GENEVE, 18 mai (Xinhua) -- La réponse à l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC) est encourageante, avec le début de la vaccination ce week-end, a déclaré vendredi le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d'une conférence de presse à Genève.

De retour à Genève après une visite en RDC visant à évaluer la situation sur l'épidémie sur place, le chef de l'OMS a affirmé qu'un nouveau cas de maladie à virus Ebola a été confirmé dans une zone de Mbandaka, ville qui compte près de 1,2 million d'habitants.

"Je pense que la réponse est très positive", a déclaré M. Tedros, notant qu'il était particulièrement heureux de voir un consensus de la part des partenaires, selon lequel, ce qui s'est passé en 2014 en Afrique de l'Ouest ne doit pas se répéter.

Neuf pays voisins de la RDC, dont le Congo-Brazzaville, la République centrafricaine et l'Angola, font face à un risque élevé de propagation de l'épidémie. Ces pays ont reçu un soutien matériel et en personnel, selon l'OMS.

Des milliers de personnes dans le monde entier ont été mobilisées pour combattre l'épidémie d'Ebola, a ajouté le directeur général de l'OMS.

De son côté, le Dr Peter Salama, épidémiologiste médical australien qui dirige le programme d'urgences sanitaires de l'OMS, a déclaré que la vaccination commencerait par 150 contacts et puis passerait de 8 000 à 10 000 personnes pour la première phase.

Vu l'apparition de cas confirmé dans la ville de Mbandaka, "nous devons commencer par là-bas", a-t-il indiqué.

Concernant le financement, le Dr Salama a déclaré que le plan de réponse stratégique nécessitait 26 millions de dollars pour trois mois et qu'il y a actuellement des promesses ou engagements fermes pour environ 9 millions de dollars. "Il manque donc 17 millions de dollars", a-t-il fait remarquer.

Il semble être une grande somme, mais en comparaison avec l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, qui a duré deux ans et coûté à la communauté internationale entre 3 et 4 milliards de dollars, c'est un investissement relativement faible si nous pouvons éliminer cette épidémie maintenant, a estimé le Dr Salama.