ABIDJAN, 18 mai (Xinhua) -- L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a présenté une nouvelle stratégie de lutte contre la lèpre, le pian et l'ulcère de Buruli vendredi à Abidjan à l'issue d'une réunion des pays africains endémiques de ces maladies dites tropicales négligées.

Selon les conclusions de la réunion, la prise en charge va désormais nécessiter une approche globale grâce à des "activités intégrées" pour éliminer ces maladies d'ici 2020.

Selon le directeur coordinateur du programme de lutte contre l'ulcère de Buruli en Côte d'Ivoire, Henri Atsé, les maladies seront prises en charge simultanément.

"Avant, on partait dans localités pour lutter contre une maladie et on ne s'occupait pas des autres; maintenant nous avons décidé que toutes les maladies soient prises en charge en même temps", a-t-il expliqué.

L'OMS a recommandé une enquête pour déterminer les localités où persistent des foyers de ces maladies.

Selon le responsable des maladies tropicales négligées au bureau de l'OMS pour l'Afrique, Alexandre Tiendrebeogo, cette approche va permettre d'identifier les poches de résistance et de traiter toutes les communautés touchées.

Concernant la lèpre, le seuil de son élimination (moins d'un cas pour 10 000 habitants) a été atteint en 2000 dans le monde et dans la région Afrique de l'OMS, même si de nouveaux cas continuent d'être dépistés avec 216 108 cas enregistrés en 2016 dans 145 pays.

Pour le pian, une maladie infectieuse chronique de l'enfance à contamination inter-humaine, Alexandre Tiendrebeogo, a révélé qu'il existe un antibiotique pour en guérir.

"Il suffit maintenant d'identifier les foyers où il y a encore la maladie pour traiter toute la communauté et éradiquer cette pandémie", assure-t-il.

Les pays les plus touchés par le pian sont la Côte d'Ivoire (1 000 cas) et le Ghana (2 000 cas), selon l'OMS.

Pour l'ulcère de Buruli, en Afrique, ce sont encore 33 pays des régions tropicales et subtropicales qui sont concernées.

Les pays les plus touchés par ces trois maladies, la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Cameroun, le Congo, le Liberia, le Ghana, le Nigeria, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Togo ont participé à la réunion d'Abidjan, ouverte mardi dernier.