Conférence "No money for terror" : 500 experts et 80 ministres de 72 pays réunis à Paris pour mutualiser la lutte contre le financement du terrorisme

Publié le 2018-04-27 à 03:07 | french.xinhuanet.com

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PARIS, 26 avril (Xinhua) -- Près de 500 experts et 80 ministres de 72 pays se sont réunis mercredi 25 et jeudi 26 avril à l'OCDE à Paris, lors d'une conférence organisée par la France, pour partager leurs expériences et pratiques en matière de lutte contre le terrorisme.

Si les échanges ont eu lieu à huit clos, le président français Emmanuel Macron s'est exprimé jeudi à l'issue des deux journées de la conférence, en appelant à "une parfaite coopération internationale". "Nos ennemis s'infiltrent au coeur de nos sociétés. Ils utilisent toutes les formes contemporaines de financement. Il nous faut franchir une nouvelle étape dans la lutte contre Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique, ndlr) et Al-Qaïda", a-t-il affirmé.

"Il faut assécher le terrorisme à la racine: il se nourrit des trafics d'êtres humains, de drogues ou d'armes. Il y a toujours un sous-jacent économique. Pour être efficace nous devons prendre l'engagement de la transparence et de la mobilisation", a-t-il ajouté.

Appelée "Coalition de Paris", la réunion des 72 pays doit à nouveau se tenir en 2019, en Australie. Emmanuel Macron s'est félicité des modes de coopération définis à l'issue de ces deux jours d'échanges parmi lesquels "la poursuite du renforcement des cadres juridiques et opérationnels internes pour la collecte, l'analyse et le partage des informations par les autorités nationales, la lutte contre les transactions anonymes, l'amélioration de la traçabilité et la transparence des fonds destinés aux organisations à but non lucratif et aux oeuvres caritatives, l'anticipation et la prévention du détournement des nouveaux instruments financiers, l'amplification de la collaboration avec le secteur privé, en particulier l'industrie du numérique, pour lutter contre le financement du terrorisme, le soutien de la légitimité, la visibilité et les ressources du Groupe d'action financière (GAFI) et des organismes régionaux proches du GAFI (ORTG), le renforcement de l'engagement collectif envers les États qui ne satisfont pas aux normes ou manquent de capacités et le renforcement de la coopération internationale".

S'appuyant sur le travail accompli depuis l'adoption de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme en 1999, sur la Résolution 1373 adoptée en 2001 par le Conseil de sécurité des Nations Unies et sur l'expérience acquise au cours de la lutte commune pour vaincre l'État islamique en Irak et au Levant (EI/Daech) en Syrie et en Irak, les 72 pays ont affirmé qu'une "approche intégrée est essentielle pour lutter contre le terrorisme et son financement".

Les pays participants ont réaffirmé "le rôle central joué par le GAFI, en sa qualité d'organe normatif mondial en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et en appelant à une application intégrale, effective et rapide des normes du GAFI partout dans le monde".

Dans la matinée de jeudi, le procureur de Paris François Molins, avait indiqué que "416 donateurs" ayant participé au financement du groupe État islamique (EI) avaient été identifiés en France.

french.xinhuanet.com

Conférence "No money for terror" : 500 experts et 80 ministres de 72 pays réunis à Paris pour mutualiser la lutte contre le financement du terrorisme

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PARIS, 26 avril (Xinhua) -- Près de 500 experts et 80 ministres de 72 pays se sont réunis mercredi 25 et jeudi 26 avril à l'OCDE à Paris, lors d'une conférence organisée par la France, pour partager leurs expériences et pratiques en matière de lutte contre le terrorisme.

Si les échanges ont eu lieu à huit clos, le président français Emmanuel Macron s'est exprimé jeudi à l'issue des deux journées de la conférence, en appelant à "une parfaite coopération internationale". "Nos ennemis s'infiltrent au coeur de nos sociétés. Ils utilisent toutes les formes contemporaines de financement. Il nous faut franchir une nouvelle étape dans la lutte contre Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique, ndlr) et Al-Qaïda", a-t-il affirmé.

"Il faut assécher le terrorisme à la racine: il se nourrit des trafics d'êtres humains, de drogues ou d'armes. Il y a toujours un sous-jacent économique. Pour être efficace nous devons prendre l'engagement de la transparence et de la mobilisation", a-t-il ajouté.

Appelée "Coalition de Paris", la réunion des 72 pays doit à nouveau se tenir en 2019, en Australie. Emmanuel Macron s'est félicité des modes de coopération définis à l'issue de ces deux jours d'échanges parmi lesquels "la poursuite du renforcement des cadres juridiques et opérationnels internes pour la collecte, l'analyse et le partage des informations par les autorités nationales, la lutte contre les transactions anonymes, l'amélioration de la traçabilité et la transparence des fonds destinés aux organisations à but non lucratif et aux oeuvres caritatives, l'anticipation et la prévention du détournement des nouveaux instruments financiers, l'amplification de la collaboration avec le secteur privé, en particulier l'industrie du numérique, pour lutter contre le financement du terrorisme, le soutien de la légitimité, la visibilité et les ressources du Groupe d'action financière (GAFI) et des organismes régionaux proches du GAFI (ORTG), le renforcement de l'engagement collectif envers les États qui ne satisfont pas aux normes ou manquent de capacités et le renforcement de la coopération internationale".

S'appuyant sur le travail accompli depuis l'adoption de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme en 1999, sur la Résolution 1373 adoptée en 2001 par le Conseil de sécurité des Nations Unies et sur l'expérience acquise au cours de la lutte commune pour vaincre l'État islamique en Irak et au Levant (EI/Daech) en Syrie et en Irak, les 72 pays ont affirmé qu'une "approche intégrée est essentielle pour lutter contre le terrorisme et son financement".

Les pays participants ont réaffirmé "le rôle central joué par le GAFI, en sa qualité d'organe normatif mondial en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et en appelant à une application intégrale, effective et rapide des normes du GAFI partout dans le monde".

Dans la matinée de jeudi, le procureur de Paris François Molins, avait indiqué que "416 donateurs" ayant participé au financement du groupe État islamique (EI) avaient été identifiés en France.

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