Le SYNECS, qui avait lancé la grève avec d'autres syndicats, a donné 30 jours au gouvernement pour qu'il honore les engagements pris en mars dernier.

Dans un accord signé avec le SYNECS le 12 mars, le gouvernement s'est engagé entre autres à assurer la régularité des salaires, à aligner les indemnités et primes des enseignants et chercheurs du supérieur sur leur salaire et à apurer les arriérés de salaire des contractuels du supérieur.

"Le non-respect desdits engagements obligerait le SYNECS à arrêter toutes les activités académiques et de recherches à l'expiration de ce délai", a affirmé le chargé de communication de leur syndicat, Faustin Dingaonarbé.

En outre, le SYNECS a déclaré suspendre sa participation à "la Plateforme revendicative", qui comprend aussi l'Union des syndicats du Tchad (UST) et la Confédération indépendante des syndicats du Tchad (CIST).

Le 29 janvier, cette plateforme avait lancé une grève pour protester contre la politique d'austérité imposée par le gouvernement : coupes de 50% de tous les indemnités et primes de tous les agents de l'Etat, augmentation de l'impôt sur le revenu des personnes publiques de 10 à 30%, hausse des prix des carburants à la pompe, etc.

Le 26 mai, la Plateforme revendicative avait déclenché une nouvelle grève après un mois et demi de débrayage et une trêve. Fin