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Islamabad demande à Téhéran de reprendre les négociations sur le gazoduc Pakistan-Iran

Publié le 2018-05-09 à 04:27 | french.xinhuanet.com

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Miguel Diaz-Canel, nouveau président de Cuba (PORTRAIT)

ISLAMABAD, 8 mai (Xinhua) -- Le Pakistan a invité l'Iran, pays voisin, à reprendre les pourparlers gelés sur le projet de gazoduc Iran-Pakistan, ont rapporté mardi les médias locaux.

Islamabad a adressé à Téhéran une invitation de visite au Pakistan pour y mener des négociations sur le projet de gazoduc avant le mois saint du Ramadan, qui débute lors de la troisième semaine de mai, selon un haut responsable de la division pétrolière du ministère de l'Énergie cité par la chaîne d'information privée The News.

Le Pakistan et l'Iran ont signé en 2009 un Accord sur l'achat de gaz (GSPA) aux termes duquel le Pakistan devait payer une amende de 1 million de dollars par jour s'il était dans l'incapacité de recevoir les livraisons de gaz de l'Iran. Une fois le projet de gazoduc lancé, l'Iran a réclamé au Pakistan des pénalités de 1,2 milliard de dollars en février de cette année en application de cette clause à partir du 1er janvier 2015.

Le gouvernement iranien a menacé de saisir le tribunal d'arbitrage de La Haye à l'encontre du Pakistan pour sa suspension unilatérale de ce projet de gazoduc partagé entre les deux pays.

Le Premier ministre pakistanais, Shahid Khaqan Abbasi, a récemment demandé à la division pétrolière d'inviter les autorités iraniennes à venir en visite au Pakistan pour des négociations sur le projet de gazoduc. Ces directives ont été publiées suite à l'émission par le secrétaire de la division pétrolière d'une note interne au Premier ministre concernant l'intention de l'Iran de saisir un tribunal d'arbitrage international pour réclamer des pénalités de 1,2 milliard de dollars.

Le projet de gazoduc irano-pakistanais est en danger depuis plus de trois ans. Le gouvernement iranien a déjà achevé la construction de sa partie du gazoduc. Dans les derniers mois de 2016, selon certaines informations, le Pakistan avait mis fin au projet de pipeline en raison de pressions politiques d'un pays du Golfe.

Le Pakistan a déclaré avoir été dans l'impossibilité de lever des fonds pour ce projet de gazoduc, en raison principalement des sanctions adoptées par les États-Unis et les Nations Unies à l'encontre de l'Iran. Islamabad a fait valoir auprès de Téhéran qu'il s'agissait d'une situation de force majeure, pour éviter les pénalités de 1 million de dollars par jour, cependant le pays voisin a refusé de tenir compte de cette requête.

Le montant de pénalités de 1,2 milliard de dollars réclamé par l'Iran est presque égal à la totalité du coût du projet.

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