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L'ONU alerte sur la menace croissante de l'utilisation d'armes nucléaires

Publié le 2018-04-24 à 11:07 | french.xinhuanet.com

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Miguel Diaz-Canel, nouveau président de Cuba (PORTRAIT)

GENEVE, 23 avril (Xinhua) -- "Le monde d'aujourd'hui fait face à des défis similaires au contexte qui a donné naissance au TNP, il y a 50 ans", a mis en garde la responsable du désarmement des Nations Unies, Izumi Nakamitsu, à l'ouverture lundi à Genève du Comité préparatoire de la Conférence des parties chargée d'examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) prévue en 2020, cité par un communiqué publié lundi par l'ONU.

Selon la Haut-représentante pour les affaires de désarmement de l'ONU, "la menace de l'utilisation - intentionnelle ou non - des armes nucléaires augmente" et "elle subsistera tant que les armes nucléaires continueront d'exister dans les arsenaux nationaux".

"L'environnement géopolitique se détériore", a-t-elle déclaré. "Les discours sur la nécessité et l'utilité des armes nucléaires sont de plus en plus nombreux. Les programmes de modernisation des Etats dotés d'armes nucléaires conduisent à ce que beaucoup considèrent comme une nouvelle course aux armements qualitative", a-t-elle ajouté. Au cours des sept dernières décennies et jusqu'à une date récente, les grandes puissances étaient engagées dans des négociations permanentes et successives sur le contrôle des armements et le désarmement.

Pourtant Izumi Nakamitsu évoque désormais "un hiatus regrettable dans ces efforts" et qu'à moins d'inverser cette tendance, il y a le risque de revenir bientôt à "une situation où il n'y a pas de contraintes vérifiées sur les arsenaux nucléaires".

La conférence préparatoire intervient alors que la République populaire démocratique de Corée (RPDC), qui s'est retirée du TNP en 2003, a annoncé qu'elle cessait ses essais nucléaires et les lancements de missiles balistiques intercontinentaux. Izumi Nakamitsu a salué cette annonce et espéré que ces développements "contribueront à bâtir la confiance et à préserver un climat propice à un dialogue et à des négociations sincères". "Heureusement, toutes les situations actuelles de non-prolifération nucléaire et de désarmement ne sont pas toutes aussi sombres", a-t-elle ajouté.

"Le secrétaire général s'est félicité des récents développements positifs survenus dans la péninsule coréenne, notamment le réengagement de la RPDC à la dénucléarisation, la création d'une permanence téléphonique intercoréenne et les mesures prises pour améliorer les relations entre Séoul et Pyongyang", a-t-elle fait remarquer, non sans rappeler que le chef de l'ONU espère que le Sommet intercoréen aboutira à un résultat positif et espère un accord rapide sur un cadre pour la reprise des négociations menant à une dénucléarisation vérifiable et à une paix durable dans la péninsule coréenne.

S'agissant du dossier iranien, Izumi Nakamitsu a appelé tous les acteurs à "rester entièrement engagés" pour sa mise en œuvre du Plan d'action global commun qui a été signé le 14 juillet 2015 à Vienne, en Autriche, entre l'Iran et la Chine, les Etats-Unis, la Russie, la France et le Royaume-Uni -les cinq membres permanents du Conseil de sécurité- mais aussi l'Allemagne et l'Union européenne.

L'accord iranien reste "le meilleur moyen de garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire" de ce pays et d'aboutir à des bénéfices économiques "tangibles promis au peuple iranien", a-t-elle ajouté. Elle a appelé tous les participants à préserver "sur le long terme" cet arrangement iranien.

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