PYONGYANG, 18 mai (Xinhua) -- La République populaire démocratique de Corée (RPDC) a déclaré jeudi que si la Corée du Sud voulait reprendre les discussions avec elle, elle devra arrêter de participer aux manoeuvres aériennes conjointes en cours avec les Etats-Unis et de cesser d'utiliser des transfuges pour attaquer Pyongyang.

Les deux pays avaient accepté la tenue d'une réunion de haut niveau pour mercredi dans le village frontalier de Panmunjon, mais la RPDC avait annoncé quelques heures auparavant qu'elle annulait sa participation, dénonçant la tenue des manoeuvres Max Thunder, qui doivent s'achever le 25 mai.

L'agence officielle KCNA a cité Ri Son Gwon, président du Comité pour la réunification pacifique du pays, selon qui ces manoeuvres "extrêmement aventureuses" visent à mener "des frappes de précision sur des sites stratégiques majeurs de la RPDC et contrôler son espace aérien". Il a qualifié également de "déchet humain" le transfuge Thae Yong-ho, ancien No2 de l'ambassade de RPDC à Londres qui a fait défection en 2016, pour avoir critiqué son ancien pays lundi dernier devant le Parlement sud-coréen.

Autant de raisons qui expliquent, selon M. Ri, "la décision résolue" de la RPDC de suspendre sine die sa participation aux pourparlers intercoréens tant que Séoul ne prendra pas de "mesure responsable".

Le dirigeant de la RPDC Kim Jong Un et le président sud-coréen Moon Jae-in s'étaient rencontrés lors d'un sommet historique le 27 avril dernier à Panmunjom, signant à cette occasion une déclaration appelant notamment à oeuvrer en faveur d'une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne.