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La communauté internationale conjugue ses efforts pour contrôler l'épidémie d'Ebola (SYNTHESE)

 
French.xinhuanet.com | Publié le 2018-05-27 à 12:25

BEIJING, 27 mai (Xinhua) -- Depuis la déclaration de l'épidémie d'Ebola le 8 mai par la République démocratique du Congo (RDC), la communauté internationale, dont l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), l'Union africaine (UA) et la Chine, a réagi sans tarder en aidant la RDC dans la lutte contre l'épidémie, en vue d'éviter la répétition de la tragédie de la dernière grande épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest (2014-2016).

Le bilan de l'actuelle épidémie dans le nord-ouest de la RDC établi le 24 mai fait état de 27 tués et 58 cas dont 28 confirmés, 21 probables et 9 suspects. Heureusement, jusqu'à présent, cette épidémie a été contrôlée dans une zone limitée, le bilan s'est alourdi à un rythme relativement lent, et ni la capitale Kinshasa ni les neufs pays voisins de la RDC n'ont enregistré de cas. Cette dernière flambée d'Ebola est la neuvième en RDC depuis que le virus a été découvert dans le pays en 1976.

Après la confirmation début mai d'un premier cas d'Ebola dans les zones urbaines en RDC, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, s'est déclaré optimiste sur les perspectives du contrôle de l'épidémie dans ce pays africain. "Je pense que la réponse est très positive", a déclaré M. Tedros, notant qu'il était particulièrement heureux de voir un consensus de la part des partenaires, selon lequel ce qui s'est passé en 2014 en Afrique de l'Ouest ne doit pas se répéter.

Le 21 mai, le ministre de la Santé de la RDC, Oly Ilunga, a lancé à Mbandaka, une ville portuaire de 1,2 millions d'habitants, la campagne de vaccination contre l'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit dans la province de l'Equateur en RDC. C'est la première fois que l'OMS utilise le vaccin dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola. Après la vaccination des personnels médicaux, le traitement va immédiatement être administré aux malades et à leurs proches. La vaccination va empêcher d'une manière efficace la propagation de l'épidémie, assure l'OMS.

Avec le déploiement du vaccin expérimental rVSV-ZEBOV, l'OMS entend mener une riposte sans précédent pour stopper et circonscrire l'épidémie le plus rapidement possible. "Ce vaccin vient pour bloquer l'évolution de la maladie", a déclaré le ministre de la Santé. L'OMS a déjà dépêché à Kinshasa quelque 7.300 doses de vaccin.

Neuf pays voisins de la RDC, dont le Congo-Brazzaville, la République centrafricaine et l'Angola, font face à un risque élevé de propagation de l'épidémie. Ces pays ont reçu un soutien matériel et en personnel, selon l'OMS.

L'UNICEF a assuré le 24 mai être engagé auprès des écoliers dans la lutte contre la propagation de l'épidémie d'Ebola dans le nord-ouest de la RDC. L'agence onusienne travaille avec les écoles locales pour qu'en cas de contamination d'un élève, celui-ci soit rapidement pris en charge.

Pour sa part, l'UA a annoncé le 12 mai que le Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (Africa CDC) a lancé une opération d'urgence afin soutenir le combat de la RDC contre Ebola, en mobilisant son équipe de réponse à l'épidémie en vue d'un déploiement imminent. L'équipe comprend des experts qui ont déjà participé à des expériences précédentes (en Afrique de l'Ouest en 2014 et en RDC en 2017) en matière de réponse apportée à des épidémies d'Ebola.

L'épidémie d'Ebola la plus violente de l'histoire a frappé l'Afrique de l'Ouest entre 2014 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. L'OMS avait alors été vivement critiquée pour la lenteur de sa réaction.

De son côté, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) travaille en collaboration étroite avec le ministère de la Santé de la RDC dans la province de l'Equateur depuis la déclaration de l'épidémie.

