France/Réforme SNCF : le bras de fer entre syndicats et gouvernement se poursuit (SYNTHESE)

Publié le 2018-05-08 à 16:07 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 8 mai (Xinhua) -- La rencontre tant attendue entre le Premier ministre français Edouard Philippe et les syndicats, mobilisés contre la réforme ferroviaire, n'a pas permis de trouver une issue au conflit. Les organisations syndicales ont décidé de continuer la grève en réponse à la position de M. Philippe, qui est resté ferme sur les points essentiels de la réforme.

Le Premier ministre, qui a reçu tour à tour lundi les différentes organisations syndicales, a déclaré non négociables les "grands principes" de la réforme que sont : l'ouverture à la concurrence, la fin du recrutement au statut et le changement du statut de l'entreprise prévu pour janvier 2020.

"Ces trois éléments forment un ensemble cohérent. Ils sont au cœur du modèle mis en place partout en Europe continentale. Le gouvernement ne reviendra pas sur ces grands principes", a déclaré M. Philippe à l'issue de la rencontre tout en réfutant les accusations de "privatisation" et de "libéralisation" que la réforme entraînerait.

Cette fermeté sur ces fondamentaux du texte ne signifie pas qu'il n'y aurait plus rien à discuter, a indiqué le Premier ministre qui invite les syndicats à la négociation sur des points comme le transfert des salariés lors de l'ouverture à la concurrence, les cas de refus de transfert, le devenir du matériel et des centres de maintenance ou encore sur la dette de la SNCF.

"Le texte ne changera pas fondamentalement sur les trois points que j'ai mentionnés mais il peut encore être finalisé. Et nous sommes prêts à discuter de certains amendements avant le passage du texte au Sénat", a déclaré M. Philippe qui a invité les syndicats à une seconde rencontre fin mai afin de "préciser ces questions".

Ces propositions du Premier ministre n'ont pas convaincu les organisations syndicales qui ont décidé de continuer la lutte en attendant de se prononcer mercredi sur la suite à donner au mouvement. "Le problème, c'est qu'on nous explique qu'on ne peut discuter de rien et que rien ne doit bouger (...) Pour l'instant je pense qu'on est bien parti pour le maintien de la grève", a déclaré le secrétaire général de Force ouvrière Pascal Pavageau à l'issue de la rencontre.

"Sur l'essentiel, il n'y a rien à négocier", a constaté le porte-parole de SUD Rail Erik Meyer, qui pense que les réponses de M. Philippe "ne sont pas de nature à arrêter la grève". A la CGT également le constat est le même : "On ressort motivés pour continuer (...) il n'y a pas grand-chose de nouveau", a déclaré son secrétaire général Philippe Martinez.

Même le secrétaire général de la CFDT-Cheminots, Didier Aubert, qui a estimé que le Premier ministre est "prêt à ouvrir des discussions", a demandé la poursuite de la grève. "Il n'est pas question de lever la mobilisation, on continue", a-t-il indiqué à l'issue de la rencontre avec M. Philippe.

Le mouvement de grève perlée des cheminots reprend ce mardi avec à nouveau des perturbations en vue. Selon les prévisions de la direction de la SNCF, seuls 3 TGV sur 5, 3 Intercités sur 10, un TER sur 2 et 7 Transilien sur 10 circuleront ce mardi.

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France/Réforme SNCF : le bras de fer entre syndicats et gouvernement se poursuit (SYNTHESE)

Publié le 2018-05-08 à 16:07 | french.xinhuanet.com

PARIS, 8 mai (Xinhua) -- La rencontre tant attendue entre le Premier ministre français Edouard Philippe et les syndicats, mobilisés contre la réforme ferroviaire, n'a pas permis de trouver une issue au conflit. Les organisations syndicales ont décidé de continuer la grève en réponse à la position de M. Philippe, qui est resté ferme sur les points essentiels de la réforme.

Le Premier ministre, qui a reçu tour à tour lundi les différentes organisations syndicales, a déclaré non négociables les "grands principes" de la réforme que sont : l'ouverture à la concurrence, la fin du recrutement au statut et le changement du statut de l'entreprise prévu pour janvier 2020.

"Ces trois éléments forment un ensemble cohérent. Ils sont au cœur du modèle mis en place partout en Europe continentale. Le gouvernement ne reviendra pas sur ces grands principes", a déclaré M. Philippe à l'issue de la rencontre tout en réfutant les accusations de "privatisation" et de "libéralisation" que la réforme entraînerait.

Cette fermeté sur ces fondamentaux du texte ne signifie pas qu'il n'y aurait plus rien à discuter, a indiqué le Premier ministre qui invite les syndicats à la négociation sur des points comme le transfert des salariés lors de l'ouverture à la concurrence, les cas de refus de transfert, le devenir du matériel et des centres de maintenance ou encore sur la dette de la SNCF.

"Le texte ne changera pas fondamentalement sur les trois points que j'ai mentionnés mais il peut encore être finalisé. Et nous sommes prêts à discuter de certains amendements avant le passage du texte au Sénat", a déclaré M. Philippe qui a invité les syndicats à une seconde rencontre fin mai afin de "préciser ces questions".

Ces propositions du Premier ministre n'ont pas convaincu les organisations syndicales qui ont décidé de continuer la lutte en attendant de se prononcer mercredi sur la suite à donner au mouvement. "Le problème, c'est qu'on nous explique qu'on ne peut discuter de rien et que rien ne doit bouger (...) Pour l'instant je pense qu'on est bien parti pour le maintien de la grève", a déclaré le secrétaire général de Force ouvrière Pascal Pavageau à l'issue de la rencontre.

"Sur l'essentiel, il n'y a rien à négocier", a constaté le porte-parole de SUD Rail Erik Meyer, qui pense que les réponses de M. Philippe "ne sont pas de nature à arrêter la grève". A la CGT également le constat est le même : "On ressort motivés pour continuer (...) il n'y a pas grand-chose de nouveau", a déclaré son secrétaire général Philippe Martinez.

Même le secrétaire général de la CFDT-Cheminots, Didier Aubert, qui a estimé que le Premier ministre est "prêt à ouvrir des discussions", a demandé la poursuite de la grève. "Il n'est pas question de lever la mobilisation, on continue", a-t-il indiqué à l'issue de la rencontre avec M. Philippe.

Le mouvement de grève perlée des cheminots reprend ce mardi avec à nouveau des perturbations en vue. Selon les prévisions de la direction de la SNCF, seuls 3 TGV sur 5, 3 Intercités sur 10, un TER sur 2 et 7 Transilien sur 10 circuleront ce mardi.

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