TEHERAN, 23 mai (Xinhua) -- Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a affirmé mercredi que les groupes de pression aux Etats-Unis dessinent le cours de la politique étrangère américaine.

Faisant allusion aux récentes remarques du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo contre l'Iran, le chef de la diplomatie iranienne a déclaré aux journalistes que "le discours de M. Pompeo n'avait ni queue ni tête et était illogique".

Lundi, M. Pompeo a déclaré que l'Iran subirait les plus dures sanctions américaines de l'histoire s'il ne changeait pas son comportement et ses actes aux niveaux domestique et régional.

Il a appelé Téhéran à remettre à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) des rapports sur son programme nucléaire, à mettre fin à la prolifération de ses missiles et à arrêter de soutenir les "groupes terroristes" au Moyen-Orient.

"Ceci est un signe de la banqueroute de la politique étrangère des Etats-Unis, ce qui signifie qu'elle (la politique étrangère) est à louer, et que les groupes de pression qui dépensent le plus d'argent peuvent influencer le cours de la politique étrangère de Washington", a réagi M. Zarif.

"M. Pompeo et d'autres responsables de l'actuelle administration américaine sont prisonniers de leurs illusions et de leurs rêves ainsi que des groupes de pression corrompus", a dénoncé M. Zarif.

Les Etats-Unis n'ont pas encore réussi à diviser les Iraniens en imposant des sanctions contre la République islamique, a-t-il poursuivi, ajoutant : "Je suis sûr que les Iraniens résisteront avec détermination à leurs pressions".

Washington a également échoué à établir une coalition internationale pour faire pression sur Téhéran, a-t-il fait remarquer.

Le président américain Donald Trump s'est récemment retiré de l'accord historique sur le nucléaire iranien malgré le tollé international engendré par cette décision.

Tout en annonçant ce retrait, M. Trump a promis d'imposer "le niveau le plus élevé" de sanctions économiques à Téhéran et d'infliger des punitions telles que des sanctions secondaires sur les nations qui poursuivent leurs activités commerciales avec l'Iran.

Les alliés européens des Etats-Unis, qui entretiennent de nombreux liens économiques avec l'Iran, se sentent particulièrement frustrés.