En tant que pays ravagé une fois par l'épidémie d'Ebola, la Guinée a déployé une mission d'agents de vaccination en RDC, pour apporter son expertise dans la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Cette équipe guinéenne est composée de 39 agents spécialisés dans la vaccination des populations et du personnel de santé contre le virus Ebola. Leur travail consiste à mener une vaste campagne de vaccination sur les personnes proches de malades et non infectées par le virus Ebola, afin de stopper les ravages de l'épidémie dans le pays. D'autres équipes spécialisées dans la prise en charge, l'identification et la vaccination seront également déployées dans les prochains jours.

La Chine suit de près l'épidémie d'Ebola en RDC et est prête à offrir son expérience "en cas de besoin", a déclaré le 20 mai à Genève le ministre chinois chargé de la Commission nationale de la santé, Ma Xiaowei. "Nous sommes très préoccupés par le développement de l'épidémie d'Ebola en RDC", a-t-il indiqué.

"Comme vous le savez tous, en 2014 lorsque l'épidémie d'Ebola s'est déclarée en Afrique de l'Ouest, le gouvernement chinois et son peuple ont réagi rapidement et (...) nous avons envoyé des experts et du personnel de santé pour aider les pays d'Afrique de l'Ouest."

L'épidémie d'Ebola en RDC n'est pas actuellement une urgence de portée internationale, a estimé le 18 mai l'OMS. "Le risque de propagation internationale est particulièrement grand" mais il y a de fortes raisons de croire que "cette situation peut être maîtrisée", a déclaré Robert Steffen, le président du Comité d'urgence de l'OMS.

Les prochaine semaines seront cruciales pour déterminer si l'on peut contrôler l'épidémie d'Ebola à l'intérieur des frontières de la RDC. Selon un fonctionnaire de l'OMS, les risques de propagations sont assez élevés, mais grâce aux riches expériences de la RDC dans sa lutte contre l'épidémie d'Ebola et à la réaction rapide et efficace de la communauté internationale, le contrôle et le freinage de l'épidémie dans les meilleurs délais est possible.

 
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La communauté internationale conjugue ses efforts pour contrôler l'épidémie d'Ebola (SYNTHESE)

French.xinhuanet.com | Publié le 2018-05-27 à 12:25

BEIJING, 27 mai (Xinhua) -- Depuis la déclaration de l'épidémie d'Ebola le 8 mai par la République démocratique du Congo (RDC), la communauté internationale, dont l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), l'Union africaine (UA) et la Chine, a réagi sans tarder en aidant la RDC dans la lutte contre l'épidémie, en vue d'éviter la répétition de la tragédie de la dernière grande épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest (2014-2016).

Le bilan de l'actuelle épidémie dans le nord-ouest de la RDC établi le 24 mai fait état de 27 tués et 58 cas dont 28 confirmés, 21 probables et 9 suspects. Heureusement, jusqu'à présent, cette épidémie a été contrôlée dans une zone limitée, le bilan s'est alourdi à un rythme relativement lent, et ni la capitale Kinshasa ni les neufs pays voisins de la RDC n'ont enregistré de cas. Cette dernière flambée d'Ebola est la neuvième en RDC depuis que le virus a été découvert dans le pays en 1976.

Après la confirmation début mai d'un premier cas d'Ebola dans les zones urbaines en RDC, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, s'est déclaré optimiste sur les perspectives du contrôle de l'épidémie dans ce pays africain. "Je pense que la réponse est très positive", a déclaré M. Tedros, notant qu'il était particulièrement heureux de voir un consensus de la part des partenaires, selon lequel ce qui s'est passé en 2014 en Afrique de l'Ouest ne doit pas se répéter.

Le 21 mai, le ministre de la Santé de la RDC, Oly Ilunga, a lancé à Mbandaka, une ville portuaire de 1,2 millions d'habitants, la campagne de vaccination contre l'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit dans la province de l'Equateur en RDC. C'est la première fois que l'OMS utilise le vaccin dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola. Après la vaccination des personnels médicaux, le traitement va immédiatement être administré aux malades et à leurs proches. La vaccination va empêcher d'une manière efficace la propagation de l'épidémie, assure l'OMS.

