WASHINGTON, 1er mai (Xinhua) -- La Maison Blanche a déclaré mardi que l'accord historique sur le nucléaire iranien a été établi sous un "faux prétexte" en 2015, alors que l'organisme de surveillance du nucléaire des Nations Unies s'en tient à sa précédente affirmation qu'aucune preuve n'a été trouvée en lien avec le développement d'armes nucléaires par Téhéran depuis 2009.

"La capacité nucléaire de l'Iran était beaucoup plus avancée et étendue que ce qui a été indiqué", a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, lors d'un point de presse quotidien.

"L'accord a été conçu sur la base de faits incorrects, et cela ne nous convient pas", a ajouté Mme Sanders en référence au pacte signé en juillet 2015 par l'administration de l'ancien président américain Barack Obama avec l'Iran et d'autres puissances mondiales.

Les propos de la porte-parole font écho aux récentes critiques de l'actuel président Donald Trump sur l'accord, qui de l'avis général fournit pourtant des avantages "clairs et tangibles" en limitant le programme nucléaire iranien. M. Trump a fixé au 12 mai la date butoir pour décider si les Etats-Unis devaient ou non se retirer de l'accord.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réitéré mardi sa position sur la question du développement d'armes nucléaires en Iran, en désaccord avec celle de la Maison Blanche.

"Le même rapport a confirmé que l'Agence n'avait trouvé aucune indication crédible d'activités en Iran liées au développement d'un engin explosif nucléaire après l'année 2009", a indiqué l'AIEA dans une déclaration, annonçant que ses considérations sur cette question étaient définitives.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'une présentation télévisée lundi, a montré des documents prétendument obtenus par l'agence de renseignement israélienne issus des "archives nucléaires secrètes" de l'Iran, affirmant que les documents prouvent que l'Iran a secrètement travaillé sur des armes nucléaires.

Mme Sanders a indiqué aux journalistes lors du point de presse que les Etats-Unis avaient discuté avec Israël en amont de cette présentation. "Nous en avons été informés avant qu'ils ne fassent cette annonce", a-t-elle ajouté.

Mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté les allégations de M. Netanyahu, les qualifiant de "mensonges" visant à influencer la prochaine décision du président américain Donald Trump sur l'accord nucléaire iranien.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, a déclaré dans un communiqué que "les présentations propagandistes ridicules du Premier ministre du régime sioniste (d'Israël) sont l'une des dernières manifestations honteuses et sans valeur sur le programme nucléaire iranien".