L'ONU et l'UE placent de grands espoirs dans la société civile pour ramener la paix en Syrie

Publié le 2018-04-25 à 03:27 | french.xinhuanet.com

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BRUXELLES, 24 avril (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) et les Nations Unies ont insisté mardi sur le rôle accru de la société civile pour amener la paix en Syrie.

L'UE et l'ONU co-président à Bruxelles une conférence internationale de deux jours qui a commencé mardi, afin d'apporter une aide financière aux Syriens et du soutien politique aux discussions intra-syriennes menées sous l'égide de l'ONU.

Les travaux du premier jour de la conférence pour le soutien à la Syrie se sont concentrés sur le dialogue avec des organisations non gouvernementales (ONG) de Syrie, pour fournir "des recommandations opérationnelles concrètes" au second jour de réunions ministérielles.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, à l'issue d'une rencontre avec des représentants de la société civile syrienne, la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini a souligné qu'une solution politique commençait avec les gens.

"La Syrie n'est pas un échiquier, ce n'est pas un jeu géopolitique. La Syrie appartient au peuple syrien et le peuple syrien doit décider par lui-même de l'avenir de son pays", a-t-elle dit.

Mme Mogherini a salué les représentants de la société civile syrienne pour leur "courage de s'écouter les uns les autres, de se respecter les uns les autres, de se comprendre et de trouver un terrain d'entente".

"La paix n'est pas simplement un document que n'importe qui peut signer, un morceau de papier dans une capitale lointaine, c'est un processus qui doit être construit par les Syriens eux-mêmes", a-t-elle ajouté.

M. de Mistura a aussi remarqué que les représentants de la société civile syrienne étaient assis autour de la table ensemble, "même si beaucoup d'entre eux n'étaient en fait pas d'accord les uns avec les autres".

Il a appelé à cette occasion les garants du processus de paix syrien d'Astana (Russie, Turquie et Iran) à en faire davantage pour une désescalade de la situation.

Pour M. de Mistura, Moscou, Ankara et Téhéran "ont une responsabilité, mais aussi un intérêt à garantir que la situation militaire sur le terrain se calme".

"Demander à l'ONU de faire un miracle ou à l'UE de faire un miracle, alors que des acteurs majeurs ne font pas leur part, c'est trop demander", a-t-il déclaré.

La conférence de Bruxelles sur la crise syrienne, seconde du genre depuis 2017, réunit des représentants de 85 pays ou organisations internationales, ainsi que de plus de 200 organisations non gouvernementales (ONG), selon le Conseil de l'UE.

Après les frappes aériennes menées ce mois plus tôt par les Etats-Unis, la France et le Royaume contre la Syrie sans autorisation du Conseil de sécurité de l'ONU, la présente conférence est plus suivie par l'attention internationale que celle qui avait eu lieu les 4 et 5 avril 2017, durant laquelle les donateurs internationaux avaient promis une aide de 5,6 milliards d'euros pour 2017, et une autre aide de 3,47 milliards d'euros pour la période 2018-2020.

Les négociations intra-syriennes soutenues par l'ONU ont été suspendues depuis leur neuvième séance, qui a eu lieu à Vienne en Autriche les 25 et 26 janvier dernier et a abouti à une trêve entre les parties en conflit dans la zone de la Ghouta orientale dans la banlieue de Damas.

Selon les données de l'ONU, la crise syrienne a causé plus de 330.000 morts et déplacé près de la moitié de la population du pays, laissant 13,5 millions de personnes dans un besoin d'aide humanitaire.

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L'ONU et l'UE placent de grands espoirs dans la société civile pour ramener la paix en Syrie

Publié le 2018-04-25 à 03:27 | french.xinhuanet.com

BRUXELLES, 24 avril (Xinhua) -- L'Union européenne (UE) et les Nations Unies ont insisté mardi sur le rôle accru de la société civile pour amener la paix en Syrie.

L'UE et l'ONU co-président à Bruxelles une conférence internationale de deux jours qui a commencé mardi, afin d'apporter une aide financière aux Syriens et du soutien politique aux discussions intra-syriennes menées sous l'égide de l'ONU.

Les travaux du premier jour de la conférence pour le soutien à la Syrie se sont concentrés sur le dialogue avec des organisations non gouvernementales (ONG) de Syrie, pour fournir "des recommandations opérationnelles concrètes" au second jour de réunions ministérielles.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, à l'issue d'une rencontre avec des représentants de la société civile syrienne, la Haute Représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Federica Mogherini a souligné qu'une solution politique commençait avec les gens.

"La Syrie n'est pas un échiquier, ce n'est pas un jeu géopolitique. La Syrie appartient au peuple syrien et le peuple syrien doit décider par lui-même de l'avenir de son pays", a-t-elle dit.

Mme Mogherini a salué les représentants de la société civile syrienne pour leur "courage de s'écouter les uns les autres, de se respecter les uns les autres, de se comprendre et de trouver un terrain d'entente".

"La paix n'est pas simplement un document que n'importe qui peut signer, un morceau de papier dans une capitale lointaine, c'est un processus qui doit être construit par les Syriens eux-mêmes", a-t-elle ajouté.

M. de Mistura a aussi remarqué que les représentants de la société civile syrienne étaient assis autour de la table ensemble, "même si beaucoup d'entre eux n'étaient en fait pas d'accord les uns avec les autres".

Il a appelé à cette occasion les garants du processus de paix syrien d'Astana (Russie, Turquie et Iran) à en faire davantage pour une désescalade de la situation.

Pour M. de Mistura, Moscou, Ankara et Téhéran "ont une responsabilité, mais aussi un intérêt à garantir que la situation militaire sur le terrain se calme".

"Demander à l'ONU de faire un miracle ou à l'UE de faire un miracle, alors que des acteurs majeurs ne font pas leur part, c'est trop demander", a-t-il déclaré.

La conférence de Bruxelles sur la crise syrienne, seconde du genre depuis 2017, réunit des représentants de 85 pays ou organisations internationales, ainsi que de plus de 200 organisations non gouvernementales (ONG), selon le Conseil de l'UE.

Après les frappes aériennes menées ce mois plus tôt par les Etats-Unis, la France et le Royaume contre la Syrie sans autorisation du Conseil de sécurité de l'ONU, la présente conférence est plus suivie par l'attention internationale que celle qui avait eu lieu les 4 et 5 avril 2017, durant laquelle les donateurs internationaux avaient promis une aide de 5,6 milliards d'euros pour 2017, et une autre aide de 3,47 milliards d'euros pour la période 2018-2020.

Les négociations intra-syriennes soutenues par l'ONU ont été suspendues depuis leur neuvième séance, qui a eu lieu à Vienne en Autriche les 25 et 26 janvier dernier et a abouti à une trêve entre les parties en conflit dans la zone de la Ghouta orientale dans la banlieue de Damas.

Selon les données de l'ONU, la crise syrienne a causé plus de 330.000 morts et déplacé près de la moitié de la population du pays, laissant 13,5 millions de personnes dans un besoin d'aide humanitaire.

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