Avec le déploiement du vaccin expérimental rVSV-ZEBOV, l'OMS entend mener une riposte sans précédent pour stopper et circonscrire l'épidémie le plus rapidement possible. "Ce vaccin vient pour bloquer l'évolution de la maladie", a déclaré le ministre de la Santé. L'OMS a déjà dépêché à Kinshasa quelque 7.300 doses de vaccin.

Neuf pays voisins de la RDC, dont le Congo-Brazzaville, la République centrafricaine et l'Angola, font face à un risque élevé de propagation de l'épidémie. Ces pays ont reçu un soutien matériel et en personnel, selon l'OMS.

L'UNICEF a assuré le 24 mai être engagé auprès des écoliers dans la lutte contre la propagation de l'épidémie d'Ebola dans le nord-ouest de la RDC. L'agence onusienne travaille avec les écoles locales pour qu'en cas de contamination d'un élève, celui-ci soit rapidement pris en charge.

Pour sa part, l'UA a annoncé le 12 mai que le Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (Africa CDC) a lancé une opération d'urgence afin soutenir le combat de la RDC contre Ebola, en mobilisant son équipe de réponse à l'épidémie en vue d'un déploiement imminent. L'équipe comprend des experts qui ont déjà participé à des expériences précédentes (en Afrique de l'Ouest en 2014 et en RDC en 2017) en matière de réponse apportée à des épidémies d'Ebola.

L'épidémie d'Ebola la plus violente de l'histoire a frappé l'Afrique de l'Ouest entre 2014 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. L'OMS avait alors été vivement critiquée pour la lenteur de sa réaction.

De son côté, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) travaille en collaboration étroite avec le ministère de la Santé de la RDC dans la province de l'Equateur depuis la déclaration de l'épidémie.

En tant que pays ravagé une fois par l'épidémie d'Ebola, la Guinée a déployé une mission d'agents de vaccination en RDC, pour apporter son expertise dans la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola. Cette équipe guinéenne est composée de 39 agents spécialisés dans la vaccination des populations et du personnel de santé contre le virus Ebola. Leur travail consiste à mener une vaste campagne de vaccination sur les personnes proches de malades et non infectées par le virus Ebola, afin de stopper les ravages de l'épidémie dans le pays. D'autres équipes spécialisées dans la prise en charge, l'identification et la vaccination seront également déployées dans les prochains jours.

La Chine suit de près l'épidémie d'Ebola en RDC et est prête à offrir son expérience "en cas de besoin", a déclaré le 20 mai à Genève le ministre chinois chargé de la Commission nationale de la santé, Ma Xiaowei. "Nous sommes très préoccupés par le développement de l'épidémie d'Ebola en RDC", a-t-il indiqué.

"Comme vous le savez tous, en 2014 lorsque l'épidémie d'Ebola s'est déclarée en Afrique de l'Ouest, le gouvernement chinois et son peuple ont réagi rapidement et (...) nous avons envoyé des experts et du personnel de santé pour aider les pays d'Afrique de l'Ouest."

L'épidémie d'Ebola en RDC n'est pas actuellement une urgence de portée internationale, a estimé le 18 mai l'OMS. "Le risque de propagation internationale est particulièrement grand" mais il y a de fortes raisons de croire que "cette situation peut être maîtrisée", a déclaré Robert Steffen, le président du Comité d'urgence de l'OMS.

Les prochaine semaines seront cruciales pour déterminer si l'on peut contrôler l'épidémie d'Ebola à l'intérieur des frontières de la RDC. Selon un fonctionnaire de l'OMS, les risques de propagations sont assez élevés, mais grâce aux riches expériences de la RDC dans sa lutte contre l'épidémie d'Ebola et à la réaction rapide et efficace de la communauté internationale, le contrôle et le freinage de l'épidémie dans les meilleurs délais est possible.

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