PARIS, 27 avril (Xinhua) -- Le produit intérieur brut (PIB) de la France a ralenti à +0,3% au premier trimestre 2018, après +0,7% au quatrième trimestre 2017, selon la première estimation publiée vendredi par l'INSEE.

Les dépenses de consommation des ménages progressent au même rythme qu'au quatrième trimestre (+0,2%), la consommation en biens est stable pour le deuxième trimestre consécutif, tandis que celle en services ralentit légèrement (+0,4% après +0,5%). L'INSEE note un repli particulier pour la consommation en biens alimentaires (-0,5% après +0,3%), tandis que la consommation en énergie rebondit (+1,4% après -0,6%) en raison de températures inférieures aux normales saisonnières en février et mars.

La formation brute de capital fixe perd en dynamisme et augmente à un rythme moins soutenu (+0,6% après +1,1% au quatrième trimestre), en raison notamment du ralentissement de l'investissement des entreprises (+0,5% après +1,6%). Ce dernier "est principalement dû au repli de l'investissement en biens manufacturés (-0,9% après +1,7%)", explique l'INSEE, ajoutant que l'investissement des ménages augmente presque au même rythme que le trimestre dernier (+0,5% après +0,6%) en raison de la bonne tenue du secteur de la construction. Au total, la demande intérieure finale hors stocks ralentit et contribue moins à la croissance : +0,3 point après +0,5 point.

La production totale de biens et services baisse au premier trimestre 2018 (+0,3% après +0,9%) et se replie nettement dans les biens (-0,6% après +1,2%), tandis qu'elle continue de croître à un rythme soutenu dans les services (+0,5% après +0,8%), selon l'Institut national de la statistique et des études économiques.

La production manufacturière se replie (-1,1% après +1,5%), principalement du fait de la baisse importante en matériels de transport. En revanche, la production de gaz et d'électricité se redresse (+2,1% après 0,0%), ainsi que la construction (+0,6% après 0,0%).

Les exportations se replient légèrement (-0,1% après +2,5%) et les importations restent atones (0,0% après +0,4%). Au total, le solde extérieur ne contribue pas à la croissance du PIB au premier trimestre. De même, les variations de stocks sont stables et ne contribuent donc pas à la croissance du PIB, selon l'INSEE.