France : troisième journée de mobilisation nationale des fonctionnaires contre les réformes (SYNTHESE)

Publié le 2018-05-23 à 20:45 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 23 Mai (Xinhua) -- Les fonctionnaires ont défilé mardi en France contre les réformes du gouvernement, notamment la réduction des effectifs dans la fonction publique et la hausse du pouvoir d'achat. Une troisième journée de manifestation nationale marquée par des échauffourées entre les forces de l'ordre et des individus encagoulés à Paris.

Des milliers de personnes ont répondu à l'appel à manifester lancé par toutes les centrales syndicales contre les réformes de la fonction publique et pour l'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires.

Selon le ministère de l'Intérieur, 139.000 personnes au total ont défilé dans toute la France dont 15.000 à Paris, précise la préfecture de police. Des chiffres en deçà des estimations des syndicats qui ont annoncé de 30.000 à 50.000 manifestants à Paris. Cette manifestation a été l'occasion pour les dirigeants syndicaux de critiquer à nouveau la politique "libérale" d'Emmanuel Macron, qui selon eux ne profite qu'aux plus riches.

"Nous défendons l'égalité des citoyens sur l'ensemble du territoire afin qu'ils aient accès à l'ensemble des services publics. Le président de la République défend une société libérale, celle des riches où l'on obtient selon ses moyens et ceux qui n'ont rien, n'ont rien", a déclaré le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Philippe Martinez

Même réaction chez son collègue de Force ouvrière (FO), Pascal Pavageau : "le président de la République dit qu'il n'est pas très favorable à la politique dite du ruissellement, c'est parce qu'avec lui c'est l'évaporation", a critiqué le secrétaire général de FO.

Selon M. Pavageau, ceux qui sont malheureusement en bas de l'échelle font remonter les richesses qu'ils produisent uniquement pour quelques-uns. Et "nous, nous demandons qu'on reste sur une logique d'égalité des droits", a-t-il indiqué.

Les leaders syndicaux se sont également félicités de la solidarité qui a permis un défilé commun de toutes les centrales syndicales. Plusieurs responsables politiques de gauche ont participé à la mobilisation en soutien aux syndicats.

Le défilé parisien, qui est parti de la place de la République pour se rendre à la place de la Nation, a été marqué par des échauffourées entre les forces de l'ordre et des individus encagoulés. Des dégradations qui sont, d'après la police, l'œuvre de 200 individus "cagoulés et violents qui ont pris la tête de cortège", ont été relevées en divers endroits.

Il s'agit entre autres de "dégradation de vitrines de trois magasins, dégradation de mobilier urbain, divers tags sur du mobilier urbain. Huit personnes, dont deux membres des forces de l'ordre, ont été blessées légèrement lors de la manifestation", indique le communiqué de la police.

Les forces de l'ordre ont procédé au cours de la manifestation à 20 interpellations, dont 19 pour participation à un "groupement violent et dégradations" et une pour "infraction à la législation sur les stupéfiants".

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France : troisième journée de mobilisation nationale des fonctionnaires contre les réformes (SYNTHESE)

Publié le 2018-05-23 à 20:45 | french.xinhuanet.com

PARIS, 23 Mai (Xinhua) -- Les fonctionnaires ont défilé mardi en France contre les réformes du gouvernement, notamment la réduction des effectifs dans la fonction publique et la hausse du pouvoir d'achat. Une troisième journée de manifestation nationale marquée par des échauffourées entre les forces de l'ordre et des individus encagoulés à Paris.

Des milliers de personnes ont répondu à l'appel à manifester lancé par toutes les centrales syndicales contre les réformes de la fonction publique et pour l'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires.

Selon le ministère de l'Intérieur, 139.000 personnes au total ont défilé dans toute la France dont 15.000 à Paris, précise la préfecture de police. Des chiffres en deçà des estimations des syndicats qui ont annoncé de 30.000 à 50.000 manifestants à Paris. Cette manifestation a été l'occasion pour les dirigeants syndicaux de critiquer à nouveau la politique "libérale" d'Emmanuel Macron, qui selon eux ne profite qu'aux plus riches.

"Nous défendons l'égalité des citoyens sur l'ensemble du territoire afin qu'ils aient accès à l'ensemble des services publics. Le président de la République défend une société libérale, celle des riches où l'on obtient selon ses moyens et ceux qui n'ont rien, n'ont rien", a déclaré le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Philippe Martinez

Même réaction chez son collègue de Force ouvrière (FO), Pascal Pavageau : "le président de la République dit qu'il n'est pas très favorable à la politique dite du ruissellement, c'est parce qu'avec lui c'est l'évaporation", a critiqué le secrétaire général de FO.

Selon M. Pavageau, ceux qui sont malheureusement en bas de l'échelle font remonter les richesses qu'ils produisent uniquement pour quelques-uns. Et "nous, nous demandons qu'on reste sur une logique d'égalité des droits", a-t-il indiqué.

Les leaders syndicaux se sont également félicités de la solidarité qui a permis un défilé commun de toutes les centrales syndicales. Plusieurs responsables politiques de gauche ont participé à la mobilisation en soutien aux syndicats.

Le défilé parisien, qui est parti de la place de la République pour se rendre à la place de la Nation, a été marqué par des échauffourées entre les forces de l'ordre et des individus encagoulés. Des dégradations qui sont, d'après la police, l'œuvre de 200 individus "cagoulés et violents qui ont pris la tête de cortège", ont été relevées en divers endroits.

Il s'agit entre autres de "dégradation de vitrines de trois magasins, dégradation de mobilier urbain, divers tags sur du mobilier urbain. Huit personnes, dont deux membres des forces de l'ordre, ont été blessées légèrement lors de la manifestation", indique le communiqué de la police.

Les forces de l'ordre ont procédé au cours de la manifestation à 20 interpellations, dont 19 pour participation à un "groupement violent et dégradations" et une pour "infraction à la législation sur les stupéfiants".

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